dimanche 10 février 2013

LES BANQUES, MEURTRIERES DES ETATS-NATIONS ?



bankbankruptquillesLes banques doivent mourir pour leurs pays...et non pas les pays pour leurs banques !!!

Vous trouvez cette question rhétorique quelque peu étrange? Et vous avez raison !

Pourtant, l'actualité mondiale n'a de cesse, depuis ces cinq dernières années, de mettre en évidence les difficultés que traverse le secteur bancaire dans son entier, entraînant dans son sillage les économies qui l'abritent !!!

Pour bien comprendre pourquoi nous en sommes arrivés à ce point de rupture entre économie réelle et système bancaire, nous vous proposons de partir en exploration dans cette jungle dans laquelle plus d'une entreprise, plus d'un gouvernement se sont perdus !!!

Un rappel pour bien comprendre l'origine de tous ces maux qui tracassent plus d'un président de banque centrale, notamment !!!


bankbankruptUne banque est une entreprise qui fait le commerce de l'argent. A cet égard il y a deux "sortes" de banques qu'il faut distinguer selon le type d'activité:

1) la banque commercialecouvre, en gros, la collecte de l'épargne, l'octroi des crédits et le service des paiements

2) la banque d'investissementrassemble l'ensemble des activités de conseil, d'intermédiation et d'exécution dans le domaine du financement d'entreprises ou des communautés publiques...

Et bien sûr, comme le "gâteau" avait semblé trop gros aux yeux de beaucoup de sociétés d'assurances qui font aussi le commerce de l'argent ( mais avec d'autres buts), ces dernières se sont mises à proposer des gammes de produits
 capables de rivaliser avec ceux des banques, histoire de ne pas perdre une miette de ce fantastique nouveau marché qui va devenir gigantesque: celui des produits dérivés !!!

Les nouveaux produits créés, censés être des instruments de remplacement à l'investissement traditionnel, l'ont surtout été pour venir gonfler le compte "commissions" de leurs émetteurs.
Ainsi sont nés, aux Etats-Unis, les fameux subprimes, forme de titrisation des hypothèques, autrement dit une vente sur le marché d'un papier-valeur censé être garanti par la valeur du sous-jacent. L'hypothèque grevant votre maison est revendue sur le marché par votre banque (qui soulage ainsi dans le même temps  son bilan du montant de son engagement qu'elle vous a octroyé). Et c'est là que la machine s'emballera, ces "papiers" (cotés souvent au plus haut niveau par les agences de notation...) étant proposés dans le monde entier comme LE NOUVEAU MIRACLE DE LA FINANCE!!!
Dans la foulée de ces subprimes est apparue toute une gamme de produits relevant de la banque d'investissement, il faut le souligner. Ces produits là-mêmes ont été vendus par des banques d'investissements à des gouvernements qui se trouvent aujourd'hui dans des situations financières inextricables. Ces produits ressemblent le plus souvent à du vent mais sont présentés comme les sauveurs de situations désespérées.

mastodontehousechainedCes banques d'investissement mastodontes sont des dangers publics en même temps que des concurrents pour les pays eux-mêmes: elles ont "pompé" des liquidités pour leur sauvetage auprès des banques centrales au détriment des besoins bancaires courants et usuels !!!

Et c'est là que le bât a commencé à sérieusement blesser le portefeuille de l'investisseur : le grain de sable s'insère dans l'engrenage de la finance internationale avec les premières défections de ces fameux subprimes. La prolifération de tels crédits personnels aux USA, prélude à de nombreuses faillites de débiteurs, est l'étincelle qui met le feu aux poudres!!!

Le chute des dominos s'amorce et le chaos prend de court tout le système financier mondial qui frise l’asphyxie  totale. La banque centrale américaine intervient massivement en renflouant tous les grands établissements financiers (banques ET assurances) pour leur épargner une banqueroute certaine. Résultat : les pertes dans les portefeuilles sont gigantesques et les liquidations forcées des positions sur marges (à crédit!) amplifient encore le mouvement. Toutes les places de Bourse dégringolent !!!

C'est donc les gouvernements (via leurs banques centrales respectives) qui viennent au secours des banques pour empêcher  que les plus grandes n'entraînent dans leur sillage le reste de l'économie. Un jugement circonstancié qui sera jugé par l'Histoire. Et c'est là tout l'objet de notre réflexion:

inflate"POURQUOI AVOIR LAISSÉ LES BANQUES PRENDRE UNE TELLE IMPORTANCE"

...à un point tel que l'on ne pouvait plus les laisser tomber (too big to fail) ???

Très probablement à cause de pressions et de prises d'influence:

- l'attrait, pour les gouvernements au cours des "belles" années , de recettes fiscales gigantesques;

- le lobbyisme bancaire forcené dans les couloirs des parlements nationaux, histoire d'attiser les rivalités partisanes en leur faveur;

- l'aveuglement des dirigeants politiques et des agences gouvernementales de surveillance sur la nature et les dangers potentiels des produits douteux, voire toxiques, offerts à la vente;

Le tout dans une ambiance euphorique de croissance économique qui semblait éternelle. Les gouvernements continuaient à jeter l'argent par les fenêtres en anticipant des rentrées fiscales en constante augmentation !!!

N'oublions pas les intérêts des élites bancaires, jalouses de  leur influence sur les gouvernements de par le monde et décidées à ne pas en perdre une miette.

Mais là, il est grand temps de mettre le holà à cette situation abusive et  de rétablir les contrôles qui s'imposent en matière bancaire.
La confusion s'est installée à un tel point que les fonds "imprimés" par les banques centrales servent à renflouer des banques commerciales ET d'investissement au détriment du client de tous les jours que nous sommes.

renesIl conviendrait donc de veiller instamment  à rétablir une hiérarchie dans les priorités économiques du moment: les banques sont et doivent rester des maillons libres de notre économie, sans pour autant leur laisser la bride sur le cou au point d'en faire des mammouths incontrôlables. L'adoption de normes impératives en matière de fonds propres s'impose. (Une banque peut prêter 100 francs pour 10 de capital ) !!!

Les autorités de surveillance seraient bien inspirées aussi d'examiner de manière approfondie les produits financiers avant de les autoriser à la vente !!!

En conclusion: la situation financière des pays occidentaux ne permet plus de laisser planer le doute sur l'ensemble du problème financier qui les taraude.

Le stade de l'urgence dépassé, un remède s'impose.


EST-CE QU'UN PAYS DOIT MOURIR POUR SES BANQUES ?

ACHILLE TENDON

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