vendredi 16 septembre 2011

Gaz et pétrole : Erdogan renvoyé dans ses cordes par les sous-marins russes


La Russie envoie des sous-marins nucléaires pour patrouiller dans les eaux chypriotes. 

La Russie a envoyé deux sous-marins nucléaires pour patrouiller dans les eaux de l’Est de la Méditerranée autour de Chypre et renforcer ainsi les droits de l’île d’explorer les ressources de gaz et de pétrole présentes sous la mer, dans ses eaux territoriales, selon une information de http:///www.defencenet.gr, citant un porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères…

Alexander Lukashevich a affirmé que la Russie appuie Chypre et garantit sa sécurité quand elle est menacée. « Selon la convention de l’ONU sur les Lois Internationales, et parmi 162 autres états signataires, y compris Chypre, tout Etat dispose de droits souverains dans sa ZEE pour explorer, exploiter et protéger aussi bien ses ressources naturelles vivantes et non-vivantes, y compris l’eau, le bassin maritime et les richesses du sous-sol », a déclaré Lukashevich, dans des commentaires qu’il a fait le 19 août, rapportés par Defencenet.gr (en Grec).
Jusqu’à présent, il n’y a eu aucune réaction de la part du Ministère des Affaires étrangères (chypriote) concernant des rapports selon lesquels des sous-marins russes seront envoyés pour protéger Chypre de toute menace militaire potentielle provenant de Turquie. Le Ministère des affaires étrangères interrogé par téléphone n’a pas encore répondu à ces questions. De même, un coup de fil à  l’attaché à l’Ambassade de Russie est resté sans réponse.
Les sous-marins sont censés être sur site depuis le début septembre, et sont interprétés comme un avertissement clair à la Turquie, de se tenir à bonne distance des sites de forage de Noble Energy, dans le Bloc 12. Noble est sur le point de commencer à explorer les réserves de gaz sous-marines au début du mois d’octobre, aux côtés de la compagnie énergétique israélienne Delek, qui a conclu un accord avec Noble Energy, partageant ainsi la licence d’exploitation avec Chypre, selon un reportage du site Globes.co.il.
La Ministre des Affaires étrangères, Erato Kozakou-Marcoullis vient juste d’accomplir une visite en Israël, pour discuter de l’exploration des hydrocarbures sous-marins, avec le Président d’Israël, Shimon Peres, le Premier Ministre Benyamin Netanyahou et le Ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman. Les intérêts d’Israël et de Chypre sont étroitement convergents, après la signature, par les deux pays, d’un accord délimitant leurs frontières maritimes, à la fin 2010. L’accord a aussi mené à un traité de coopération sur l’exploitation des réserves sous-marines et à des relations diplomatiques plus étroites, le Président Peres devant rendre visite à Chypre dans un proche avenir.
La Turquie n’a, bien entendu, pas souhaité commenté cette évolution et est l’un des pays qui n’a pas signé la convention de l’ONU sur le Droit des Mers, qui est en vigueur depuis 1994. 162 pays ont ratifié la Convention, y compris Chypre et la Grèce.
Le 19 août, la Turquie a renouvelé ses menaces à peine voilées contre Chypre, au sujet de l’exploration sous-marine des réserves de gaz et de pétrole, à travers la déclaration de son Ministre des Affaires étrangères, déclarant : « L’Administration chypriote grecque ne représente pas, en droit ni de fait, les Chypriotes turcs, ni même Chypre dans son ensemble ».
Les accords bilatéraux entre Chypre, le Liban et Israël sont des “actions unilatérales” qui pourraient voir dérailler les déclarations orales, laissant émerger de nouveaux conflits par un accroissement des tensions dans la région, selon cette déclaration.
“Ces actes hors-la-loi créent une tension dans la région, compromettent et préjugent de l’existence des Chypriotes turcs et de l’égalité de leurs droits inhérents sur les ressources naturelles de l’île”, a affirmé le Ministre turc des Affaires étrangères.
En réponse, la Ministre des Affaires étrangères récemment nommée, Erato Kozakou-Marcoulis, a affirmé que les déclarations de la Turquie relevaient de « l’imposture” et qu’elle pourrait décider de porter plainte au Conseil de Sécurité de l’ONU et devant l’Union Européenne. Et le Président Demetris Christofias a appelé la Communauté Internationale à mettre un terme à son silence quant à l’attitude menaçante de la Turquie envers Chypre.
En coulisses, la Communauté Internationale soutient Chypre, en ce qui concerne ses droits d’exploitation pétrolière, si on s’en tient aux câbles américains, diffusés par Wikileaks. Ch. Le Plan du gouvernement d’autoriser des compagnies américaines comme Noble Energy et d’autres, à forer dans sa Zone Exclusive Economique est bien dans le cadre de ses droits juridiques et la Turquie n’a aucun « leg juridique à faire valoir à ce sujet », d’après un câble confidentiel datant de 2007, en provenance de l’Ambassade américaine à Nicosie.


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