Véhicule blindé de la Seconde armée d’Egypte au Caire.
Nouveau théâtre de crise égyptienne : vendredi 5 juillet, les armées égyptienne et israélienne ont élevé leurs niveaux d’alerte des deux côtés de la frontière du Sinaï, à la suite de la déclaration des Frères Musulmans de faire du Sinaï le centre de la révolte et de la revanche, contre l’éviction du pouvoir de Mohamed Morsi, par l’armée égyptienne, mercredi 3 juillet. Après une attaque islamiste coordonnée dans le nord du Sinaï, l’armée égyptienne s’est mise au niveau d’alerte maximale, dans les provinces de Suez et du Nord Sinaï. Les postes-frontière du Sinaï vers la Bande de Gaza et Israël ont été fermés. Le porte-parole de l’armée au Caire a démenti tout état d’urgence –mais dit qu’il s’agissait d’une augmentation du niveau d’alerte.
Israël a imposé un black-out sur les nouvelles en provenance de cette région sous tension, mais Debkafile révèle l’arrivée de renforts envoyés vendredi, pour accroître la vigilance des unités qui se tiennent prêtes le long de la frontière égyptienne.
Les forces égyptiennes ont aussi fermé les trois passages souterrains qui rejoignent le cœur du pays au Sinaï sous le Canal de Suez. La troisième armée égyptienne a été déployée pour les sécuriser, sous le commandement u Général Major Osama Askar.
Des mesures supplémentaires imposées pour la sauvegarde de la navigation des cargos et pétroliers sur le Canal de Suez, contre tout éventuel tir de roquettes, à partir du Sinaï central, comprennent, notamment, le stationnement, le long de ses rivages, de batteries anti-missiles Patriot et de systèmes d’armement anti-aérien, selon les sources militaires de Debkafile.
Environ un tiers des fournitures pétrolières du monde, en provenance du Golfe Persique traverse le Canal de Suez, en route pour la Méditerranée et l’Europe.
Ces mesures d’urgence ont, fermement, été prises, vendredi, à la suite de l’instauration d’un « Conseil de Guerre » du Sinaï, par les Frères Musulmans, en vue de déclencher une rébellion contre l’armée, en collaboration avec le Hamas radical palestinien et le Jihad Islamique, aussi bien que les groupes Salafistes liés à al Qaeda, dans la Bande de Gaza et le Sinaï. La stratégie des Frères Musulmans, chassés du pouvoir, est perçue par les sources du renseignement comme conçue pour transformer la Péninsule du Sinaï en une zone de révolte et une plateforme pour des attaques contre Israël. Ils comptent sur le fait que l’armée est bien trop occupée à maintenir la sécurité dans les villes du cœur du pays, au Caire, Alexandrie et dans le Delta du Nil, pour disposer de troupes à gaspiller pour le Sinaï. Il ont l’intention de démontrer que l’armée est incapable, en un seul et même temps, de combattre le peuple égyptien, de défendre la navigation occidentale sur le Canal et le Golfe de Suez et d’empêcher les attentats contre Israël.
Le nouveau Conseil de Guerre du Sinaï, mis sur pied par les sbires de Morsi, a diffusé une vidéo menaçante, disant que «les Forces rebelles » prendraient pour cible tout agent et personnel de l’armée et de la police rencontré dans le Sinaï, en représailles pour le coup d’Etat militaire. Les sources militaires de Debkafilerévèlent, également, que le Général-Major Ahmad Wasfi, chef de la Seconde Armée égyptienne, a déclaré, après une réunion d’urgence, aux quartiers-généraux du Ministre de la Défense, Abdel Fattah al-Sisi, vendredi, que l’armée égyptienne « utiliserait la force pour empêcher la création d'un Califat Islamique dans le Sinaï » .
La nouvelle coalition islamique a lancé sa “révolte”, dans la nuit du jeudi 4 juillet, en tirant une bordée de roquettes Grad sur Eilat. Elles ont explosé sans faire de blessés, à l’extérieur de la grande ville israélienne du Sud. Le porte-parole de l’armée d’Israël a entouré cet évènement d’un voile de secret. Ils ont tiré des roquettes-grenades autopropulsées (RPG), des obus de mortier et des rafales de mitrailleuses lourdes contre les quartiers-généraux des renseignements militaires égyptiens, au nord de Rafah et sur l’aéroport d’El Arish, aussi bien que contre plusieurs installations militaires et des garde-frontières.
Nos sources mentionnent qu’ils ont attaqué par vagues successives, les hommes armés tirant à coups de mitrailleuses lourdes et de lance-roquettes montés sur des minivan, alors qu’ils tournaient autour des bâtiments. Des hélicoptères de l’armée ont finalement été envoyés pour mettre un terme à l’assaut. Aucune mention de pertes humaines ni de l’ampleur de cet épisode n’a été diffusé.
DEBKAfile Reportage Exclusif
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