Bien avant S.S. Benoît XVI, un autre pape avait envisagé son propre départ, allant jusqu’à écrire une lettre de renonciation.
Le pape ? Pie XII.
Le contexte ? La Seconde Guerre mondiale.
Le contexte ? La Seconde Guerre mondiale.
C’est en 1988 que le cardinal italien Pietro Palazzini révéla que Pie XII avait eu vent d’un plan d’Hitler — dont la détestation du christianisme était de notoriété publique — visant à arrêter et enlever le pape.
Or, cette situation — qui restait hypothétique — avait eu un précédent, un siècle et demi plus tôt.
Le 15 février 1798, le pape Pie VI est déposé et fait prisonnier par… la République française, qui a envahi Rome. Il meurt le 29 août 1799, à Valence, toujours prisonnier.
Durant sa captivité, le pape est resté pape, même prisonnier. Il est donc impossible de procéder à un conclave pour élire son successeur. Et contrairement à Benoît XVI, Pie VI ne peut même pas renoncer à son ministère, puisque cette renonciation, pour être valide, doit être faite en pleine liberté, sans aucune contrainte… Or, Pie VI est prisonnier. L’Église n’a donc d’autre choix que d’attendre sa mort ou sa libération.
C’est cette situation dramatique que Pie XII a voulu éviter. Sa stratégie fut donc de laisser une lettre de renonciation dans les mains d’un laïc au Vatican, et de prévoir le déplacement du Saint-Siège au Portugal, d’où les cardinaux auraient pu élire en paix le nouveau pape.
Le pape a expliqué : « Si je suis enlevé, c’est Eugenio Pacelli qui sera prisonnier, et non Pie XII. »
Le pape avait raison. Hitler avait bien un plan, dont l’exécution était prévue pour 1943. C’est le général allemand Karl Wolff qui mit fin à cette idée.
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