The réd en chef –- Il y a deux jours j’écrivais : « L’Elysée prend l’affaire au sérieux. Le quotidien “Le Monde” s’inquiète. Chez TF1, on se pose des questions. De quoi s’agit-il ? De rumeurs de coup d’Etat militaire, ni plus, ni moins ».
A vrai dire, je prends l’affaire moins au sérieux que d’autres ne le font. Cela dit, l’information préoccupe l’Elysée, Le Monde et TF1. Ce n’est donc pas un hoax made in dreuz.
Je vois mal un millier de soldats et officiers catholiques d’extrême-droite prendre le pouvoir par la force dans un pays comme la France.
Et puis, je suis, par conviction et par héritage familial, allergique aux régimes militaires, autoritaires ou totalitaires, qu’ils soient fascistes, communistes, islamistes ou autre.
Cela dit, c’est la première fois depuis longtemps que rugissent en France des bruits de bottes. Et ce pays a déjà connu des coups d’Etat dans le passé, même si les jeunes générations n’en ont absolument pas conscience aujourd’hui.
1- COUPS D’ETAT
Christopher Lings, dans “Le Bréviaire des patriotes”, écrit (extraits adaptés ; lien vers source en bas de page) : Outre la suppression annoncée de 78’000 postes d’ici 2019, les coupes budgétaires qui s’en suivent et les soldes non-versées dues à un prétendu « bug » informatique du logiciel Louvois, l’Armée doit faire face à de multiples tensions.
Dans un entretien accordé au “Cercle des Volontaires”, le général Général Vincent Desportes explique qu’au Mali, l’armée s’est battue avec du matériel âgé de 40 ans, avec des véhicules sans air conditionné. Que seulement 10% de l’armée de terre est au standard. Que l’armée française est dans les mains des États-Unis. Que les États-Unis vont bientôt larguer la France et qu’il faut sauver l’armée française car quand vous n’avez plus de défenses, vous êtes attaqués. La version du livre blanc 2013 montre que l’armée ne sera pas modernisée.
Selon la revue arnacho-royaliste “Le Lys Noir”, il régnerait également au sein de la Grande Muette une réelle défiance à l’égard de l’emprise de la Franc-maçonnerie sur l’Armée française. On parle même d’une opposition frontale entre les officiers catholiques des unités opérationnelles et les francs-maçons bureaucrates de l’artillerie, du nucléaire ou encore des cabinets ministériels. Aussi, le “mariage pour tous” aurait inquiété le ministère de l’Intérieur au point que des enquêtes soient lancées pour identifier les meneurs.
Les policiers ont été surpris par le nombre d’enfants de militaires présents dans les manifestations. Et les officiers avaient, depuis leur résidence, déployé une banderole de la Manif pour Tous. Le ministre de la Défense avait lui-même été surpris de la vive opposition que suscitait ce projet devenu loi dans les rangs d’une Armée infiltrée, dit-on, par Civitas et le Printemps Français.
Dans ce climat délétère au sein de l’Armée comme au sein de la société française – gouvernement historiquement impopulaire, mondialo-européisme, crise de la dette, mariage pour tous, etc. – le coup d’État est une possibilité. Une volonté même pour Le Lys Noir qui rappelle que l’Histoire existe encore et que “Ceux qui évacuent d’un revers de main toute possibilité de coup d’État militaire en France feraient bien de réviser leurs classiques du genre, même si, c’est vrai, le dépérissement anthropologique général, le règne du Mou consensuel, a contaminé l’armée autant que les autres corps de la société”.
Ainsi la revue appelle-t-elle, via un nouveau magazine, Arsenal, ayant pour but de chauffer l’Armée, à un coup d’État militaire. Un appel qui a trouvé un écho allant jusqu’à susciter l’indignation de certains médias, du Monde au blogueur Dominique Merchet. Le Lys Noir n’hésite pas à nommer les officiers susceptibles de mener cette révolte, histoire sans doute de les responsabiliser, ou même de faire peser le doute sur leur personne afin que le climat s’accentue et que ce qu’ils espéraient arrive.
