dimanche 12 février 2012

Assad sort gagnant contre l’opposition, alors que la Russie et l’Iran renforcent leurs liens



Les sources occidentales du renseignement, rapportant en temps réel, ont découvert samedi soir 11 février que l’armée fidèle à Bachar al Assad et ses forces de sécurité ont, tout bien considéré, réussi à maîtriser la rébellion contre le régime. Ils purgent maintenant les dernières poches de résistance, particulièrement dans la troisième plus grande ville de Syrie, Homs. De possibles recrudescences restent encore à venir ici et là et, inévitablement, de nouveaux récits d’horreur, mais toutes les intentions et tous les objectifs du soulèvement qui dure depuis onze mois sont en voie d’échouer. Au cours des derniers jours, les manifestations de masse et les batailles rangées avec les rebelles armés ont virtuellement disparu des rues des principaux centres de protestation de Deraa, Hama, Deir al-Zour, Abu Kemal, Zabadani et des banlieues agitées de Damas, que les rebelles armés avaient brièvement conquis le mois dernier. A Homs, les soldats des 40 ème et 90 ème brigades mécanisées pourchassent les rebelles qui se cachent dans la ville et leur tirent dessus à vue.


Un nom nouveau a rejoint la galerie des meurtriers de masse syriens, cette semaine : le Général Zuhair al-Assad, commandant de l’assaut et du siège appuyé par les tanks, de la ville de Homs, qui durent depuis six jours. Ce parent du Président n’a ménagé aucun répit ni aucun moyen, quitte à fusiller des centaines de civils dans le but de liquider un petit groupe rebelle armé.

Les sources militaires de Debkafile rapportent que sans une intervention armée extérieure pour arrêter le bain de sang – et il n’y a aucun signe d’une répétition quelconque de l’action de l’OTAN qui a interrompu le long règne de Mouammar Khadafi – Bachar la Assad finira bientôt d’écraser la résistance populaire et armée contre lui, aidé par les armes et l’appui militaire de la Russie, de l’Iran et du Hezbollah.

Une intervention militaire n’est pas dans les projets des Etats-Unis – s’est entendu dire le ministre des affaires étrangères turc Ahmet Davutoglu, vendredi 9 février, lorsqu’il est arrivé à Washington pour requérir la participation américaine dans l’organisation d’une opération turco-arabe en Syrie, ou, au moins, la livraison d’armes occidentales et arabes aux rebelles syriens.

Des six révoltes contre des autocraties arabes, au cours de la dernière année, deux ont été écrasées. Le roi du Bahreïn a été sauvé par le soutien militaire saoudien et des monarchies du Golfe et, à présent, Assad semble bientôt en passe d'être le second survivant. La différence entre eux est que la Maison du Bahreïn des Al-Khalifa a été secourue par les forces arabes, alors que le Président syrien est sorti d’affaire contre l’insurrection, grâce à l’aide de puissances non-arabes, l’Iran et la Russie.

Ces deux puissances ont délégué des responsables importants à Damas, la semaine dernière : le Commandant des Brigades al Qods, le Général Qassem Souleimani, était présent, dimanche et lundi (5-6 février), à la tête d'une vaste délégation du renseignement et de l’armée. A peine avait-elle quitté Damas, mardi, que le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov et le chef des renseignements du SVR russe, Mikhaïl Fradkov étaient déposés à la porte du palais présidentiel d’Assad.

Selon les sources militaires et du renseignement de Debkafile, ces deux visites étaient en mission pour finaliser la collaboration russo-irano-syrienne en Syrie et au Moyen-Orient, après l’éradication de la révolte par le régime.

Samedi soir, Moscou a promis de continuer de servir de bouclier diplomatique du régime Assad aux Nations-Unies. Bien que les combats se poursuivent en certains endroits, Bachar al Assad est au seuil d’un succès majeur. Sa victoire pourrait être de courte durée, mais elle est serait suffisamment significative, pour offrir ses lauriers à l’alliance irano-syrio- Hezbollahnie et un sérieux contretemps pour les Etats-Unis, Israël et l’Arabie Saoudite.

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