Le Qatar, le “modéré” le plus litigieux, “ne ménage aucun effort” pour répandre l’Islam Wahhabite à travers “le monde entier”, décourageant l’intégration et encourageant le Jihad.
L’Emirat du Qatar, dans le Golfe Persique, a annoncé son projet d’investir 50 millions d’Euros (65 millions de $) dans les banlieues françaises, qui hébergent des centaines de milliers d’immigrés mécontents.
Le Qatar déclare que son investissement est destiné à soutenir l’émergence de petits commerces de proximité dans les quartiers musulmans défavorisés. Mais, le Qatar comme l’Arabie Saoudite, souscrivent à la secte ultra-conservatrice Wahhabite islamique, et les détracteurs de ce projet affirment que le réel objectif de l’Emirat est de colporter son idéologie religieuse parmi les Musulmans de France et d’autres parties de l’Europe.
L’Emir du Qatar, le Sheikh Hamad bin Khalifa al-Tani, qui a longtemps cultivé une image de réformiste pro-Occidental et de modernisateur, a récemment promis de ne "ménager aucun effort" afin de répandre les enseignements fondamentalistes de l’Islam Wahhabite à travers « le monde entier ».
La promotion des idéologies extrémistes de l’Islam – en particulier, le Wahhabisme, qui, non seulement, décourage l’intégration musulmane en Occident, mais encourage activement le Jihad contre les non-musulmans – menace de radicaliser plus encore les immigrés musulmans en France, selon les analystes.
Les investissements qataris sont ciblés sur les périphéries françaises gangrénées, connues en France sous le dénominatif de « banlieues », où plusieurs millions d’immigrés musulmans originaires d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, dont la majorité est sans emploi, arrondissent une existence en voie d’appauvrissement par des trafics.
Les banlieues sont déjà exploitées par des prêcheurs islamistes venus de pays comme le Maroc et la Turquie, ce qui sert encore de levier à une marginalisation sociale des immigrés en France, dans le but de créer « des sociétés islamiques séparées » (ou « zones de non-droit ») réglementées par la Chari’a islamique, selon une récente étude qui examine la montée en puissance de l’Islam en France.
Ce rapport de 2.200 pages, , "Banlieue de la République", commandé par l’influent thnik-tank : L'Institut Montaigne, dirigé par Gilles Kepel, un spécialiste réputé du monde musulman – décrit de quelle façon les immigrés musulmans rejettent de plus en plus les valeurs françaises et s’identifient favorablement à l’Islam [radical].
Le rapport démontre comment la Chari’a remplace rapidement la loi civile française dans de nombreux quartiers en banlieue de Paris et tire la sonnette d’alarme, avertissant que la France est au bord d’une explosion sociale majeure, à cause de l’échec des Musulmans à s’intégrer à la société française.
La France, où vivent entre cinq à six millions de musulmans déclarés, comporte la plus vaste population musulmane de l’Union Européenne.
L’étude explique que les institutions et la pratique de la religion musulmane remplacent, de façon alarmante, celles de l’Etat et de la République française, qui dispose d’une forte tradition laïque.
Entre autres découvertes, le rapport décrit la prolifération des mosquées, des écoles coraniques [ou Madrassas] et des salles de prière improvisées dans les banlieues. Les orientations religieuses de ces mosquées sont lourdement influencées par la nationalité d’origine du fondateur ou président d’une mosquée donnée.
Cela contribue à une “nouvelle sociologie des croyants musulmans”, composée principalement par des immigrés sous-éduqués et à faibles revenus qui dépendent du soutien financier de pays, tells que le Maroc, la Turquie, la Tunisie –et, à présent du Qatar- chacun d’entre eux poursuivant ses objectifs propres en France.
Nabil Ennasri, le Président d’un groupe militant musulman appelé le “Collectif des Musulmans de France” (CMF) affirme que le Qatar est attentif à exercer son influence sur les Musulmans en France. . Il déclare : “La France comprend une vaste population musulmane d’héritage arabe, qui un jour, jouera, qu’il soit le bienvenu ou non, un rôle déterminant dans les politiques françaises. Investir dans cette population est une façon de recruter des partisans qui –consciemment ou inconsciemment- poursuivront les intérêts qataris ».
A moins de 100 jours avant de se rendre aux urnes pour les élections présidentielles, en France, le phénomène de gouvernements musulmans étrangers en concurrence pour gagner en influence sur les immigrés musulmans en France, est devenu un thème de campagne.