Il s’agit du général Pierre Le Jolis de Villiers de Saintignon, Major Général des Armées ; du très expérimenté et influent général Benoit Puga, chef d’État major de la Présidence de la République, bientôt chef d’État major des Armées et frère de l’abbé Denis Puga, proche de Civitas. Enfin, Bruno Dary, ancien gouverneur militaire de Paris, désormais à la retraite, s’est depuis engagé aux côté de Frigide Barjot pour organiser la Manif pour Tous.
La revue les appelle explicitement à se mobiliser pour prendre le pouvoir et instaurer un gouvernement d’union nationale. Même Le Monde semble confesser que les généraux cités y songent réellement. Un coup d’État ne doit pas rester dans l’ombre mais se clamer sur la place publique afin de marquer les consciences. C’est exactement ce qu’à entrepris “Le Lys Noir”. Sans attendre les grands mouvements de foule d’autrefois ou aujourd’hui l’oracle des temps modernes, à savoir l’obtention des 51% au dernier baromètre Ipsos-TNS-Sofres et ses 1000 personnes échantillonnées, le coup de force peut très bien s’obtenir par la mobilisation d’un petit groupe comme 1000 personnes, pourvu qu’elles soient unies, déterminées et tendues vers cet unique objectif.
Dès lors, à la synthèse molle de Hollande, il faut opposer une synthèse forte et saine, nécessaire au salut national. Avec comme modèle le bonapartisme qui a toujours su extraire le meilleur de la monarchie française – traditions, sens de l’honneur et de l’unité nationale – et le meilleur de la République – méritocratie, réponse aux aspirations populaires –, les deux coups d’État réalisés – 18 Brumaire et celui du 2 décembre 1851 – se sont accompagnés d’une période de stabilité politique à la tête du pays qui a permis la production de sauts de prospérité et de modernité tant les avancées ont été diverses, nombreuses et grandes.
Contacté par “Le Bréviaire des patriotes”, un membre de la direction politique du “Lys Noir” confie que cela fait plus de cinquante ans, depuis 1961 et l’OAS, que le soupçon de coup d’État n’a pas traversé l’institution militaire. Le seul fait d’y penser pouvait apparaître comme extravagant il y a seulement quelques semaines. Tous les ingrédients corporatistes – et un coup d’État militaire est toujours d’abord corporatiste – sont désormais réunis. L’état d’exaspération du pays et l’ambiance au sein de l’Armée sont tels que les ingrédients semblent, en effet, plus que jamais réunis. Reste à attendre le déclic, l’étincelle, ou l’homme providentiel capable de faire d’une vague un tsunami, d’entraîner derrière lui les fidèles du premier jour, puis les foules ? Les minorités font l’Histoire ; voilà bien l’une des nombreuses leçons du passé. Et aujourd’hui, l’Armée semble être, aux yeux de beaucoup, la dernière voie de salut pour les patriotes, conclut Christopher Lings, dans “Le Bréviaire des patriotes” (fin des extraits adaptés ; lien vers source en bas de page).
2- GUERRES CIVILES
Le 12 mars dernier j’écrivais : Le Général Jean Delaunay écrit, dans une analyse, détaillée et engagée, de la France d’aujourd’hui (extraits adaptés ; voir le lien vers la source en bas de page) : De la St Barthélémy à la Vendée et à la Commune, les guerres civiles ont laissé en France un horrible souvenir tant les haines s’y sont déchaînées entraînant massacres et destructions. Celle qui se déroule sous nos yeux n’est apparemment pas sanglante mais elle fait et fera beaucoup de mal, d’autant plus qu’elle divise un peuple déjà affaibli moralement et vulnérable. Cette nouvelle guerre civile est une guerre d’idées. Elle vise nos cœurs et nos cerveaux, sa composante majeure est psychologique. Les médias y jouent un rôle essentiel. Nos adversaires utilisent à leur manière certains des procédés mis au point par les experts ès conquête des foules. De Lénine à Mao, Ho Chi Minh et Castro, ceux-là ont su chacun, à partir d’une minorité réduite mais active, imposer leur vision du monde à leur peuple fragilisé. Ils y ont réussi, en utilisant à la fois l’intimidation et la propagande du type matraquage permanent.
Moins connu mais plus subtil, du fond de sa prison, Gramsci voulait au contraire changer la société en modifiant peu à peu et insensiblement les repères culturels des gens. Ce que nous subissons, derrière la fumée de la référence affectée à la démocratie et aux droits de l’homme, c’est la combinaison des deux stratégies. Sous l’effet de l’accélération du progrès technique (de la pilule à Internet) et du matérialisme consécutif, des habitudes nouvelles avaient été prises, les mœurs avaient changé – depuis 1968 notamment – et des concepts nouveaux avaient vu le jour pour justifier cette évolution. Mais depuis un an, notre pays est entré dans une ère nouvelle. Parvenu au pouvoir, le « camp du progrès » (autoproclamé) dispose des moyens d’agir à tous les échelons et il exploite à fond l’orientation idéologique des médias et le soutien de beaucoup d’intellectuels. Du coup, il s’arroge le droit non seulement d’accréditer les changements de mentalité précédents (déplorables, selon nous) mais encore de les dépasser en affichant officiellement sa volonté de changer la société, de transformer la civilisation.
Il l’a clairement exprimé lors de la préparation de la loi dite « le mariage pour tous », et mis en œuvre à cette occasion des procédés qui s’inspirent de ceux des régimes totalitaires. C’est très inquiétant pour la démocratie et, à nos yeux, inacceptable. En face, l’opposition, complexée, voire honteuse, incertaine quant à ses valeurs, et divisée de surcroît, mène un combat défensif qui minimise la réalité et l’enjeu de cette nouvelle guerre civile. Entre les deux, le marais est d’habitude partagé entre la méconnaissance des problèmes, l’indifférence à leur égard, l’attentisme, l’indignation et l’impression d’être désarmé pour agir. Fait nouveau cependant, les silencieux d’hier ont pris conscience du véritable viol qu’ils étaient en train de subir et ont commencé à réagir : les centaines de milliers de manifestants et de pétitionnaires démontrent qu’une réaction de santé est en marche. Pour mener ce combat difficile, il faut connaître les moyens et la tactique de l’adversaire. C’est cet examen que je vais maintenant esquisser.
Le contexte
Ce que j’appelais « le Cancer », c’est l’effondrement de nos Valeurs de vie. Depuis des années, le mal prolifère. La crise économique l’aggrave mais l’essentiel est ailleurs. Les gens ont perdu leurs repères et de mauvais maitres leur mettent des idées folles en tête. La famille et la société sont en crise. Le suicide est la première cause de mortalité des jeunes. La pornographie est à l’origine de nombreux crimes sexuels. Les violences urbaines deviennent quotidiennes et les affaires en tout genre remplissent les journaux. Les causes de ce phénomène sont diverses. Les matérialistes le relativisent et ne veulent y voir qu’une irréversible évolution des mentalités née des révolutions techniques. Nous, nous y discernons d’abord le résultat des trois grandes tentations de l’homme, aussi anciennes que le monde, celle de Prométhée, la révolte de l’homme contre son Créateur, celle de Faust, la glorification du facteur matériel, et celle de Lucifer, le règne du mensonge.
Sous leur effet combiné, l’obsession de l’instant domine nos médias, le désir de manipuler les gènes étreint nos modernes apprentis-sorciers et le culte de la jeunesse caractérise notre société où la mort est taboue. En effet, pour posséder, consommer, dominer et jouir, il vaut mieux être jeune et bien portant que vieux et malade… d’où une vision égoïste de la sexualité et le refus fréquent de s’engager et de donner la vie. Le confort nous a rendus à la fois « accro » à des tas de « machins » hyper assistés et souvent indifférents à autrui. Beaucoup d’hommes ont les moyens de vivre mieux mais ils en oublient de se préoccuper de leurs raisons de vivre. Notre société est vulnérable. Le phénomène est amplifié, aggravé et exploité par des hommes qui cherchent à renverser l’ordre établi et le remplacer par un autre. 1 / Les terroristes utilisent les bombes comme moyen majeur d’intimidation et d’action. 2/ Le communisme se meurt mais les trotskystes ont conservé leur prédilection pour la lutte des classes et l’agit prop. 3/ D’autres, les plus dangereux, pratiquent une méthode plus subtile et plus sournoise.
