Les tensions entre bouddhistes et mahométans deviennent de plus en plus vives en Birmanie, dans l’ouest du pays particulièrement. Une manifestation anti-bouddhiste a dégénéré, le 8 juin, à Maungdaw, près de la frontière du Bangladesh. Face à l’agressivité du cortège, la police a dû tirer sur les manifestants mahométans.
Il y a au moins un mort côté policier. Quatre autres ont été blessés. On ignore le nombre de morts du côté des manifestants. Cet incident intervient quelques jours après la mort de dix musulmans tués suite au viol d’une bouddhiste par un mahométan. Le gouvernement craint de nouveaux dérapages.
L’incident s’est déroulé peu après la prière du vendredi, quand des centaines de résidents mahométans se sont répandus dans les rues de la ville de Maungdaw, s’attaquant à des commerces et des écoles appartenant à des bouddhistes. La police a réagi en ouvrant le feu sur les meneurs. L’ordre a pu être rétabli dans la ville, mais les émeutes se sont poursuivies dans les villages voisins.
Cette confrontation intervient six jours après un autre incident dans la même région de l’État Rakhine, près de la frontière avec le Bangladesh. Des bouddhistes, enragés par le viol et le meurtre d’une de leurs coreligionnaires, avaient stoppé un autocar de pèlerins mahométanss et avaient lynché dix personnes.
Les tensions entre les bouddhistes et les mahométans de cette région existent depuis plusieurs décennies. Les mahométans de l’État Rakhine, appelés les Rohingyas, avaient été amenés comme ouvriers par les Britanniques pendant la période coloniale. Après l’indépendance, ils se sont vus privés de nombreux droits et n’ont jamais pu obtenir la nationalité birmane.
Ces confrontations inter-religieuses sont les premières manifestations violentes depuis que le gouvernement a autorisé, sous certaines conditions, la tenue de rassemblements. Les autorités veulent agir au plus vite de manière à éviter que la situation ne devienne incontrôlable.
Avec RFI
Jamais de paix où il y a l'islam!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire