jeudi 15 septembre 2011

Lance roquettes portables dérobés par Al Qeida, menace pour l'aviation civile?

Le cabinet d’étude spécialisé dans l’aviation OAG a publié les résultats d’une analyse sur l’impact des événements tels que attaques terroristes, pandémies et catastrophes naturelles de ces trente dernières années sur le transport aérien. A moins qu’au vu des derniers développements, la menace tende à s’amplifier car de fortes mises en garde que des terroristes pourraient attaquer des avions de passagers à destination d’Israël ou autres pays occidentaux avec des lance-roquettes portables à l’épaule incitent  à accélérer le développement de systèmes de défense…Une quantité non négligeable de ces lanceroquette ont été dérobés dans les stocks de Kadhafi…
Cette enquête montre que depuis 1979, la capacité mondiale du transport aérien a augmenté de 3,1 % par an en moyenne, et n’a été que très peu affectée par les crises, à l’exception des attaques du 11 septembre au World Trade Centre et de la crise financière. Autrement dit, le transport aérien est resté globalement insensible aux catastrophes naturelles, conflits et hausses du prix du pétrole.
Dans la grande majorité des cas, les crises n’ont en fait eu qu’un impact négligeable sur la capacité aérienne mondiale et n’ont entraîné qu’une chute de moins de 4 % de la capacité régionale, suivie d’un retour à la normale dans les trois mois. Ainsi, de 1979 au 11 septembre 2001, la capacité aérienne mondiale a connu une hausse stable de 5 % par an en moyenne, soit 94 millions de sièges.
Depuis les attentats, la capacité mondiale a enregistré une croissance stable de 2,6 % par an en moyenne, soit 81 millions de sièges. Les attaques du 11 septembre 2001 au World Trade Centre et la crise financière mondiale de 2008/2009 sont les deux seuls événements depuis 1979 à avoir sensiblement affecté la capacité aérienne mondiale, avec une chute moyenne de 3 et 9 % et un temps de récupération de 36 et 24 mois respectivement.
Les événements de nature régionale tels que les guerres du Golfe, la grippe aviaire et les éruptions volcaniques ont causé en moyenne une baisse de moins de 4 % de la capacité aérienne régionale, avec une récupération de 3 mois maximum, et n’ont eu qu’un impact négligeable sur la capacité mondiale.
- Attaques au WTC septembre aux USA (Septembre 2001). Récupération : de 12 à 36 mois.
- SARS en Chine (Mars 2003, Janvier 2004 et Janvier 2005). Récupération : de 3 à 12 mois.
- Tremblement de terre en Chine (Mai 2008). Récupération : jusqu’à 3 mois.
- Grippe aviaire au Mexique (Avril 2009). Récupération : jusqu’à 3 mois.
- Crise financière (2008/2009). Récupération : de 12 à 36 mois.
- Nuage de cendres volcaniques en Islande (Avril 2010). Récupération : jusqu’à 3 mois.
- Tsunami et explosion nucléaire au Japon (Mars 2011). Récupération : de 3 à 12 mois. 
source
Rappellez-vous la  tentative d’attentat au lance-roquette porté à l’épaule par un terroriste d’Al-Qaeda au Kenya.
Le 28 novembre 2002  aux alentours de 0800, le vol 582 de la compagnie israélienne Arkia venait de quitter l’aéroport kenyan de Mombasa lorsqu’une légère explosion se fit entendre à son bord ; peu après, deux traînées blanches apparurent sous le Boeing 757-300 et le dépassèrent, alors que l’avion n’avait qu’une altitude de 150 mètres. L’équipage ne décela aucun dommage à bord et décida de poursuivre le voyage jusqu’à Tel Aviv, en bénéficiant d’une escorte prenant la forme d’un chasseur-bombardier F-15 des Forces aériennes israéliennes. Les 261 passagers et les 10 membres d’équipages qui descendirent du charter venaient d’échapper à un attentat soigneusement planifié.
Depuis leur développement dans les années 60, les missiles antiaériens portables à guidage infrarouge ont suscité la crainte de leur usage contre des appareils non militaires par le fait d’organisations terroristes. Principalement conçus pour combattre des hélicoptères de combat ou de transport ainsi que des avions d’attaque au sol, les premiers modèles entrés en service à l’Ouest comme à l’Est – Redeye et Strela – offraient des capacités limitées contre ces cibles militaires, qui n’avaient pas tardé à être équipées de contre-mesures ; en revanche, les appareils de transport civils restent aujourd’hui encore vulnérables face à des missiles même anciens, dont des milliers d’exemplaires circulent encore de par le monde, en provenance surtout des stocks des Etats communistes.
Les Israéliens sont conscients depuis longtemps de cette menace pesant sur leurs compagnies aériennes civiles. En 1973, des terroristes palestiniens du groupe Septembre Noir avaient déjà tenté d’abattre un avion de ligne israélien à Rome, alors qu’en 1985 deux membres allemands des Brigades Rouges avaient été arrêtés au Kenya alors qu’ils préparaient un attentat similaire. Au total, ce sont au moins 29 transporteurs civils qui ont été abattus par un missile sol-air portable, pour la plupart des petits appareils au-dessus de l’Afrique, et ne faisant par conséquent que 550 victimes. Une attaque réussie sur l’un des plus gros avions de lignes actuellement en service provoqueraient des pertes sensiblement équivalentes
En effet, les missiles portables à tête chercheuse infrarouge ne peuvent que malaisément s’attaquer à des longs-courriers utilisant des réacteurs dont la forte poussée exige le renforcement des tuyères et des attaches : leur charge limitée à 1-2 kilogrammes d’explosifs et attirée par la chaleur des moteurs ne peut dans la plupart des cas qu’infliger des dégâts marginaux, insuffisants même durant les phases cruciales du décollage et de l’atterrissage. En revanche, face à de petits appareils à réaction ou des avions équipés de turbopropulseurs, ils constituent une menace incontestable. En avril 1994, le missile SA-16 qui a abattu l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana en approche de l’aéroport de Kigali a été le signal déclencheur d’un véritable génocide interethnique.
Au Kenya, les 2 missiles utilisés étaient des modèles chinois HN-5 dérivés du 9K32M Strela-2 développé en URSS dans les années 60 et nommé SA-7 Grail par l’OTAN. Il s’agit d’un engin pesant environ 10 kg et équipée d’une charge explosive de 1,85 kg, capable de combattre des cibles volant jusqu’à 940 km/h, à une portée maximale de 4200 m et à une altitude ne dépassant pas 2300 m. Propulsé à une vitesse de Mach 1.75, soit 2100 km/h, le Strela-2 est exclusivement guidé par infrarouge et ne dispose que d’une capacité restreinte à déjouer les contre-mesures, tout en étant équipé d’un détonateur d’impact – et non de proximité. Ces limitations ainsi que l’ancienneté des exemplaires expliquent largement pourquoi les missiles tirés par les terroristes tirés à 2 km du Boeing 757-300 d’Arkia ne sont pas parvenus à l’abattre, ou même à le forcer à faire demi-tour.
Il n’en demeure pas moins que la menace posée par ce type de missiles reste considérable. On peut trouver des SA-7 au marché noir pour un prix évalué à quelqueq centaines de milliers  d’euros, et des quantités considérables de versions russes, chinoises ou yougoslaves ont été découvertes en Afghanistan, en Tchétchénie et dans les Balkans. Les services de renseignements estiment qu’une trentaine de groupes terroristes ou de guérillas en possèdent. C’est d’ailleurs un missile provenant de la même série que ceux utilisés au Kenya qui avait été tiré sans succès sur un avion d’attaque au sol américain A-10, en mai dernier, alors qu’il décollait de la base saoudienne du Prince Sultan. En Afghanistan, les troupes alliées ont également mis à jour les preuves de l’intérêt du réseau Al-Qaïda pour des attentats sur des avions de ligne avec ces missiles.
En revanche, il serait faux de croire que les missiles de conception occidentale constituent une menace semblable. Dans les heures qui ont suivi la tentative manquée sur l’aéroport de Mombasa, plusieurs médias ont prioritairement suspecté les Stingers remis en masse par les Etats-Unis aux combattants afghans au milieu des années 80, et qui ont largement contribué au retrait soviétique. Non seulement la proportion de ces missiles est mineure dans le cadre de la prolifération des exemplaires issus du bloc communiste, mais cela fait plusieurs années que les Stingers originaux sont probablement hors service – faute d’un entretien spécifique et notamment de batteries neuves. De plus, les services de renseignement ont fait des ventes de missiles sol-air portables l’une de leurs priorités depuis des années, de sorte que toute velléité allant dans ce sens est un signal d’alarme prioritaire.
Les avions de ligne vont donc rester des cibles abordables et rentables pour les groupes terroristes dans les années à venir. Il est à ce sujet important de signaler que le réseau Al-Qaïda, avec le double attentat au Kenya, a pour la première fois pris directement pour cibles des citoyens et des intérêts israéliens. Si l’on considère en outre que le secrétaire général du Hezbollah a appelé à mener des attentats-suicides au-delà du Proche-Orient, le rapprochement de la nébuleuse anti-américaine et anti-occidentale Al-Qaïda avec les mouvements anti-israéliens semble inévitable 

Par Aschkel
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