Un grand hôtel de l'ancienne capitale birmane, Rangoun, a été la cible lundi soir d'un attentat à la bombe blessant une Américaine, selon la police qui interrogeait mardi plusieurs personnes suspectées d'être liées à une série de déflagrations ces derniers jours.
Alors que la Birmanie vient de prendre la présidence de l'Association des Nations d'Asie du sud-est (Asean), les autorités ont exprimé leur crainte que ces explosions soient destinées à saper le processus de réformes engagé par le gouvernement depuis la dissolution de la junte en 2011.
Une cliente américaine de l'hôtel Traders, établissement de luxe du centre-ville de Rangoun très prisé des touristes étrangers et des hommes d'affaires, a été blessée à la cuisse et à la main par l'explosion qui s'est produite dans sa chambre, et son état s'améliorait mardi, selon la police.
"C'était une bombe à retardement, un réveil y était attaché", a assuré mardi à l'AFP sous couvert de l'anonymat un responsable de la police qui s'était rendu dans la nuit à l'hôtel où étaient déployés soldats et chiens renifleurs.
Le précédent occupant de la chambre d'hôtel, un homme de 27 ans, a été arrêté tôt mardi matin dans l'Etat Mon (sud-est).
"Une enquête a été ouverte contre lui pour deux accusations, infraction à la loi sur les explosifs et blessures graves", a indiqué une autre source policière.
La chef de l'opposition Aung San Suu Kyi a appelé à ne pas céder à la panique. "Ces actes sont intentionnellement dirigés contre le peuple. Nous ne devons pas tomber dans leur piège", a-t-elle déclaré à la presse.
L'explosion à l'hôtel Traders, propriété du groupe Shangri-La, est intervenue dans un climat d'inquiétude après une série de déflagrations dont les responsables n'ont pas été identifiés.
Deux autres personnes ont été interpellées pour être interrogées sur ces explosions, selon une source policière.
Vendredi, un homme et une femme avaient été tués et une autre personne blessée dans l'explosion d'un engin artisanal dans une maison d'hôte de la ville de Taunggu, à environ 65 kilomètres de la capitale Naypyidaw, selon la police.
Pour "faire peur"
Deux autres engins ont explosé dimanche à Rangoun, l'un à un arrêt de bus, l'autre placé sous un camion, blessant deux adolescents, selon les autorités.
Deux engins artisanaux avaient été retrouvés lundi à Rangoun et à Mandalay. Et deux autres explosions ont eu lieu mardi matin dans un restaurant et près d'une pagode dans la région de Sagaing (centre), sans faire de victimes.
"Il est toujours trop tôt pour dire qui est responsable de ces actes", a insisté le lieutenant-colonel Min Aung, du département Renseignement et sécurité de la police nationale.
Ye Htut, porte-parole du président Thein Sein, a estimé que les récentes explosions étaient destinées à "faire peur à la population".
"Je pense que les explosions pourraient avoir été programmées pour coïncider avec le fait que la Birmanie vient de prendre la présidence de l'Asean et se prépare à accueillir les Jeux d'Asie du Sud-Est, pour que la communauté internationale se méprenne sur la situation de stabilité et de paix en Birmanie", a-t-il déclaré à Radio Free Asia.
Les explosions étaient relativement courantes sous l'ancienne junte, qui les attribuait régulièrement aux groupes armés de minorités ethniques.
Trois bombes avaient explosé dans un parc de Rangoun en avril 2010 pendant les fiestivités du Nouvel an bouddhiste, faisant dix morts et des dizaines de blessés.
Mais de tels événements se sont raréfiés après la dissolution de la junte en 2011 et le lancement de réformes spectaculaires par le nouveau gouvernement qui a notamment conclu des accords de paix préliminaires avec les principaux groupes rebelles.
Les engins des derniers jours, de faible niveau technique, n'étaient pas destinés à causer beaucoup de victimes, selon Anthony Davis, consultant chez IHS-Jane's.
"Il est franchement difficile de voir comment un groupe terroriste étranger ou des rebelles ethniques locaux (...) pourraient bénéficier d'une faible déstabilisation comme celle-ci".
