Monocibles, les Femens ne sont pas programmées pour viser d’autres églises pourtant tout aussi conservatrices. Une mosquée par exemple. Parce que là, convenons-en, à Notre-Dame de Paris, l’intérêt spectaculaire est assez limité. Elles devraient se poser la question, elles qui cherchent à « faire de l’image » pour faire passer leur message, toujours suivies comme par hasard d’une flopée de photographes. Le même show à la mosquée, un vendredi, si les caméras sont bien placées… en une seule prise on met en boîte la scène finale de « Massacre à mains nues 4 », bientôt dans toutes les salles, 100 % hémoglobine !
Pas si courageuses que ça, les Femens, chair à canon libertaire d’accord, mais pas jusqu’à la mort. Elles recevraient pourtant la correction qu’elles méritent, nos concitoyens musulmans n’ayant pas encore abdiqué, eux, devant l’injonction de tolérance morale et physique.
Elle s’étaient pourtant opportunément placées à côté des cloches, les supplétives de cette nouvelle charge contre l’Eglise Catholique. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle, l’Eglise est donc encore suffisamment pleine de vitalité pour avoir l’honneur d’être attaquée. Le message de l’Evangile est donc toujours une résistance que certains voudraient réduire. Car la seule question est la suivante: qui finance les Femens ? Quand on saura qui les importe d’Ukraine, les héberge à Paris, les paye pour se déloquer en plein hiver et prendre quelques coups, on aura sans doute la réponse à la question suivante : dans quel but ? N’y a-t-il pas un journaliste qui pourrait mener l’enquête et enfin justifier sa carte de presse plutôt que, depuis deux jours, gloser sur la couleur de peau du futur Pape ?
Je rappelle que pour comprendre le fonctionnement de l’association FEMEN, une jeune journaliste de télévision avait intégré l’organisation et avait participé à ses actions ‘seins nus’ en filmant ce qui se produisait avec une caméra cachée. Elle a suivi pendant plusieurs semaines une initiation professionnelle à l’art de la scène et aux relations publiques, apprenant à se comporter agressivement pour attirer l’attention des journalistes et se présenter comme une victime innocente.
Le plus important, c’est d’être à l’aise en montrant ses seins au public lors des manifestations. La nouvelle recrue de FEMEN a fait ses débuts lors de l’action à Paris, où l’association a ouvert récemment un bureau. Les filles de FEMEN sont venues à Paris pour manifester. Le voyage à Paris était offert à la journaliste par l’organisation FEMEN. Le billet d’avion, la chambre d’hôtel, les voyages en taxi et la nourriture coûtaient un millier d’euros par jour pour chacune des participantes, sans compter les frais de costumes, les services des maquilleurs et des stylistes.
La journaliste a également découvert que les activistes de FEMEN sont payées 1’000 dollars par mois, le triple du salaire moyen en Ukraine. En outre, le loyer que l’association verse pour son bureau de Kiev s’élève à 2’500 dollars par mois, alors que le loyer mensuel de leur bureau parisien se monte à plusieurs milliers d’euros. Concernant le financement et la manipulation de FEMEN, la journaliste pense qu’il s’agit certainement de personnes qui apparaissent souvent aux côtés des militantes du mouvement. Il s’agirait notamment du milliardaire allemand Helmut Geier, de la femme d’affaires allemande Beat Schober et de l’homme d’affaires américain Jed Sunden.
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