jeudi 23 août 2012

La percée présumée du chiisme en Tunisie suscite l’inquiétude et alimente l’hostilité à l’Iran

Selon plusieurs sources tunisiennes, les affrontements qui ont eu lieu à Gabès et Bizerte, vendredi dernier, ont opposé deux groupes islamistes, l’un sunnite d’obédience salafiste, l’autre chiite, proche de l’Iran. Ce dernier est accusé d’être financé par le centre culturel iranien à Tunis dans le cadre de l’exportation du chiisme et de la révolution iranienne.
Ce mardi, le président de la Ligue pour la lutte contre le chiisme, Ahmed ben Hassana, a appelé sur les ondes de la radio privée Shems FM, à la fermeture du centre culturel iranien. Il a ajouté que l’organisation « Ahl el bayt », proche de la République islamique d’Iran, a incité les gens à sortir manifeste leur soutien pour la Palestine à l’occasion du dernier vendredi du Ramadan, décrété par l’ayatollah Khomeiny « Journée internationale Al-Quds ». Mais en réalité, il s’agit selon ben Hassana, d’une démonstration de loyauté envers l’Iran.
Ben Hassana a appelé le gouvernement tunisien à réagir et à fermer le centre culturel iranien qui vise à propager la confession chiite en Tunisie, et à arrêter toute collaboration culturelle avec Téhéran.
Les Tunisiens sont divisés quant à cette évolution. Certains ont vivement réagi contre la chiitisation ; d’autres se sont emportés contre les appels à lutter contre le chiisme ; une partie estime que le peuple tunisien n’a jamais connu de telles tensions confessionnelles, et regrette que cette évolution détourne l’opinion des véritables problèmes économiques auxquels elle est confrontée ; une partie dénonce davantage la percée salafiste, l’attribuant aux financements des pays du Golfe, que les conversions au chiisme. Pour cette dernière catégorie, l’Iran, la Syrie et le Hezbollah (qui représentent l’axe chiite) ont honoré la Nation islamique en infligeant une défaite à l’armée israélienne.

Source «MediArabe.info»

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