En dévoilant son plan d’attaque contre l’Iran, l’administration Obama a voulu rappeler aux Israéliens que s’ils se lancent, seuls, dans une attaque contre Téhéran, ils ne disposeront pas des moyens optimum pour neutraliser définitivement la menace nucléaire iranienne.
Moyens que possède justement l’armée américaine …
Moyens que possède justement l’armée américaine …
Analyse.
Les « bavardages » incessants sur une possible attaque israélienne contre l’Iran, et les critiques israéliennes face à la passivité américaine ont eu au moins un résultat tangible : Ils ont conduit l’administration Obama à dévoiler une partie de ses cartes et à prouver qu’elle possédait son propre plan d’attaque des installations nucléaires iraniennes.
Mais pour les Américains, il est évident que ce plan ne sera mis en application qu’en ultime recours, probablement pas avant un an et demi, lorsque toutes les options diplomatiques auront échoué et que même les sanctions économiques n’auront pas eu raison de la détermination de Téhéran à se doter de l’arme nucléaire.
La première étape de ce plan sera pour les Américains de déployer plusieurs porte-avions dans le détroit d’Ormuz. Cela permettra aux avions de chasse américains de lancer des raids contre l’ensemble des installations nucléaires iraniennes y compris celles situées très en profondeur dans le territoire iranien. La seconde étape sera d’envoyer vers les cibles iraniennes des missiles balistiques stratégiques extrêmement précis tels que les Tomawaks.
La première étape de ce plan sera pour les Américains de déployer plusieurs porte-avions dans le détroit d’Ormuz. Cela permettra aux avions de chasse américains de lancer des raids contre l’ensemble des installations nucléaires iraniennes y compris celles situées très en profondeur dans le territoire iranien. La seconde étape sera d’envoyer vers les cibles iraniennes des missiles balistiques stratégiques extrêmement précis tels que les Tomawaks.
Au cours de la troisième étape, l’armée américaine prévoit d’utiliser l’extraordinaire pouvoir dévastateur des bombardiers B52 qui sont capables de lancer des bombes perforeuses d’un poids de 50 tonnes chacune. Au Pentagone, on estime qu’à l’issue de ces trois vagues, les installations nucléaires iraniennes seront neutralisées pour une période de 5 à 10 ans. Mais au sein de l’administration plus politique, on espère que ces frappes conduiront les Iraniens à renoncer définitivement à leur programme nucléaire.
Ceci étant, à Jérusalem on n’est pas dupe et l’on comprend que la révélation de ce plan par les Américains a, au moins, deux objectifs :
- Le premier est de prouver que Washington
reste vigilante et n’a pas écarté l’option militaire, mais que ses lignes
rouges sont bien plus lointaines dans le temps que celle des deux « va-t-en
guerre » israéliens Binyamin Nétanyaou et Ehoud Barak. - Le second est de montrer aux dirigeants
israéliens que même s’ils le souhaitent, ils ne disposent pas des moyens
militaires et technologiques nécessaires pour neutraliser seuls le danger
nucléaire iranien.
En effet, et cela est particulièrement flagrant : A chacune des trois étapes, les Américains ont l’intention d’utiliser des armes qu’Israël ne possède pas : D’abord les porte-avions qui permettent une pénétration stratégique incomparable. Ensuite les missiles Tomawak avec leur précision chirurgicale et enfin les B52 avec leur capacité de tout détruire sur leur passage.
Pour Obama, la diffusion soigneusement programmée de ce plan est donc avant tout destinée à faire comprendre au Premier ministre israélien que sans la puissance de feu américaine, jamais Israël ne pourra venir à bout du nucléaire iranien. Et que toute attaque israélienne partisane, sans coordination avec la Maison Blanche, ne pourra, en aucune manière, résoudre définitivement le problème.
Au sein de l’état major israélien, on est déjà pleinement convaincu et c’est ce fossé entre les capacités militaires israéliennes et américaines qui justifie l’opposition actuelle du général Benny Gantz et d’autres généraux à une opération militaire.
Source : Hamodia, Daniel Haïk
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