30 morts et 300 blessés
C'était le bilan provisoire d'une journée d'affrontements sanglants, hier, à Port-Saïd. Ces heurts sont intervenus au lendemain d'une vague de violence entre manifestants et policiers, à l'occasion du deuxième anniversaire du soulèvement qui fit chuter Hosni Moubarak, début 2011. Des affrontements entre policiers et manifestants ont aussi éclaté à Suez, hier.
Vingt-et-une condamnations à mort
À l'origine de cette deuxième journée de heurts, l'annonce de la condamnation à mort de 21 Égyptiens dans le procès des violences qui ont suivi un match de football en février 2012, à Port-Saïd. 74 personnes y avaient péri dans une bousculade provoquée par des affrontements entre les supporters de l'équipe locale et ceux d'une équipe du Caire, les Ultras d'Al-Ahly, qui revendiquent la plupart des victimes. Au total, 73 personnes, la plupart de Port-Saïd, sont accusées de meurtre avec préméditation. Le reste des accusés verra son sort fixé le 9 mars.
Joie au Caire, colère à Port-Saïd
Le verdict a été accueilli par les cris de joie des familles des victimes, au Caire. Les Ultras d'Al-Ahly avaient menacé les autorités de chaos si le jugement n'était pas assez sévère. « C'est dommage que la politique soit entrée dans le football, regrette cette mère de victime. Mais on s'attendait à ce que le jugement nous soit favorable, vu les événements de l'anniversaire de la Révolution. » Le verdict a en revanche provoqué la colère des proches des condamnés à Port-Saïd.
L'opposition menace de boycott
L'opposition au président Morsi a réclamé, hier, une « solution globale »à la crise politique que traverse le pays, et appelé à la formation d'un« gouvernement de salut national ». Faute de quoi, elle menace de boycotter les prochaines législatives et de réclamer une présidentielle anticipée.
Sophie ANMUTH.
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