Une enquête réclamée par le président ivoirien Alassane Ouattara sur les violences commises durant la crise de 2010-2011 a conclu que ses forces armées ont causé la mort de plus de 700 personnes, et celles de l'ex-chef de l'Etat Laurent Gbagbo d'environ deux fois plus.
"La crise a donné lieu à de massives violations des droits de l'Homme et du droit international humanitaire", a déclaré la présidente de la Commission nationale d'enquête (CNE), Paulette Badjo, en remettant à M. Ouattara le rapport issu d'un an d'enquête et de l'audition de près de 16.000 personnes.
Créée par le chef de l'Etat, la commission a enregistré "3.248" personnes tuées durant la crise, un chiffre qui "reste certainement en-deçà de la réalité", a-t-elle indiqué.
Les forces armées pro-Gbagbo sont responsables de la mort de 1.452 personnes (dont 1.009 exécutions sommaires), tandis que les Forces républicaines (FRCI) de M. Ouattara ont causé la mort de 727 personnes (dont 545 exécutions sommaires), selon les données citées par Mme Badjo, qui n'a pas précisé l'identité ni le statut (civil ou militaire) des victimes.
La commission a aussi mis en cause les forces non conventionnelles qui ont combattu, comme les miliciens pro-Gbagbo ou les chasseurs traditionnels "dozo" qui, selon de nombreux témoignages, ont agi aux côtés des FRCI et ont tué 200 personnes d'après la CNE.
Le chiffre communément admis, par l'ONU notamment, est de quelque 3.000 personnes tuées durant la crise, née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010 et qui s'est achevée par l'arrestation de l'ex-président le 11 avril 2011 après deux semaines de guerre.
Visiblement ému par le tableau de ces "horreurs", selon son expression, M. Ouattara a remis le rapport de la commission au Premier ministre et ministre de la Justice Jeannot Kouadio Ahoussou, afin qu'il prenne des "mesures".
Réaffirmant son engagement pour la "lutte contre l'impunité", le président ivoirien a assuré que "toutes les personnes qui ont posé des actes répréhensibles pendant la crise postélectorale répondront de leurs actes devant la justice".
Régulièrement interpellé par les ONG internationales sur les crimes commis par ses forces durant la crise, en particulier dans l'Ouest, et sur l'absence de poursuites contre les siens, M. Ouattara a expliqué depuis un an attendre les conclusions de la commission.
Le parti de M. Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), avait par avance récusé en février les conclusions de la CNE, dénonçant une "justice des vainqueurs".
L'ex-chef de l'Etat est incarcéré depuis fin 2011 à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, qui le soupçonne de crimes contre l'humanité.
Une vingtaine de figures du camp Gbagbo, dont l'ex-Première dame Simone Gbagbo, et des dizaines d'autres personnes de ce bord (des civils et des militaires) sont inculpées et détenues en Côte d'Ivoire en lien avec la crise postélectorale.
"La crise a donné lieu à de massives violations des droits de l'Homme et du droit international humanitaire", a déclaré la présidente de la Commission nationale d'enquête (CNE), Paulette Badjo, en remettant à M. Ouattara le rapport issu d'un an d'enquête et de l'audition de près de 16.000 personnes.
Créée par le chef de l'Etat, la commission a enregistré "3.248" personnes tuées durant la crise, un chiffre qui "reste certainement en-deçà de la réalité", a-t-elle indiqué.
Les forces armées pro-Gbagbo sont responsables de la mort de 1.452 personnes (dont 1.009 exécutions sommaires), tandis que les Forces républicaines (FRCI) de M. Ouattara ont causé la mort de 727 personnes (dont 545 exécutions sommaires), selon les données citées par Mme Badjo, qui n'a pas précisé l'identité ni le statut (civil ou militaire) des victimes.
La commission a aussi mis en cause les forces non conventionnelles qui ont combattu, comme les miliciens pro-Gbagbo ou les chasseurs traditionnels "dozo" qui, selon de nombreux témoignages, ont agi aux côtés des FRCI et ont tué 200 personnes d'après la CNE.
Le chiffre communément admis, par l'ONU notamment, est de quelque 3.000 personnes tuées durant la crise, née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010 et qui s'est achevée par l'arrestation de l'ex-président le 11 avril 2011 après deux semaines de guerre.
Visiblement ému par le tableau de ces "horreurs", selon son expression, M. Ouattara a remis le rapport de la commission au Premier ministre et ministre de la Justice Jeannot Kouadio Ahoussou, afin qu'il prenne des "mesures".
Réaffirmant son engagement pour la "lutte contre l'impunité", le président ivoirien a assuré que "toutes les personnes qui ont posé des actes répréhensibles pendant la crise postélectorale répondront de leurs actes devant la justice".
Régulièrement interpellé par les ONG internationales sur les crimes commis par ses forces durant la crise, en particulier dans l'Ouest, et sur l'absence de poursuites contre les siens, M. Ouattara a expliqué depuis un an attendre les conclusions de la commission.
Le parti de M. Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), avait par avance récusé en février les conclusions de la CNE, dénonçant une "justice des vainqueurs".
L'ex-chef de l'Etat est incarcéré depuis fin 2011 à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, qui le soupçonne de crimes contre l'humanité.
Une vingtaine de figures du camp Gbagbo, dont l'ex-Première dame Simone Gbagbo, et des dizaines d'autres personnes de ce bord (des civils et des militaires) sont inculpées et détenues en Côte d'Ivoire en lien avec la crise postélectorale.
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