Paroles de plusieurs rescapés de la catastrophe de Smyrne et certainement de nombreux Smyrniotes arrivés en France après l’exode.
“Nous avions une très grande confiance dans les Européens, leurs bateaux de guerre étaient près de nous sur nos rivages. Nous ne pouvions pas nous figurer que ces Européens laisseraient ces barbares faire ce qu’ils ont fait. Mais la catastrophe de Smyrne est sur l’entière responsabilité de l’armée turque sous le commandement de Mustapha Kermal”.
L’immensité du sinistre de Smyrne aurait pu être sinon évité, du moins diminué sans l’intervention d’un double facteur d’illusion : la confiance des puissances dans les Turcs et la confiance des Chrétiens d’Orient dans les puissances.
Les alliés, ignorant de la mentalité turque, ne croyaient pas les vainqueurs capables de monstruosités et traitaient de pessimistes pusillanimes ceux qui les avertissaient du danger. Cependant, l’humanité a su créer des limites en interdisant le rapt des femmes et le pillage des propriétés privées. Mais, les Turcs sont de quelques siècles en retard . Ce qu’ils ont fait à Smyrne en est la preuve lamentable. Ils ont ajouté une page sanglante à une histoire déjà riche de semblables forfaits.
L’entrée des Turcs à Smyrne
Le samedi 9 septembre 1922, entre 10 et 11 heures , la cavalerie turque entre à Smyrne. Beaucoup de cavaliers portaient des rameaux d’olivier en criant “KORMA” (n’ayez pas peur). C’est la tactique adoptée par les Turcs avant le massacre. Le massacre débuta dans le quartier arménien, suivi du massacre des Grecs. Le dimanche 10 septembre, entre 16 et 17 heures, les Turcs ont capturé Mgr Chrisostomos, archevêque métropolitain de Smyrne. Ils l’ont traîné dans la rue et la foule en délire se précipita sur lui. On le saisit par la barbe et on lui arracha les yeux avec un couteau. On déchira ses habits, on piétina son bonnet ecclésiastique et, assommé de coups de poing et de pied, le visage ensanglanté par le sang qui coulait de ses yeux crevés, on le conduisit à Tschemenoli, le quartier turc proprement dit. Là, il subit les pires supplices. Il fut mis en pièces, aux cris de “Kiopein Partsassi” (le chien, déchirez-le !). Parmi ses bourreaux se trouvaient des enfants. Ce fut la triste fin de Mgr Chrisostomos.
On ne peut vous décrire la totalité des massacres mais on va vous donner encore le témoignage du curé de Mensinli.
« Les Turcs m’avaient fait prisonnier et m’ont conduit dans l’église. Là, je fus le témoin d’une scène horrible. En ce lieu, se trouvait étendu le corps d’une jeune fille que je connaissais, Evlambie, qui avait été violée, comme on le voyait, et qui portait des blessures de baïonnette à la poitrine. Devant l’iconostase, se trouvait le corps d’une autre jeune fille, d’environ 15 ans, qui avait subi le même sort. Je n’ai pas pu la reconnaître car sa tête était enflée ».
Les Turcs, au lieu de s’émouvoir à ce spectacle, disaient avec mépris « Que font ton Christ et ta Panaghia, que tu évoquais en route ? Comment n’ont-ils pas porté secours à ces filles ? ». « L’église avait été pillée et saccagée. Les images saintes gisaient à terre, lacérées ».
L’horrible massacre ne suffisait pas aux Turcs et ils ont incendié Smyrne, le mercredi 13 septembre 1922. Cet incendie dura jusqu’au 16 septembre. Alors commença l’exode : beaucoup de Smyrniotes débarquèrent en France.
De nombreux passages sont extraits du livre de René Puaux
“Les derniers jours de Smyrne"
Le génocide de Smyrne : 850 000 à 1 000 000 de victimes sur une population de 2 000 000 d’habitants.
