Trois membres présumés du réseau Al-Qaïda, soupçonnés selon la presse d'avoir voulu perpétrer un attentat en Espagne, ont été arrêtés dans le sud du pays, dans la région de Cadix, a annoncé jeudi une source judiciaire.
Les trois hommes, qui seraient deux Tchétchènes et un Turc, ont été arrêtés en possession d'explosifs et de poison, la police les soupçonnant d'avoir voulu préparer une action terroriste en Espagne, selon plusieurs médias espagnols.
Les trois hommes, qui seraient deux Tchétchènes et un Turc, ont été arrêtés en possession d'explosifs et de poison, la police les soupçonnant d'avoir voulu préparer une action terroriste en Espagne, selon plusieurs médias espagnols.
Ils auraient reçu un entraînement militaire dans des camps de formation au Pakistan, et seraient experts dans le maniement d'explosifs.
Selon le quotidien El Pais, les trois hommes sont liés au groupe islamiste basé au Pakistan Lashkar-e-Taïba (LeT), accusé de l'attentat de Bombay, la capitale économique de l'Inde, en 2008, qui avait fait au total 166 morts et plus de 300 blessés.
La radio Cadena Ser, citant des sources policières, a affirmé de son côté que les trois militants présumés avaient loué un appartement à La Linea de la Concepcion, une ville d'Andalousie proche de Cadix, à la pointe sud de l'Espagne et proche de Gibraltar, où l'un des trois hommes a été arrêté.
Selon d'autres médias, les hommes arrêtés seraient un Tchétchène, un Russe et un Turc.
La police les soupçonnerait d'avoir préparé une bombe, après avoir intercepté une communication téléphonique de l'un d'entre eux, expliquant qu'il avait nettoyé l'appartement de La Linea de la Concepcion.
Le trio aurait été placé sous surveillance depuis son arrivée il y a un mois en Espagne, en provenance de la France, la police le soupçonnant d'avoir voulu commettre un attentat en parapente, écrivait El Pais.
Le ministère de l'Intérieur, interrogé à ce sujet, a refusé de confirmer l'information, renvoyant seulement à une conférence de presse du ministre, Jorge Fernandez Diaz, prévue à 11h00 GMT.
Le dossier a été confié à un juge de l'Audience nationale, le tribunal madrilène compétent en matière d'affaires terroristes, a précisé à l'AFP une source judiciaire, sans autre précision.
L'Espagne avait été frappée le 11 mars 2004 par des attentats islamistes contre des trains de banlieue à Madrid, qui avaient fait 191 morts.
Depuis, des arrestations de militants islamistes radicaux ont eu lieu dans différentes régions du pays, notamment en Catalogne, dans le nord-est, et dans la région de Valence, dans l'est.
Mais, selon les médias, c'est la première fois que des extrémistes sont arrêtés dans le pays en possession d'explosifs.
En juin, la police avait arrêté à Melilla, une enclave espagnole située à l'extrémité nord du Maroc, deux Espagnols, membres présumés d'une cellule islamiste radicale, soupçonnés d'avoir torturé et assassiné en 2008 deux hommes qui avaient tenté de quitter le groupe.
Le ministre de l'Intérieur avait alors affirmé que les deux suspects, placés en détention, appartenaient à "la même mouvance radicale" que les islamistes qui s'étaient immolés à Leganes, près de Madrid, le 3 avril 2004, trois semaines après les attentats du 11 mars.
En mars dernier, la justice avait également placé en détention provisoire un Saoudien arrêté à Valence, pour "délit d'appartenance présumée à une organisation terroriste" proche d'Al-Qaïda.
Cet homme était soupçonné par la justice d'être membre, depuis au moins 2005, d'une organisation nommée "réseau ansar al-Moudjahidine (RAAM)" gérant des sites internet dont l'objectif est le "recrutement, l'endoctrinement et la radicalisation de sympathisants pour la lutte armée".
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