Le pays à majorité bouddhiste est secoué depuis 2012 par plusieurs vagues de violences entre bouddhistes et musulmans, qui ont fait au total quelque 250 morts et plus de 140.000 déplacés, en grande majorité des musulmans.
Alors que la Birmanie vient de prendre la présidence de l'Association des Nations d'Asie du sud-est (Asean), les autorités ont exprimé leur crainte que ces explosions soient destinées à saper le processus de réformes engagé par le gouvernement depuis la dissolution de la junte en 2011.
Une cliente américaine de l'hôtel Traders, établissement de luxe du centre-ville de Rangoun très prisé des touristes étrangers et des hommes d'affaires, a été blessée à la cuisse et à la main par l'explosion qui s'est produite dans sa chambre, et son état s'améliorait mardi, selon la police.
"C'était une bombe à retardement, un réveil y était attaché", a assuré mardi à l'AFP sous couvert de l'anonymat un responsable de la police qui s'était rendu dans la nuit à l'hôtel où étaient déployés soldats et chiens renifleurs.
Le précédent occupant de la chambre d'hôtel, un homme de 27 ans, a été arrêté tôt mardi matin dans l'Etat Mon (sud-est).
"Une enquête a été ouverte contre lui pour deux accusations, infraction à la loi sur les explosifs et blessures graves", a indiqué une autre source policière.
La chef de l'opposition Aung San Suu Kyi a appelé à ne pas céder à la panique. "Ces actes sont intentionnellement dirigés contre le peuple. Nous ne devons pas tomber dans leur piège", a-t-elle déclaré à la presse.
L'explosion à l'hôtel Traders, propriété du groupe Shangri-La, est intervenue dans un climat d'inquiétude après une série de déflagrations dont les responsables n'ont pas été identifiés.
Deux autres personnes ont été interpellées pour être interrogées sur ces explosions, selon une source policière.
Vendredi, un homme et une femme avaient été tués et une autre personne blessée dans l'explosion d'un engin artisanal dans une maison d'hôte de la ville de Taunggu, à environ 65 kilomètres de la capitale Naypyidaw, selon la police.
Pour "faire peur"
Deux autres engins ont explosé dimanche à Rangoun, l'un à un arrêt de bus, l'autre placé sous un camion, blessant deux adolescents, selon les autorités.
Deux engins artisanaux avaient été retrouvés lundi à Rangoun et à Mandalay. Et deux autres explosions ont eu lieu mardi matin dans un restaurant et près d'une pagode dans la région de Sagaing (centre), sans faire de victimes.
"Il est toujours trop tôt pour dire qui est responsable de ces actes", a insisté le lieutenant-colonel Min Aung, du département Renseignement et sécurité de la police nationale.
Ye Htut, porte-parole du président Thein Sein, a estimé que les récentes explosions étaient destinées à "faire peur à la population".
"Je pense que les explosions pourraient avoir été programmées pour coïncider avec le fait que la Birmanie vient de prendre la présidence de l'Asean et se prépare à accueillir les Jeux d'Asie du Sud-Est, pour que la communauté internationale se méprenne sur la situation de stabilité et de paix en Birmanie", a-t-il déclaré à Radio Free Asia.
Les explosions étaient relativement courantes sous l'ancienne junte, qui les attribuait régulièrement aux groupes armés de minorités ethniques.
Trois bombes avaient explosé dans un parc de Rangoun en avril 2010 pendant les fiestivités du Nouvel an bouddhiste, faisant dix morts et des dizaines de blessés.
Mais de tels événements se sont raréfiés après la dissolution de la junte en 2011 et le lancement de réformes spectaculaires par le nouveau gouvernement qui a notamment conclu des accords de paix préliminaires avec les principaux groupes rebelles.
Les engins des derniers jours, de faible niveau technique, n'étaient pas destinés à causer beaucoup de victimes, selon Anthony Davis, consultant chez IHS-Jane's.
"Il est franchement difficile de voir comment un groupe terroriste étranger ou des rebelles ethniques locaux (...) pourraient bénéficier d'une faible déstabilisation comme celle-ci".
Le pays à majorité bouddhiste est secoué depuis 2012 par plusieurs vagues de violences entre bouddhistes et musulmans, qui ont fait au total quelque 250 morts et plus de 140.000 déplacés, en grande majorité des musulmans.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire