Les débris d’obus retrouvés par les inspecteurs de l’ONU dans la banlieue de Damas sont des munitions de lance-roquettes multiples (LRM) soviétiques, depuis longtemps retirés par l’armée syrienne, déclare Rouslan Poukhov, directeur du Centre d’Analyse Stratégique et Technologique. Ils sont vraisemblablement le fruit de la transformation bricolée d’un ancien projectile pour en faire une munition chimique.
Les inspecteurs de l’ONU ont publié, hier, lundi 16 septembre 2013, leur rapport sur l’utilisation des armes chimiques près de Damas. Ils en ont conclu que les ogives des missiles utilisés pouvaient être aussi bien conventionnelles qu’artisanales. Des éléments du marquage en cyrillique étaient visibles sur la partie intacte du moteur de l’un des missiles.
Rouslan Poukhov estime : « Le premier projectile est facilement reconnaissable et il est cité dans le rapport : il s’agit d’un obus de 140 mm de série M-14 de l’ancien LRM soviétique BM-14-17 – un modèle de 1952. Le chiffre 179 qui apparaît à deux reprises sur la munition représente le numéro de l’usine 179 de Novossibirsk Sibselmach, l’un des principaux fabricants soviétiques de missiles non guidés. Et l’indice 4-67-179 se décrypte comme la 4ème partie de l’année 1967 sortie par l’usine 179 ».
« Quoi qu’il en soit, l’Union soviétique n’a certainement pas fourni des armes chimiques à la Syrie. Autrement dit, il s’agit apparemment d’une modification artisanale d’un ancien projectile en munition chimique. Autant qu’on puisse en juger, les LRM BM-14-17 ont été depuis longtemps retirés du service de l’armée syrienne, et les munitions de série M-14 ont largement dépassé les délais d’expiration », a fait remarquer Rouslan Poukhov.
D’après lui, l’armée syrienne n’aurait pas utilisé ce genre de munitions : « Si les autorités syriennes avaient voulu utiliser les armes chimiques, elles n’auraient certainement pas utilisé des antiquités de ce genre et auraient opté pour les BM-21 Grad, qu’elles peuvent certainement doter d’ogives chimiques.
Alors que les rebelles auraient pu trouver ce truc ancestral dans l’un des dépôts dont ils ont pris le contrôle », pense Poukhov. « La seconde munition de calibre 360 mm semble être de fabrication artisanale. Il est peu probable que l’armée syrienne fabrique et utilise des munitions aussi primitives », conclut Poukhov.
M. Garroté réd chef www.dreuz.info
Source :
C’est exactement ce que j’avais lu sur des sites de réelles informations, ces attaques chimiques ont été le fait des rebelles qui ont bidouillés de stocks volés désuets et ils n’ont pas su manipuler non plus assez bien étant donné leur ignorance…dégât.
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