Entre juillet et septembre, les avions de combat de la composante aérienne des forces d’autodéfense japonaises ont décollé pas moins de 80 fois pour contrer une possible incursion dans l’espace aérien nippon d’appareils chinois, en particulier dans le secteur de l’archipel Senkaku (ou Diaoyu), dont la souveraineité, exercée par Tokyo, est revendiquée par Pékin.
Généralement, il s’agit pour les F-15 japonais d’intercepter des appareils chinois de patrouille maritime ou de reconnaissance. Dans l’un des cas, un Harbin BZK-005, un drone de conception chinoise, a été impliqué dans un incident, le 9 septembre. La veille, signe d’un durcissement ou non, toujours est-il que l’aviation japonaise avait dû décoller en alerte suite à la détection de deux bombardiers H-6 de l’Armée populaire de libération (APL) près de la zone contestée, laquelle recélerait des réserves de pétrole et de gaz…
Visiblement, Pékin n’a pas l’intention de cesser ses incursions, que ce soit par les airs ou par mer, dans le secteur des îles Senkaku/Diaoyu. Selon la presse nippone, Tokyo a ainsi mis en alerte 4 avions de combats pendant 48 heures pour répondre aux vols d’autant d’appareils militaires chinois entre l’archipel d’Okinawa et l’île Miyako.
Dans le même temps, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a durci le ton face à Pékin, lors d’un entretien accordé au Wall Street Journal. “Certains craignent que la Chine tente de changer le statu quo par la force, sans respecter la primauté du droit. Mais si la Chine choisit cette voie, alors elle ne pourra pas s’en sortir de façon pacifique”, a-t-il affirmé.
“Elle ne devrait donc pas emprunter ce chemin, et de nombreux pays comptent sur le Japon pour exprimer ce point de vue de manière tranchée”, a poursuivi le dirigeant japonais. “Et ils espèrent qu’en conséquence, la Chine entame des actions responsables au sein de la communauté internationale”, a-t-il ajouté.
Le lendemain, à l’occasion d’un défilé militaire ayant mobilisé 3.900 militaires, 240 véhicules et 50 avions à Asaka, une ville dont le nom est tiré de celui du prince Yasuhito Asaka, l’un des protagonistes du massace de Nankin, Shinzo Abe a insisté sur l’intention prêté à la Chine de vouloir changer le “statu quo par la force” tout en élargissant le spectre des menaces.
“Le développement d’armes de destruction massive et de missiles balistiques par la Corée du Nord et les provocations contre notre souveraineté (ndlr, ce qui peut viser la Corée du Sud avec l’archipel Dokdo/Takeshima, la Russie avec les îles Kouriles et bien évidemment la Chine et Taïwan) font que l’environnement géopolitique du Japon est de plus en plus difficile”, a-t-il affirmé en s’adressant aux membres des forces d’autodéfense présents.
Aussi, Shinzo Abe a évoqué une révision de la stratégie de défense du Japon, ce qui devrait passer par réinterprétation de l’article 9 de la Constitution du pays, lequel ne reconnaît pas à l’Etat le droit de belligérance.
“Les membres des forces d’autodéfense doivent abandonner l’idée selon laquelle les exercices quotidiens les protègeraient de toute menace, et que la simple existence des forces d’autodéfense serait dissuasive”, a ainsi affirmé le Premier ministre japonais. “Il est de votre responsabilité de défendre les vies et les biens de notre population et l’intégrité de notre territoire, de notre espace aérien et de nos eaux territoriales ainsi que de contribuer à la paix et à la stabilité dans le monde”, a-t-il ajouté.
Côté chinois, la réponse aux propos de Shinzo Abe a été donnée par le porte-parole du ministère de la Défense. “Ne sous-estimez pas la résolution de l’armée chinoise et sa détermination à protéger la souveraineté territoriale de la Chine”, a-t-il affirmé, avant d’ajouter : “Si le Japon fait ce qu’il dit et renforce ses mesures de défense en autorisant des tirs sur des avions, c’est une provocation sérieuse, c’est un acte de guerre et nous mènerons des actions décisives pour y répondre, et toutes les conséquences seront assumées par la partie à l’origine des troubles.”
