Du Mali, on a fait tout un plat pendant six mois ou plus
avant que M. Hollande ne décide de transformer ce pays en un champ de bataille.
Il n’est pas d’expert blindé de peaux d’âne, pas de commentateur avisé, pas
d’indigné professionnel, pas de politicien repu, etc. qui n’ait disserté de juin
à décembre 2012, socialistibus regnantibus, sur les événements de Tombouctou ou
de Gao, sur la barbarie inédite des assaillants hâtivement rebaptisés
terroristes en janvier, sur les atteintes aux droits de l’homme, sur
les mains coupées, sur les pieds amputés, sur la léthargie des pays dits
« civilisés », etc.
Or, rien de ce qui s’est passé n’est inédit ; tout n’est que
répétition, redite, rabâchage, et cela depuis quatorze siècles et demi. Les
combattants d’AQMI, du MUJAO, du MNLA, d’ANSAR ED-DINE, etc. agissent comme les
musulmans ont toujours agi depuis l’an 622 de notre ère. C’est pourquoi ils ont
le soutien de nos chers « amis » et « alliés » d’Egypte, de Tunisie, de Syrie,
du Qatar, d’Arabie, etc. Ils imitent Mahomet et ses successeurs. Pour eux, le
Mali, où, de toute évidence, ils bénéficient de soutiens et de complicités, est
dar el islam ; ils lapident, ils fouettent, ils amputent, ils violent, ils font
main basse sur les richesses, ils razzient. La razzia, c’est l’état de nature
dans l’islam. Les dromadaires et les chevaux de Mahomet et de ses compagnons
sont remplacés par des 4 x 4 Toyota, Hyundai, Range Rover ou de toute autre
marque, les sabres par des armes automatiques, la ferraille moyenâgeuse par la
technique moderne, mais la nature des choses est la même : on table sur la
surprise ; on fond sur une ville ; on pille ; on viole quelques filles nubiles.
La vêture n’a pas changé : ce sont les mêmes gandouras, les mêmes djellabas, les
mêmes chèches, les mêmes turbans, les mêmes sarouals, les mêmes couleurs, noir
et sable, etc. Tout est identique à ce qui fut et à ce qui sera.
Il est un mot d’esprit de Marx dans les Luttes de classe
en France 1848-1850 sur la nécessaire répétition en farce d’un premier
événement tragique. Tous les imbéciles de la terre citent cette saillie, qui n’a
de sens que dans un monde où l’on croit dans les lois de l’Histoire, lesquelles
rendent ou rendraient impossible la répétition d’un même fait. Si Marx, au lieu
d’écrire sur les luttes de classe en France, avait étudié l’islam ou son
histoire, il aurait conclu que l’histoire n’est que la duplication à l’identique
d’un premier événement matriciel. Rien de nouveau sous le soleil d’Allah. Tout a
été écrit il y a près de quinze siècles et tout doit se passer comme cela a été
établi une fois pour toutes par Allah et son prophète. Face à cela, il y a deux
attitudes possibles : l’une, pour laquelle la France a opté en toute
inconscience et à l’insu des choses du monde, et l’autre, qui est exposée plus
bas.
La pensée qui fait agir Hollande et ceux qui le conseillent
est universaliste. Elle a pour fondement les droits de l’homme, violés partout,
même en France, sans que quiconque s’en émeuve ; les « lois » internationales ;
l’existence d’une Organisation des Nations-Unies, qui est garante, en théorie du
moins et quand ça ne dérange pas trop l’ordre du monde, de la souveraineté des
Etats membres et de l’intangibilité des frontières internationalement reconnues.
De plus, la France, en signant en Afrique les mêmes accords de défense que ceux
qu’elle a signés jadis avec la Serbie, la Russie, la Pologne, la
Tchécoslovaquie, etc. et qui ont débouché sur deux guerres mondiales, est liée
avec le Mali par des accords « d’amitié et de coopération », culturelle,
technique, militaire, etc. Pris dans ces lacs, comme un poisson dans une nasse,
Hollande a dû déclarer la guerre. Il ne pouvait pas prendre une décision
différente, en dépit de la mascarade qu’il donne au monde. On ne lui fera pas
l’injure de penser que ce petit bourgeois pantouflard s’est fait général aussi
pour redresser une popularité chancelante. Comme ses camarades socialistes et
autres, il est partisan d’une Europe fédérale et supranationale. Pour l’avenir
de la France, il ne croit ni dans l’Etat, ni dans la nation, ni dans les
frontières, ni dans la souveraineté. Il s’accommode de la souveraineté abolie en
France, mais il a résolu de faire tuer des Français pour restaurer celle du
Mali. Il brade en France ce qu’il tient pour valant des montagnes d’or au Mali.
En bref, il rétablit chez les autres ce qu’il détruit chez lui. Dans le
sacrifice des quarante (ou plus) otages d’Algérie, rebelote : il approuve chez
les Algériens ce qu’il condamnerait si les Français y recouraient ou ce qu’il
vomit chez les Russes ou chez les Israéliens.
