lundi 6 août 2012

Syrie : un deuxième témoignage de journaliste détenu par les djihadistes en Syrie

Un photographe britannique, John Cantlie, détenu dans un camp djihadiste en Syrie pendant une semaine avec un collègue néerlandais, a affirmé dimanche qu'une partie de ses ravisseurs venait du Royaume-Uni.
"Ils étaient en tout environ 30, une douzaine parlaient anglais et neuf avaient l'accent londonien", écrit John Cantlie dans le Sunday Times.


Le Britannique avait été enlevé le 19 juillet avec le photographe néerlandais Jeroen Oerlemans dans le nord de la Syrie. Tous deux ont finalement été libérés par l'Armée syrienne libre (ASL) le 26 juillet, selon leurs récits.
Juste après sa libération, M. Oerlemans avait déjà indiqué qu'il n'y avait "aucun Syrien présent" dans ce camp djihadiste.
"Ils venaient du Pakistan, du Bangladesh, du Royaume-Uni, de Tchétchénie", a détaillé John Cantlie sur la BBC, ajoutant que certains de ses ravisseurs britanniques étaient particulièrement "vindicatifs".
Interrogé, le Foreign Office a indiqué "prendre très au sérieux les affirmations et informations selon lesquelles des Britanniques sont parmi des combattants étrangers en Syrie". "Nous surveillons la situation d'aussi près que possible", a indiqué un porte-parole du ministère.
"La détérioration de la sécurité en Syrie laisse un espace dangereux", a encore indiqué ce porte-parole. "La solution réside dans une action internationale énergique pour résoudre la crise", a-t-il dit.
Le photographe britannique, qui a été blessé au bras par des tirs de ses ravisseurs lors d'une tentative d'évasion, tandis que son collègue néerlandais était touché à la hanche, indique qu'il a finalement été libéré grâce à l'intervention de quatre membres de l'ASL.
John Cantlie a également raconté avoir eu les yeux bandés et avoir été menacé de mort à plusieurs reprises. "A un moment ils ont même commencé à aiguiser des couteaux pour une décapitation. C'était terrifiant", a-t-il dit sur la BBC.
Le photographe, entré en Syrie par la Turquie, décrit dans le Sunday Times ses ravisseurs comme des "jihadistes prêts à mourir dans une guerre sainte contre (Bachar al-) Assad, des islamistes fondamentalistes ayant la mission de convertir les mauvais musulmans à la charia".

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