Faisant provisoirement l’impasse sur les « zones libérées », essentiellement rurales et largement désertiques, s’inclinant pour l’instant devant l’autonomie de fait de la communauté kurde, le régime et l’armée de Bachar el-Assad, armés, conseillés et soutenus par la Russie, l’Iran et l’Irak chiites, renforcés par les milices du Hezbollah libanais, reprennent peu à peu, ville par ville, quartier par quartier, maison par maison, le contrôle de la Syrie « utile », à savoir de ses grandes agglomérations.
En témoigne encore, ces derniers jours, la reconquête du quartier de Khaldiyé à Homs où la rébellion, prise au piège, ne tient plus que la vieille ville.
Depuis le début de cette guerre entrée au printemps dans sa troisième année, la France et les grandes démocraties occidentales, mal renseignées par des diplomates incompétents, abusées par de prétendus alliés, s’entêtant dans des analyses erronées et des analogies superficielles, ne se sont guère trompées que sur l’identité et le rapport des forces aux prises, sur la nature du conflit, sur son évolution et sur son issue.
On a cru avoir affaire à l’émergence et à la floraison d’un nouveau printemps arabe, porteur de démocratie et de modernité. On a surestimé l’isolement et sous-estimé la capacité de résistance du régime. On l’a donné pour battu et passé déjà par profits et pertes. On a laissé les monarchies du Golfe et la Turquie équiper et approvisionner l’insurrection et on s’apprêtait même, après avoir reconnu celle-ci comme seule représentante du peuple syrien, à l’armer, voire à la soutenir militairement. Ce n’est que de justesse que l’on s’est arrêté, au bord du gouffre d’une internationalisation de la guerre civile et d’une erreur bien pire que celles déjà commises en Tunisie, en Égypte et en Libye.
La Syrie n’est que le front le plus brûlant de l’incendie qui embrase le monde arabe de Tunis à Bagdad en passant par Tripoli et Le Caire. Ce qui est en jeu n’est rien de moins que la mainmise, sur le Machrek et le Proche-Orient, des Frères musulmans, de quelque nom qu’ils s’habillent et se déguisent ici ou là, et des Brigades internationales du djihad, autrement dit, la victoire du wahhabisme, du salafisme, de l’obscurantisme, et l’implantation d’Al-Qaïda dans tous ces pays sur lesquels la charia menace d’étendre l’ombre noire de ses voiles.
Pour ce qui est de la France, on n’a pas vu ce pays, en tout cas son gouvernement, se mettre à ce point le doigt dans l’œil depuis l’époque lointaine où le tout-Paris républicain et impérial, où la rue, la presse et le Château appelaient de leurs vœux le triomphe de la Prusse sur l’Autriche, ce qui advint en effet, avec les conséquences que l’on sait. Le pire, en 2013, n’est pas encore sûr. Il est encore temps, vis-à-vis de la Syrie, de procéder à un rétropédalage. C’est sans doute à la portée du premier capitaine de pédalo venu.
En témoigne encore, ces derniers jours, la reconquête du quartier de Khaldiyé à Homs où la rébellion, prise au piège, ne tient plus que la vieille ville.
Depuis le début de cette guerre entrée au printemps dans sa troisième année, la France et les grandes démocraties occidentales, mal renseignées par des diplomates incompétents, abusées par de prétendus alliés, s’entêtant dans des analyses erronées et des analogies superficielles, ne se sont guère trompées que sur l’identité et le rapport des forces aux prises, sur la nature du conflit, sur son évolution et sur son issue.
On a cru avoir affaire à l’émergence et à la floraison d’un nouveau printemps arabe, porteur de démocratie et de modernité. On a surestimé l’isolement et sous-estimé la capacité de résistance du régime. On l’a donné pour battu et passé déjà par profits et pertes. On a laissé les monarchies du Golfe et la Turquie équiper et approvisionner l’insurrection et on s’apprêtait même, après avoir reconnu celle-ci comme seule représentante du peuple syrien, à l’armer, voire à la soutenir militairement. Ce n’est que de justesse que l’on s’est arrêté, au bord du gouffre d’une internationalisation de la guerre civile et d’une erreur bien pire que celles déjà commises en Tunisie, en Égypte et en Libye.
La Syrie n’est que le front le plus brûlant de l’incendie qui embrase le monde arabe de Tunis à Bagdad en passant par Tripoli et Le Caire. Ce qui est en jeu n’est rien de moins que la mainmise, sur le Machrek et le Proche-Orient, des Frères musulmans, de quelque nom qu’ils s’habillent et se déguisent ici ou là, et des Brigades internationales du djihad, autrement dit, la victoire du wahhabisme, du salafisme, de l’obscurantisme, et l’implantation d’Al-Qaïda dans tous ces pays sur lesquels la charia menace d’étendre l’ombre noire de ses voiles.
Pour ce qui est de la France, on n’a pas vu ce pays, en tout cas son gouvernement, se mettre à ce point le doigt dans l’œil depuis l’époque lointaine où le tout-Paris républicain et impérial, où la rue, la presse et le Château appelaient de leurs vœux le triomphe de la Prusse sur l’Autriche, ce qui advint en effet, avec les conséquences que l’on sait. Le pire, en 2013, n’est pas encore sûr. Il est encore temps, vis-à-vis de la Syrie, de procéder à un rétropédalage. C’est sans doute à la portée du premier capitaine de pédalo venu.
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