POUR L’HISTOIRE : Dans le port de Smyrne, se trouvaient 28 navires de guerre, 3 américains et les autres européens. Pendant les 5 jours durant lesquels Smyrne brûlait, ils n’ont fait que prendre des photos !
mercredi 14 septembre 2011,
Jean Eckian
“Nous avions une très grande confiance dans les Européens, leurs bateaux de guerre étaient près de nous sur nos rivages. Nous ne pouvions pas nous figurer que ces Européens laisseraient ces barbares faire ce qu’ils ont fait. Mais la catastrophe de Smyrne est sur l’entière responsabilité de l’armée turque sous le commandement de Mustapha Kermal”.
L’immensité du sinistre de Smyrne aurait pu être sinon évité, du moins diminué sans l’intervention d’un double facteur d’illusion : la confiance des puissances dans les Turcs et la confiance des Chrétiens d’Orient dans les puissances.
Les alliés, ignorant de la mentalité turque, ne croyaient pas les vainqueurs capables de monstruosités et traitaient de pessimistes pusillanimes ceux qui les avertissaient du danger. Cependant, l’humanité a su créer des limites en interdisant le rapt des femmes et le pillage des propriétés privées. Mais, les Turcs sont de quelques siècles en retard . Ce qu’ils ont fait à Smyrne en est la preuve lamentable. Ils ont ajouté une page sanglante à une histoire déjà riche de semblables forfaits.
L’entrée des Turcs à Smyrne
Le samedi 9 septembre 1922, entre 10 et 11 heures , la cavalerie turque entre à Smyrne. Beaucoup de cavaliers portaient des rameaux d’olivier en criant “KORMA” (n’ayez pas peur). C’est la tactique adoptée par les Turcs avant le massacre. Le massacre débuta dans le quartier arménien, suivi du massacre des Grecs. Le dimanche 10 septembre, entre 16 et 17 heures, les Turcs ont capturé Mgr Chrisostomos, archevêque métropolitain de Smyrne. Ils l’ont traîné dans la rue et la foule en délire se précipita sur lui. On le saisit par la barbe et on lui arracha les yeux avec un couteau. On déchira ses habits, on piétina son bonnet ecclésiastique et, assommé de coups de poing et de pied, le visage ensanglanté par le sang qui coulait de ses yeux crevés, on le conduisit à Tschemenoli, le quartier turc proprement dit. Là, il subit les pires supplices. Il fut mis en pièces, aux cris de “Kiopein Partsassi” (le chien, déchirez-le !). Parmi ses bourreaux se trouvaient des enfants. Ce fut la triste fin de Mgr Chrisostomos.
On ne peut vous décrire la totalité des massacres mais on va vous donner encore le témoignage du curé de Mensinli.
« Les Turcs m’avaient fait prisonnier et m’ont conduit dans l’église. Là, je fus le témoin d’une scène horrible. En ce lieu, se trouvait étendu le corps d’une jeune fille que je connaissais, Evlambie, qui avait été violée, comme on le voyait, et qui portait des blessures de baïonnette à la poitrine. Devant l’iconostase, se trouvait le corps d’une autre jeune fille, d’environ 15 ans, qui avait subi le même sort. Je n’ai pas pu la reconnaître car sa tête était enflée ».
Les Turcs, au lieu de s’émouvoir à ce spectacle, disaient avec mépris « Que font ton Christ et ta Panaghia, que tu évoquais en route ? Comment n’ont-ils pas porté secours à ces filles ? ». « L’église avait été pillée et saccagée. Les images saintes gisaient à terre, lacérées ».
L’horrible massacre ne suffisait pas aux Turcs et ils ont incendié Smyrne, le mercredi 13 septembre 1922. Cet incendie dura jusqu’au 16 septembre. Alors commença l’exode : beaucoup de Smyrniotes débarquèrent en France.
De nombreux passages sont extraits du livre de René Puaux
“Les derniers jours de Smyrne"
Le génocide de Smyrne : 850 000 à 1 000 000 de victimes sur une population de 2 000 000 d’habitants.
POUR L’HISTOIRE : Dans le port de Smyrne, se trouvaient 28 navires de guerre, 3 américains et les autres européens. Pendant les 5 jours durant lesquels Smyrne brûlait, ils n’ont fait que prendre des photos !
mercredi 14 septembre 2011,
Jean Eckian
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