En parlant de la « responsabilité d’une France asservie » dans la suite des événements qui se sont déroulés les 16 et 17 juillet 1942, le ministre délégué chargé des Anciens combattants, Kader Arif, a rétabli une évidence que Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande avaient soigneusement occultée aux nouvelles générations.
En effet, cet adjectif change tout et chacun comprendra pourquoi. Comment peut-on être responsable et asservi en même temps ? L’esclave est-il responsable des crimes commis sous la contrainte de son maître ? Un peuple est-il responsable des crimes commis par son dictateur lorsqu’il ne l’a pas choisi ? La réponse coule de source. Liberté et responsabilité forment un couple indissociable et cette affirmation qui ne se discute pas nous conduit en l’espèce à une seule conclusion : la République française – et encore moins la nation française – ne fut pas responsable de la rafle du Vel’ d’Hiv’ ni de la déportation des juifs, pas plus que la République espagnole ne fut responsable des crimes de Franco.
Les adeptes de la repentance auront beau avancer que des fonctionnaires français se sont prêtés de bonne grâce – ce qui d’ailleurs reste à prouver – aux desiderata de l’occupant, cela ne change rien au fond. La liberté d’une nation n’est pas la liberté individuelle de ses représentants, c’est celle de son peuple qui s’exprime lors des élections et celle de ses élus à travers les débats parlementaires. Sa responsabilité ne peut être engagée par l’action du gouvernement que si celui-ci est bien son représentant légitime et s’il peut censurer son action soit à travers le vote du Parlement soit à travers de nouvelles élections. Or, le peuple français n’avait aucun moyen de s’opposer légalement aux agissements de son gouvernement puisque, tant le Sénat que la Chambre des députés ne purent se réunir durant toute la période de l’occupation, entérinant ainsi une dictature de fait.
La volte-face de Jacques Chirac en juillet 1995 était une forfaiture motivée par des raisons de basse politique politicienne. Elle devait ouvrir la voie à l’infâme loi Jospin d’indemnisation des enfants de déportés juifs ; infâme parce qu’elle excluait de son champ d’application les enfants des déportés non juifs. 1
Son successeur Nicolas Sarkozy, pour des raisons qui restent obscures et certainement fort peu avouables, est allé au-delà de tout ce que l’on pouvait imaginer dans l’ordre de l’auto-flagellation, en affirmant que la Shoah dans son ensemble était l’œuvre conjointe de la France et de l’Allemagne. 2 Quant à François Hollande, on ne pouvait attendre de lui autre chose que de s’inscrire benoîtement dans la continuité de ses prédécesseurs.
Avec la diabolisation du sentiment patriotique, voulue et orchestrée par une génération de politiciens et d’intellectuels entièrement dévoués au projet du nouvel ordre mondial, notre mémoire collective a été infectée par le virus de la repentance. Mais comme un texte biffé au Stabilo redevient lisible lorsqu’il est exposé à la lumière, il suffit parfois d’un peu de courage et de bon sens pour réconcilier l’histoire avec la vérité, en l’occurrence d’un seul adjectif prononcé par un ministre secondaire, qui plus est d’origine algérienne. Merci, Monsieur le Ministre !
En effet, cet adjectif change tout et chacun comprendra pourquoi. Comment peut-on être responsable et asservi en même temps ? L’esclave est-il responsable des crimes commis sous la contrainte de son maître ? Un peuple est-il responsable des crimes commis par son dictateur lorsqu’il ne l’a pas choisi ? La réponse coule de source. Liberté et responsabilité forment un couple indissociable et cette affirmation qui ne se discute pas nous conduit en l’espèce à une seule conclusion : la République française – et encore moins la nation française – ne fut pas responsable de la rafle du Vel’ d’Hiv’ ni de la déportation des juifs, pas plus que la République espagnole ne fut responsable des crimes de Franco.
Les adeptes de la repentance auront beau avancer que des fonctionnaires français se sont prêtés de bonne grâce – ce qui d’ailleurs reste à prouver – aux desiderata de l’occupant, cela ne change rien au fond. La liberté d’une nation n’est pas la liberté individuelle de ses représentants, c’est celle de son peuple qui s’exprime lors des élections et celle de ses élus à travers les débats parlementaires. Sa responsabilité ne peut être engagée par l’action du gouvernement que si celui-ci est bien son représentant légitime et s’il peut censurer son action soit à travers le vote du Parlement soit à travers de nouvelles élections. Or, le peuple français n’avait aucun moyen de s’opposer légalement aux agissements de son gouvernement puisque, tant le Sénat que la Chambre des députés ne purent se réunir durant toute la période de l’occupation, entérinant ainsi une dictature de fait.
La volte-face de Jacques Chirac en juillet 1995 était une forfaiture motivée par des raisons de basse politique politicienne. Elle devait ouvrir la voie à l’infâme loi Jospin d’indemnisation des enfants de déportés juifs ; infâme parce qu’elle excluait de son champ d’application les enfants des déportés non juifs. 1
Son successeur Nicolas Sarkozy, pour des raisons qui restent obscures et certainement fort peu avouables, est allé au-delà de tout ce que l’on pouvait imaginer dans l’ordre de l’auto-flagellation, en affirmant que la Shoah dans son ensemble était l’œuvre conjointe de la France et de l’Allemagne. 2 Quant à François Hollande, on ne pouvait attendre de lui autre chose que de s’inscrire benoîtement dans la continuité de ses prédécesseurs.
Avec la diabolisation du sentiment patriotique, voulue et orchestrée par une génération de politiciens et d’intellectuels entièrement dévoués au projet du nouvel ordre mondial, notre mémoire collective a été infectée par le virus de la repentance. Mais comme un texte biffé au Stabilo redevient lisible lorsqu’il est exposé à la lumière, il suffit parfois d’un peu de courage et de bon sens pour réconcilier l’histoire avec la vérité, en l’occurrence d’un seul adjectif prononcé par un ministre secondaire, qui plus est d’origine algérienne. Merci, Monsieur le Ministre !
Notes:
- Décret n° 2000-657 du 13 juillet 2000. ↩
- Dîner du CRIF 8 février 2012 ↩
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