Les médias français affirment – un peu vite – que la tuerie de trois femmes kurdes à Paris a un lien avec les négociations de paix entre le gouvernement islamiste turc et les kurdes de Turquie. Des extrémistes kurdes ou turcs isolés auraient donc tué les trois femmes pour torpiller le processus de paix avec les kurdes turcs voulu par le Premier ministre islamiste turc Erdogan. La France cherche-t-elle à ménager la Turquie ? Et si c’étaient justement des agents du gouvernement turc qui avaient tué les trois femmes kurdes à Paris ?
Des groupes armés kurdes syriens ont formé un Etat de fait dans le nord de la Syrie. Ces groupes armés kurdes ont pris le contrôle de plusieurs provinces syriennes près de la frontière avec la Turquie. Des drapeaux kurdes flottent sur les bâtiments dans diverses villes du « Kurdistan Occidental » (le nord de la Syrie). Le Premier ministre turc Erdogan accuse le président syrien Assad de permettre aux groupes armés kurdes d’avoir les mains libres dans le nord de la Syrie. La Turquie a averti qu’elle n’hésitera pas à affronter la Syrie sur ce point.
Les autorités turques et syriennes ont perdu le contrôle de diverses zones près de la frontière syrienne avec la Turquie. Erdogan veut l’implosion du régime syrien, mais il ne veut pas la libération du Kurdistan. Il est donc possible que l’axe syro-iranien facilite la domination de fait des Kurdes dans des provinces syriennes près de la frontière turque, voire en territoire truc. Et, dans ce cas, il est possible que des agents turcs aient tué à Paris les trois femmes kurdes, Sakine Cansız (co-fondatrice et membre du PKK), Fidan Doğan (activiste kurde indépendante du PKK) et Leyla Söylemez (membre du Congrès National Kurde basé à Bruxelles).
Le processus de paix avec les kurdes turcs voulu par le Premier ministre islamiste turc Erdogan est une chose.
La guerre déclarée par la Turquie à l’axe syro-iranien en est une autre.
Laquelle, de ces deux choses, est-elle la plus importante ?
Excellente question. Un moyen de s’en sortir pour Assad serait de soutenir un Kurdistan libre. Ainsi il aurait une zone tampon au nord, avec un territoire qui ne serait plus sous sa juridiction, qui ne se battrait plus contre lui mais contre la Turquie. Ils joindraient probablement les kurdes irakiens et revendiqueraient le kurdistan entier. Vu que dans le fond, malgré leur alliance avec la Turquie, un kurdistan autonome ne serait pas pour déplaire aux USA , ça pourrait compliquer grandement les choses pour tous ceux qui attendent qu’un gouvernement salafiste jihadiste prenne les rennes à coté de Israel.
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