Des dizaines de syriens ont été enlevés, des magasins vandalisés, des ouvriers chassés de leur travail par des musulmans chiites pro-iraniens armés, qui affirmaient, mercredi 15 août, agir pour obtenir la libération de proches enlevés en Syrie par l’opposition.
Aéroport bloqué, une vingtaine de Syriens puis un Turc et un Saoudien kidnappés. Des pays qui demandent à leurs ressortissants de quitter sans délai le pays. Ce que beaucoup de Libanais redoutaient est arrivé : le conflit qui ravage la Syrie est en train de passer les frontières et de se jouer, aussi chez eux.
Le quotidien libanais L’Orient le jour décrit «une atmosphère de chaos». Depuis quelques heures, Beyrouth n’est plus un lieu sûr pour bon nombre de ressortissants étrangers. Au point qu’Air France a décidé de dérouter, mercredi soir, l’un de ses vols Paris/Beyrouth vers Amman en Jordanie. «Par précaution et pour des raisons de sécurité», justifie la compagnie aérienne, informée en cours de vol qu’une manifestation de chiites bloquait la route principale de l’aéroport libanais.
Dans une vidéo d’Al Mayadeen, une station de télévision basée au Liban, deux hommes identifiés comme des membres de l’ASL apparaissent sous la garde d’hommes armés du clan Meqdad, vêtus de treillis verts, le visage masqué et portant des fusils automatiques.
L’un des détenus se présente comme un capitaine du nom de Mohamed, précisant que son rôle consistait à aider au ravitaillement de l’ASL. L’autre homme indique être son assistant.
Le clan réclame la libération d’Hassan al Meqdad enlevé il y a deux jours à Damas par l’ASL qui l’accuse d’avoir été envoyé en Syrie par le Hezbollah libanais, allié d’Assad.
Pour leur part, les Émirats arabes unis et le Qatar ont appelé leurs ressortissants à quitter immédiatement le Liban. Le ministère des Affaires étrangères à Abou Dhabi a indiqué que l’ambassade des Emirats à Beyrouth avait reçu des informations sur des «menaces visant les ressortissants des Emirats arabes unis en lien avec le contexte politique difficile au Liban», lui-même lié à la situation en Syrie. Des médias libanais ont de leur côté fait état d’un appel similaire de l’ambassade d’Arabie saoudite à Beyrouth aux ressortissants saoudiens, évoquant également des «menaces contre eux».
La tension au Liban était déjà grande depuis le début de l’insurrection en Syrie. Le ministère français des Affaires étrangères avertissait déjà sur son site les voyageurs des «blocages répétés de la route de l’aéroport par des manifestations spontanées depuis le début du mois de juin 2012» à Beyrouth. Les événements de mercredi n’ont pas fait l’objet d’avertissements supplémentaires. L’Airbus d’Air France, quant à lui, devrait repartir à la mi-journée pour se poser à Beyrouth.
Amos Lerah – JSSNews
Aéroport bloqué, une vingtaine de Syriens puis un Turc et un Saoudien kidnappés. Des pays qui demandent à leurs ressortissants de quitter sans délai le pays. Ce que beaucoup de Libanais redoutaient est arrivé : le conflit qui ravage la Syrie est en train de passer les frontières et de se jouer, aussi chez eux.
Le quotidien libanais L’Orient le jour décrit «une atmosphère de chaos». Depuis quelques heures, Beyrouth n’est plus un lieu sûr pour bon nombre de ressortissants étrangers. Au point qu’Air France a décidé de dérouter, mercredi soir, l’un de ses vols Paris/Beyrouth vers Amman en Jordanie. «Par précaution et pour des raisons de sécurité», justifie la compagnie aérienne, informée en cours de vol qu’une manifestation de chiites bloquait la route principale de l’aéroport libanais.
Dans une vidéo d’Al Mayadeen, une station de télévision basée au Liban, deux hommes identifiés comme des membres de l’ASL apparaissent sous la garde d’hommes armés du clan Meqdad, vêtus de treillis verts, le visage masqué et portant des fusils automatiques.
L’un des détenus se présente comme un capitaine du nom de Mohamed, précisant que son rôle consistait à aider au ravitaillement de l’ASL. L’autre homme indique être son assistant.
Le clan réclame la libération d’Hassan al Meqdad enlevé il y a deux jours à Damas par l’ASL qui l’accuse d’avoir été envoyé en Syrie par le Hezbollah libanais, allié d’Assad.
Pour leur part, les Émirats arabes unis et le Qatar ont appelé leurs ressortissants à quitter immédiatement le Liban. Le ministère des Affaires étrangères à Abou Dhabi a indiqué que l’ambassade des Emirats à Beyrouth avait reçu des informations sur des «menaces visant les ressortissants des Emirats arabes unis en lien avec le contexte politique difficile au Liban», lui-même lié à la situation en Syrie. Des médias libanais ont de leur côté fait état d’un appel similaire de l’ambassade d’Arabie saoudite à Beyrouth aux ressortissants saoudiens, évoquant également des «menaces contre eux».
La tension au Liban était déjà grande depuis le début de l’insurrection en Syrie. Le ministère français des Affaires étrangères avertissait déjà sur son site les voyageurs des «blocages répétés de la route de l’aéroport par des manifestations spontanées depuis le début du mois de juin 2012» à Beyrouth. Les événements de mercredi n’ont pas fait l’objet d’avertissements supplémentaires. L’Airbus d’Air France, quant à lui, devrait repartir à la mi-journée pour se poser à Beyrouth.
Amos Lerah – JSSNews
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