L'essayiste et journaliste italienne Oriana Fallaci est décédée le 15 septembre il y a cinq ans.
Mark Steyn lui a rendu hommage dans un article qui débute ainsi :
C’était une femme courageuse et une écrivaine magnifique - et vice-versa, d’ailleurs. J'étais en désaccord avec elle sur un certain nombre de choses, mais elle me manque énormément, et je ne peux pas lire une seule ligne d'elle sans réfléchir sur l'absurdité d'avoir à la défendre contre des écrivaillons stupides et sans talent. J’écrivais ceci à son sujet dans The Atlantic Monthly : «Allez vous faire foutre», clama Oriana Fallaci, ne s’adressant à personne en particulier, dans un récent profil du New Yorker. «Je dis ce que je veux.»
Son interview de l'ayatollah Khomeini en 1979, où elle a arraché en sa présence le tchador qu'on lui avait imposé, est passée à l'histoire. Elle a dit, en plein interview : «Je vais me débarrasser de ce stupide chiffon moyenâgeux».
Oriana Fallaci refusait la censure. Elle a dû s'exiler aux États-Unis pour échapper à l'appareil stalinien d'Europe qui n'acceptait pas qu'elle dise ce qu'elle veut sur l'islam, et qui l'a pourchassée sans relâche.
Aujourd'hui, des femmes journalistes serviles et sans grand talent acceptent volontiers de porter un stupide chiffon moyenâgeux devant les tyrans qu'elles interviewent avec déférence. Ann Curry de NBC News, dans un portrait en deux parties du boucher de Téhéran présenté comme une sorte de génie, commençait ses questions à Ahmadinejad par “Sauf votre respect...”, comme si ce tyran sanguinaire méritait notre respect. Mais bon, elle ne risque pas d'être traînée dans la boue comme Fallaci.
La populaire et servile journaliste française Laurence Ferrarri s'est aussi enfoulardée et habillée de noir par «respect» pour le tyran iranien.
Oriana Fallaci était une grande journaliste et une femme de courage comme il ne s'en fait plus dans notre monde de poltrons. Repose en paix Oriana. Tu nous manques énormément. Brava La Fallaci, comme dit Mark Steyn.
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