Si le poète avait été vivant, c'est lui qu'ils auraient décapité.
Félicitations aux islamistes ! disait l'écrivain palestinien Abdallah Abou Sharkh : «Vous avez hérité de la terre arabe et de ses peuples. Cette terre est devenue aride, sans âme, sans vie, ces peuples sont dépourvus de toute raison critique et créative. Vous en avez hérité et vous en avez fait un désert inculte, sans arts ni sculpture, sans musique ni chant, sans théâtre ni poésie ou divertissement, sans industrie ni agriculture. Vous avez fait de tous nos peuples des mendiants aux portes du FMI…»
La statue, avant et après :
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Des membres d'un groupe armé ont coupé la tête de la statue d'un célèbre poète de l'époque abbasside, Abou al-Alaa al-Maari, dans une ville du nord-ouest de la Syrie tenue par les rebelles, a indiqué mardi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Un groupe armé à Maaret al-Noomane a coupé la tête d'une sculpture honorant la mémoire du poète et philosophe Abou al-Alaa al-Maari, qui est né dans cette ville", a indiqué l'ONG qui s'appuie sur un large réseau de militants et de sources médicales à travers la Syrie.
L'OSDH n'a pas indiqué quel groupe était derrière ce délit mais des militants de la ville ont accusé les islamistes extrémistes du Front Al-Nosra, et distribué une photo de la statue cassée qui portait également des traces de balles. Les rebelles s'opposant au régime du président Bachar al-Assad ont pris la ville de Maaret al-Noomane en octobre dernier.
Né dans cette ville en 973, Abou al-Alaa al-Maari a perdu la vue très jeune. Il est devenu l'un des plus grands poètes arabes, connu pour ses critiques envers l'islam et d'autres religions.
Source : L'Orient-le-Jour, 13 février 2013
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