Les choses étant ce qu’elles sont, sinistres et grotesques,
la seule prise de position cohérente est celle des écolos et autres gauchos :
ils sont hostiles à la souveraineté, à la nation, aux frontières, à l’Etat, que
ce soit en France, à Bruxelles ou au Mali. Donc ils sont hostiles à la guerre au
Mali, quelles qu’en soient les raisons alléguées.
L’autre option, celle de la sagesse, est celle qui,
évidemment, a été écartée, bien qu’elle eût été parfaitement « adaptée », selon
le mot de Hollande lui-même, à la réalité. Le Mali est un pays musulman ; il est
membre de toutes les organisations internationales islamiques ; une loi
islamique, dépouillée de la verroterie barbare qui y est consubstantielle, y est
appliquée discrètement, dans le respect apparent des principes universels. C’est
dans ce pays que se sont établis les musulmans d’AQMI, du MUJOE, d’ANSAR EDDINE…
Quoi de plus naturel ? Certains de ces musulmans sont maliens ; ils sont chez
eux. Mais qu’ils soient maliens, libyens, algériens, français, canadiens,
nigériens, nigérians, égyptiens, mauritaniens, marocains, etc., peu importe :
ils croient dans l’islam, dans le califat, dans l’empire musulman. Partout où la
loi islamique s’applique, ils sont chez eux. Ils ne croient ni dans les Etats,
sauf si la daoula est islamiyya, ni dans la nation, sauf si elle est oumma, ni
dans les frontières, sauf si elles séparent le dar el islam du dar el harb, ni
dans la souveraineté, sauf si le souverain est Allah… Dans les villes et les
régions qu’ils ont conquises, ils appliquent ce qu’ils tiennent pour la volonté
d’Allah.
Rien de cela ne concerne la France, laquelle, faut-il le
rappeler ?, n’est pas, ou n’est pas encore, régie par la loi de l’islam. Ce
conflit entre bons et mauvais musulmans, ce n’est pas son affaire. Si les
Maliens ne sont pas satisfaits du tour que prennent les événements, ce en quoi
ils ont sans doute raison, qu’ils quittent l’islam. C’est très simple, et qu’ils
prennent les armes pour défendre ce qu’ils disent être leur pays, leur
souveraineté, leur liberté. Ils sont plus de quinze millions, dont cinq ou six
millions d’hommes jeunes, forts et en bonne santé ; leurs assaillants sont trois
ou quatre mille. Qui fera croire que cinq ou six millions d’hommes ne peuvent
pas venir à bout et en quelques heures de trois ou quatre mille autres ? A cent
contre un, et dans un milieu favorable, l’affaire devrait être réglée sans qu’il
soit nécessaire de faire faire quatre mille kilomètres à des soldats français
pour qu’ils se fassent tuer en lieu et place des bons musulmans maliens.
La réflexion ne s’arrête pas là. Sans qu’ils en aient
conscience, Hollande et ses partisans révisent l’histoire de l’empire français
et celle des croisades. Quand la France s’est constitué au XIXe siècle et par
les armes un empire en Afrique, qu’ont fait d’autre ses armées, sinon ce que
font au Mali les armées d’Hollande ? Elles ont libéré les populations
autochtones de la menace de l’esclavage et elles les ont protégées de la loi
islamique. Les Etats ou les micro-Etats musulmans, semblables à celui qui est en
place actuellement au Nord du Mali, ont été démantelés et détruits. Le sinistre
Empire Kong ou Empire Ouattara qui s’étendait du nord de la Côte d’Ivoire
actuelle au sud du Mali et du Burkina actuels vivait d’esclavage, de la guerre
et des razzias, du commerce de l’or et des esclaves avec les frères en islam du
Maroc ou d’Algérie. En 1895, Binger a mis fin à tout cela, comme Hollande, si la
guerre aboutit rapidement, va mettre fin à l’Empire AQMI ou MUJOE du Mali :
finis les lapidations, les mutilations, les viols, les razzias, l’esclavage… Les
croisades aussi ont été une réponse à la Hollande. Il fallait mettre fin aux
razzias, aux exactions, aux meurtres, aux viols, aux amputations, etc. dont se
rendaient coupables, contre des populations autochtones, les mercenaires
seldjoukides au service de l’islam. Les croisés, comme les soldats français
engagés au Mali, défendaient les grands principes et ont tenté de restaurer la
souveraineté des Etats de Terre sainte. Non seulement ces soldats du Bien ont
échoué dans leur entreprise, mais en plus ils sont devenus, eux qui combattaient
pour la bonne cause, les parias de l’Histoire. Que M. Hollande et les siens se
méfient : c’est ce destin-là qu’ils sont en train de se forger.
© Ponocrates pour LibertyVox
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