Un docteur en droit islamique enseignant à l’Université Al Azar (Egypte) a vécu un jour une expérience mystique qui allait bouleverser sa vie. Dans un songe, il voit le Christ rayonnant de lumière venir vers lui en lui tendant la main. Déstabilisé mais attiré, il lit alors la Bible et les Evangiles, ce que les musulmans ne font jamais, (bien qu’ils affirment que le Coran couronne les deux Ecrits) et il découvre la foi judéo-chrétienne comme un horizon totalement nouveau pour son avenir et pour la résolution des conflits inter-ethniques dans le monde.
Or ce jeune homme vient d’une famille du Caire honorablement connue et estimée, et lorsque son père apprend « l’apostasie » de ce fils qui brise sa réputation, il fait aussitôt irruption avec une arme pour le tuer et noyer l’outrage dans le sang. Le fils échappe à la fureur de la famille et s’enfuit de justesse en Afrique du Sud. De là il gagne les Etats Unis où ayant reçu le baptême dans une communauté chrétienne, il s’établit comme expert en droit islamique et en civilisation arabo-musulmane. Il rédige sa prise de conscience, et fait ensuite des tournées en Amérique et en Europe pour témoigner de sa foi, après avoir pris le nom de Gabriel.
En Europe, des itinéraires similaires existent de plus en plus, même si les circonstances sont moins spectaculaires. L’Eglise catholique accueille chaque année de nombreuses personnes venant de la tradition musulmane et ayant demandé à devenir chrétiennes. Mais l’accompagnement se fait avec discrétion, car même en France, en Suisse ou en Allemagne, les risques de confrontation violente avec la famille demeurent.
Les catéchumènes d’origine musulmane voient quant à eux leur entrée dans l’Eglise inscrite dans un registre spécial et bénéficient d’un suivi adapté qui les protègent du regard agressif de leurs anciens coreligionnaires. En islam, la religion est démonstrative et se manifeste par des rituels précis où l’exercice des injonctions coraniques se double de plus en plus d’une affirmation identitaire forte.
En catholicisme, la démarche est assez différente, la spiritualité n’étant pas articulée selon la même logique, et certains convertis ressentent clairement le besoin de l’enracinement et du lien communautaire. En effet, passer de la religion d’Allah à celle du Dieu de la Bible n’est pas sans conséquences ! Ce lien de la koinonia christique n’est pas celui de la oumma islamique ; l’anthropologie biblique n’est pas l’anthropologie coranique, et les valeurs prioritaires ne sont plus les mêmes.
On ne sait pas exactement combien de personnes issues de l’islam se convertissent sur une année. Selon « le Parisien », dix musulmans feraient le pas vers la foi chrétienne chaque jour en France, pays de forte présence islamique. Mais les mosquées annoncent le même chiffre de convertis dans le sens inverse, il est donc bien difficile d’avoir une idée précise de ces mouvements d’appartenance.
Ces conversions de plus en plus fréquentes au christianisme se font dans l’Eglise catholique, dans l’Eglise protestante, et significativement dans les communautés évangéliques.
© Abbé Alain René Arbez pour www.Dreuz.info
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