Un Tibétain vient encore de s’immoler par le feu à Katmandou, la capitale du Népal, où vit une grande communauté de réfugiés venus du pays du toit du monde. Ce jeune homme avait 21 ans et il n’avait d’autre ambition que de protester contre l’occupation de son pays par la Chine. Pour les amateurs de statistiques, il s’agit du 101e Tibétain depuis 2009 à mettre fin à ses jours de cette manière à la fois tragique et spectaculaire.
Et les médias ? Ils en pensent quoi ? La médiasphère bobo s’émeut entre deux sushis (qui n’ont d’ailleurs rien de tibétain). L’essentiel est de s’émouvoir sans faire de vague. Face à une Chine toute puissante, la loi du silence s’impose. Demandez à Raffarin ce qu’il en pense… Il vous expliquera les multiples vertus de la grande Chine communiste acquise aux vertus du capitalisme mais qui ne renonce ni à la faucille, ni au marteau, ni aux pelotons d’exécution, ni au nationalisme débridé.
Étrangement, les adorateurs des droits de l’homme tellement prompts à s’émouvoir pour une bavure policière en zone sensible réussissent à fermer les yeux lorsqu’il s’agit de certaines causes « sensibles ». On appelle ça de la Realpolitik. Dans un monde globalisé, la Chine est un partenaire économique contre lequel il ne fait pas bon se lever… sous peine d’être dévoré par le dragon rouge. Et tant pis si un peuple entier crève dans l’indifférence générale. Quand j’utilise le mot « crever », je ne parle pas que des exécutions sommaires et des immolations, je pense aussi à une culture riche et ancestrale.
Le drame du Tibet est aussi celui d’un peuple dont on veut éradiquer l’identité. Pire encore, la Chine affirme respecter la culture tibétaine à condition d’en faire une identité ludique et artificielle, comme on va aujourd’hui admirer, entre pop corn et milkshake, notre Moyen-Âge régurgité à la sauce US dans les parcs d’attractions. La tragédie tibétaine, c’est d’abord le drame d’un pays qui se fait envahir dans un processus inédit et programmé de grand remplacement ethnique. Dans l’indifférence des nations « évoluées » et le sous prétexte fallacieux d’éradiquer le vieux régime féodal et barbare des Dalaï Lamas. Entre deux barbaries, certains esprits libres ont choisi la leur.
Et les médias ? Ils en pensent quoi ? La médiasphère bobo s’émeut entre deux sushis (qui n’ont d’ailleurs rien de tibétain). L’essentiel est de s’émouvoir sans faire de vague. Face à une Chine toute puissante, la loi du silence s’impose. Demandez à Raffarin ce qu’il en pense… Il vous expliquera les multiples vertus de la grande Chine communiste acquise aux vertus du capitalisme mais qui ne renonce ni à la faucille, ni au marteau, ni aux pelotons d’exécution, ni au nationalisme débridé.
Étrangement, les adorateurs des droits de l’homme tellement prompts à s’émouvoir pour une bavure policière en zone sensible réussissent à fermer les yeux lorsqu’il s’agit de certaines causes « sensibles ». On appelle ça de la Realpolitik. Dans un monde globalisé, la Chine est un partenaire économique contre lequel il ne fait pas bon se lever… sous peine d’être dévoré par le dragon rouge. Et tant pis si un peuple entier crève dans l’indifférence générale. Quand j’utilise le mot « crever », je ne parle pas que des exécutions sommaires et des immolations, je pense aussi à une culture riche et ancestrale.
Le drame du Tibet est aussi celui d’un peuple dont on veut éradiquer l’identité. Pire encore, la Chine affirme respecter la culture tibétaine à condition d’en faire une identité ludique et artificielle, comme on va aujourd’hui admirer, entre pop corn et milkshake, notre Moyen-Âge régurgité à la sauce US dans les parcs d’attractions. La tragédie tibétaine, c’est d’abord le drame d’un pays qui se fait envahir dans un processus inédit et programmé de grand remplacement ethnique. Dans l’indifférence des nations « évoluées » et le sous prétexte fallacieux d’éradiquer le vieux régime féodal et barbare des Dalaï Lamas. Entre deux barbaries, certains esprits libres ont choisi la leur.
Patrick Weber, le 22 février 2013
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