Généralement, il s’agit pour les F-15 japonais d’intercepter des appareils chinois de patrouille maritime ou de reconnaissance. Dans l’un des cas, un Harbin BZK-005, un drone de conception chinoise, a été impliqué dans un incident, le 9 septembre. La veille, signe d’un durcissement ou non, toujours est-il que l’aviation japonaise avait dû décoller en alerte suite à la détection de deux bombardiers H-6 de l’Armée populaire de libération (APL) près de la zone contestée, laquelle recélerait des réserves de pétrole et de gaz…
Visiblement, Pékin n’a pas l’intention de cesser ses incursions, que ce soit par les airs ou par mer, dans le secteur des îles Senkaku/Diaoyu. Selon la presse nippone, Tokyo a ainsi mis en alerte 4 avions de combats pendant 48 heures pour répondre aux vols d’autant d’appareils militaires chinois entre l’archipel d’Okinawa et l’île Miyako.
Dans le même temps, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a durci le ton face à Pékin, lors d’un entretien accordé au Wall Street Journal. “Certains craignent que la Chine tente de changer le statu quo par la force, sans respecter la primauté du droit. Mais si la Chine choisit cette voie, alors elle ne pourra pas s’en sortir de façon pacifique”, a-t-il affirmé.
“Elle ne devrait donc pas emprunter ce chemin, et de nombreux pays comptent sur le Japon pour exprimer ce point de vue de manière tranchée”, a poursuivi le dirigeant japonais. “Et ils espèrent qu’en conséquence, la Chine entame des actions responsables au sein de la communauté internationale”, a-t-il ajouté.
Le lendemain, à l’occasion d’un défilé militaire ayant mobilisé 3.900 militaires, 240 véhicules et 50 avions à Asaka, une ville dont le nom est tiré de celui du prince Yasuhito Asaka, l’un des protagonistes du massace de Nankin, Shinzo Abe a insisté sur l’intention prêté à la Chine de vouloir changer le “statu quo par la force” tout en élargissant le spectre des menaces.
“Le développement d’armes de destruction massive et de missiles balistiques par la Corée du Nord et les provocations contre notre souveraineté (ndlr, ce qui peut viser la Corée du Sud avec l’archipel Dokdo/Takeshima, la Russie avec les îles Kouriles et bien évidemment la Chine et Taïwan) font que l’environnement géopolitique du Japon est de plus en plus difficile”, a-t-il affirmé en s’adressant aux membres des forces d’autodéfense présents.
Aussi, Shinzo Abe a évoqué une révision de la stratégie de défense du Japon, ce qui devrait passer par réinterprétation de l’article 9 de la Constitution du pays, lequel ne reconnaît pas à l’Etat le droit de belligérance.
“Les membres des forces d’autodéfense doivent abandonner l’idée selon laquelle les exercices quotidiens les protègeraient de toute menace, et que la simple existence des forces d’autodéfense serait dissuasive”, a ainsi affirmé le Premier ministre japonais. “Il est de votre responsabilité de défendre les vies et les biens de notre population et l’intégrité de notre territoire, de notre espace aérien et de nos eaux territoriales ainsi que de contribuer à la paix et à la stabilité dans le monde”, a-t-il ajouté.
Côté chinois, la réponse aux propos de Shinzo Abe a été donnée par le porte-parole du ministère de la Défense. “Ne sous-estimez pas la résolution de l’armée chinoise et sa détermination à protéger la souveraineté territoriale de la Chine”, a-t-il affirmé, avant d’ajouter : “Si le Japon fait ce qu’il dit et renforce ses mesures de défense en autorisant des tirs sur des avions, c’est une provocation sérieuse, c’est un acte de guerre et nous mènerons des actions décisives pour y répondre, et toutes les conséquences seront assumées par la partie à l’origine des troubles.”
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