Transport aérien de l’armée de l’air américaine au-dessus du Sinai, en direction du Golfe.
Alors que les Etats-Unis et Israël continuent de marchander le bon moment pour frapper les sites nucléaire iraniens, leurs préparatifs de guerre se poursuivent à vitesse accélérée. Les sources militaires de Debkafile révèlent que, qu’on a aperçu, cette semaine, vol après vol, des avions de guerre et de transport américains, coupant les cieux par du Sinaï dans leur trajectoire vers l’Est, sur leur route aérienne vers les destinations du Golfe, qu’on présume être l’Arabie Saoudite, à une fréquence qui ne s’est jamais vue au Moyen-Orient, depuis de nombreuses années.
Les trois inspecteurs de l’Agence Internationale à l’Energie Atomique, qui ont passé les trois derniers jours de janvier à Téhéran, ont demandé à rencontrer le cerveau jusqu’alors invisible du programme de bombes nucléaires de l’Iran, Mohsen Fakhrizadeh, 50 ans, un général des Gardiens de la Révolution. Les Iraniens ont prétendu être sourds. Ils ont aussi tenus les inspecteurs à l’écart de toute installation nucléaire. Un responsable de haut-rang, dans l’Administration Obama, a défini cette visite comme « ayant traîné les pieds au mieux, et comme un désastre, au pire ».
Les sources militaires et du renseignement de Debkafile notent que sans s’entretenir avec Fakhrizadeh ni aucun des 6000 ingénieurs et scientifiques nucléaires travaillant sous ses ordres, et à moins que l’un d’entre eux ne fasse défection, il n’y a aucun moyen pour l’Occident de déterminer ce qui se passe dans les coulisses du programme nucléaire iranien ni quelles installations ont été déménagées vers des installations souterraines.
Personne ne doute plus, désormais, que les centrifugeuses avancées et les stocks d’uranium enrichi –à des teneurs de 3,5 % et 20% aussi bien – ont été transférés vers le bunker souterrain iranien de Fordo près de Qoms, que l’Administration américaine a prétendu que ses bombes pénétrantes anti-bunker ne peuvent atteindre et que le ministre de la Défense d’Israël, Ehud Barak a défini comme une « zone d’immunité ».
Dans leurs arguments incessants à l’égard de Jérusalem, les responsables américaines ont commenté avec irritation, cette semaine, que « Les Israéliens regardent le problème de façon trop étroite ».
Evidemment Israël, à la différence de l’Amérique, a tout loisir d’envisager le « problème » iranien du point de vue étroit de potentielle victime d’une attaque iranienne. Dimanche 5 février, Alireza Forghani, chef de l’équipe stratégique du Guide Suprême Ali Khamenei, est cité comme remarquant : « Cela ne prendrait que neuf minutes à rayer Israël de la carte ».
Cette remarque provenait d’un article sérieux et détaillé, venant juste d’être publié, par un groupe d’étude iranien qui conseillait à Téhéran de ne pas attendre d’être attaqué, mais de lancer une frappe préventive contre l’Etat juif.
Eradiquer Israël en 9 minutes requerrait une arme nucléaire. Il incombe, par conséquent, à Israël de rétrécir sa vision et de se concentrer étroitement sur le potentiel et les intentions nucléaires de l’Iran.
A ce jour, l’Administration Obama et le gouvernement Netanyahou sont quasiment à court de munitions sémantiques pour continuer leur tintamarre autour des questions consistant à savoir combien de temps attendre le résultat des sanctions avant de se lancer dans une offensive militaire contre les sites nucléaires iraniens et qui devrait faire le boulot.
Le Premier ministre Binyamin Netanyahou prévoit un séjour à Washington en mars et se réunira presque certainement avec le Président Barack Obama. C’est une date à retenir.
Les dirigeants israéliens n’ont pas renoncé à alerter, cette fois, que le temps passe, pour une action militaire qui pourrait stopper l’Iran dans sa volonté de développer des armes nucléaires. Le Commentaire d’Obama à NBC TV, dimanche 4 février, « Je ne pense pas qu’Israël ait pris une décision sur ce qu’ils doivent faire », a été interprété par certaines cercles à Washington comme signifiant qu’Israël a accepté d’attendre suffisamment longtemps pour donner une chance aux sanctions lourdes.
Les sources de Debkafile expliquent que cette interprétation consiste à prendre ses désirs pour des réalités plutôt que fondée sur des faits. Le commentaire du Président était une nouvelle tentative pour maintenir Israël à l’intérieur de certaines lignes restrictives.
DEBKAfile Reportage spécial
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