Le gouverneur de l’Etat du Michigan Rick Snyder devrait nommer un tuteur dans les jours qui viennent afin d’empêcher une faillite du berceau de l’industrie automobile américaine, surnommée « Motor City« .
Cette décision d’un gouverneur républicain et blanc de prendre le contrôle d’une ville essentiellement noire et démocrate a généré d’intenses critiques. (…)
La ville, jadis la quatrième aux Etats-Unis, a vu sa population chuter d’1,8 million de personnes en 1950 à 713 000 personnes actuellement.
Les tensions raciales nées avec le mouvement des droits civiques, notamment des émeutes dévastatrices en 1967, ont généré un exode de la classe moyenne blanche vers la banlieue. Les entreprises ont suivi, privant la ville de l’essentiel de ses revenus.
S’en est suivi une détérioration des services municipaux, incitant toujours plus de gens à partir, avant le coup de grâce: la crise de l’automobile, qui a débouché sur une douloureuse restructuration du secteur ces dernières années, accompagnée de dizaines de milliers de licenciements.
Detroit, entretemps, est devenue un repaire de gratte-ciels art déco en ruine, d’usines désaffectées et de maisons abandonnées. La criminalité est endémique. L’argent est devenu si rare que les pompiers avaient commencé à acheter leur propre papier toilette… Jusqu’à ce que le Detroit Free Press le dévoile et que des montagnes de rouleaux leurs soient donnés. (…)
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