Marine Le Pen, qui dirige le parti du Front National très à droite, a récemment averti que l’influence du Qatar sur les musulmans français était en pleine croissance. Elle a aussi ajouté que si elle était élue, elle défendrait la souveraineté française contre l’ingérence de gouvernements islamistes qui soutiennent des mouvements religieux en France et menacent de « déstabiliser le pays ».
“Les investissements massifs qu’a réalisés le Qatar dans les banlieues ne surviennent qu’à cause de la très grande proportion de musulmans qui vivent dans les banlieues françaises », a déclaré Le Pen. « Nous autorisons un pays étranger à choisir ses investissements en se fondant sur la religion de telle ou telle partie de la population française [incitation au communuatarisme] ou du territoire français. Je pense que cette situation pourrait devenir très dangereuse ».
Le Pen a aussi affirmé que le Qatar “joue un double-jeu”, en se présentant aux démocraties occidentales comme étant lui-même un pays « éclairé », tout en soutenant, en même temps, des groupes islamistes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
“Je le dis solennellement, les Qataris sont les soutiens financiers des fondamentalistes islamiques, les fous de la Chari’a. Les Français ont le droit de savoir que, particulièrement en Libye, les Jihadistes qui sont aujourd’hui au pouvoir et dont le premier acte politique a été d’instaurer la Chari’a, étaient financés et armés par le Qatar », a-t-elle argumenté.
Le Qatar a joué un rôle de premier plan dans l’expulsion du pouvoir du régime du Colonel Mouammar Khadafi en Libye, en fournissant aux insurgés de l’argent, des armes et des centaines de combattants. Mais le Qatar a, ensuite, été très critiqué pour avoir sapé le nouveau gouvernement par intérim en Libye, en continuant à armer des terroristes Islamistes.
Plus récemment, on a rapporté qu’une armée de combattants wahhabites financée et armée par le Qatar a amassé ses troupes sur la frontière turco-syrienne, avec l’intention de destituer le Président Bachar al Assad du pouvoir, avec l’objectif présumé d’importer l’Islam Wahhabite dans la Syrie d’après-Assad.
Le Qatar a aussi fourni de l’aide aux groupes terroristes du Hamas, offert son soutien aux Frères Musulmans extrémistes, et s’est rapproché d’Omar El Béchir, le Président du Soudan qui est inculpé pour crimes de guerre au Darfour.
Le Qatar héberge également la chaîne de télévision controversée Al-Jazeera, qui comprend, parmi ses présentateurs, le Cheikh Youssouf al Qaradawi, qui a fait des attentats-suicide une obligation religieuse et est interdit d’entrer en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis.
Se tournant à nouveau vers l’Europe, le Qatar construit une méga-mosquée, d’une valeur de plusieurs millions de $ sur l’île de Sicile au sud de l’Italie. Les partisans de la mosquée – qui doit être construite dans la ville médiévale de Salemi, au sud-ouest de la Sicile – espèrent qu’elle deviendra un point de référence pour tous les musulmans, qui sont 1, 5 millions en Italie.
Quelques 60% de cette mosquée en Italie sont sous le contrôle exclusif des Frères Musulmans, qui sont lourdement influencés par l’idéologie wahhabite subventionnée par le Qatar, autant que par l’Arabie Saoudite.
En Irlande, le Qatar a récemment fait une donation de 800 000 € pour construire une autre méga-mosquée dans la ville de Cork. La population musulmane d’Irlande a décuplé en 20 ans, faisant de l’Islam la religion croissant le plus vite dans le pays [de tradition très catholique] Selon l’Irish Times, « L’influence des Frères Musulmans constituent l’un des piliers les plus solides de l’Islam en Irlande ».
En Espagne des spéculations se répandent selon lesquelles, la grande arène massive des Corridas de Barcelone, connue sous le nom de La Monumental est sur le point d’être convertie en méga-mosquée. Les Corridas ont, effectivement, été mises hors-la-loi à Barcelone, le 1er janvier 2012 et la rumeur à son sujet est que le stade de 20 000 places est sur le point d’être vendu au rival du Qatar, l’Emirat de Dubaï, qui veut convertir La Monumental pour qu’elle devienne la troisième plus grande mosquée au monde.
Soeren Kern est chargé de recherches principal pour les relations transatlantiques au sein du Groupe d’Etudes Stratégiques basé à Madrid/ Grupo de Estudios Estratégicos / Strategic Studies Group. Pour le suivre sur Facebook.
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