Offensive culturelle
Les intellectuels de gauche et beaucoup d’écolos travaillent depuis des années à renverser les valeurs anciennes, à lancer de nouvelles valeurs, à créer de nouveaux héros, à promouvoir un nouveau type d’art, de musique, d’architecture, de mode vestimentaire. Bref à changer la façon de vivre et de penser des hommes et des femmes. Il est impossible de trier ce qui, dans la situation actuelle, résulte de l’évolution naturelle des idées et ce qui relève de leur volonté de casser la baraque.
Le traitement du passé
Sous prétexte de rajeunir l’enseignement de l’histoire, ils ont supprimé la chronologie au profit de l’étude de thèmes. Cela permet aux militants d’orienter l’enseignement, en mettant au placard ce qui leurs déplait et de dénigrer et déformer le Moyen Age, l’œuvre des Rois et la colonisation, quand ce n’est pas Henri IV et Napoléon. Non seulement les manuels scolaires mais encore beaucoup de films et d’émissions TV donnent l’impression de vouloir nous donner honte de notre passé qu’ils nous présentent comme synonyme de mal.
Le renversement des valeurs traditionnelles
Pour empêcher le retour d’un soi-disant ordre moral, ils raillent, comme obscurantistes et réactionnaires des notions simples et éprouvées comme la famille fondée sur le mariage et celui-ci fondé sur l’engagement définitif d’un homme et d’une femme, ils privilégient le droit par rapport au devoir et la liberté par rapport à la responsabilité. Pour eux, le sens de l’honneur et le patriotisme sont aussi dépassés que l’usage du rasoir.
Ensemencement de nouvelles valeurs
Ce travail de sape a abouti à une véritable déprogrammation des cerveaux. Elle est encore facilitée par l’effondrement de la foi et de la pratique religieuse, ce qui fait que beaucoup de jeunes de tous milieux n’ont plus aucune idée du Bien et du Mal. Nos adversaires en profitent pour promouvoir de nouvelles valeurs à travers la radio, la TV et le net, les BD, les magazines, les films et romans à la mode. La musique et la chanson leur sont d’un puissant secours en créant de nouvelles idoles dont le comportement a valeur d’exemple. Tout cela est toléré ou encouragé par une large partie du personnel politique qui craint par- dessus tout de passer pour ringard. C’est ainsi qu’on a mis notamment à la mode des valeurs cool : la tolérance et la sincérité (tout est semblablement bon, du moment qu’on est sincère: la vérité n’existe plus… ) , les droits de l’homme considérés comme un absolu ( y compris les droits des enfants d’échapper à l’autorité des parents et le droit pour ceux-ci de se désintéresser, le cas échéant, de leurs enfants pour pouvoir mieux s’éclater), le refus de toute discrimination (d’où l’apologie permanente de la diversité), l’égalitarisme forcené qui tue l’émulation, la liberté de tout dire, de tout faire et de tout montrer, au risque de provoquer beaucoup de dégâts.
Sémantique
L’art d’utiliser les mots joue un rôle important dans cette guerre des idées. A preuve, le verlan que les jeunes immigrés pratiquent systématiquement dans les cités pour faire un pied de nez à notre langue française et à notre pays dont ils ne veulent pas faire réellement partie. Dans le langage courant, des mots comme fasciste, raciste et homophobe sont devenus de véritables « armes à tuer ». D’autres mots sont simplement destinés à faire rire et à abaisser car la dérision est une arme terrible. D’où des appellations comme franchouillards appliquées aux patriotes et réactionnaires attardés aux catholiques. A l’inverse, de nouveaux vocables sont volontairement déchargés de tout contenu affectif, pour déculpabiliser ceux qui pourraient se sentir coupables: l’avortement devient ainsi IVG, l’assassinat exécution, le vol récupération et l’euthanasie droit de mourir dans la dignité.
Deux thèmes d’actualité
Deux domaines, entre autres, sont largement exploités dans une volonté marquée de fausser les esprits. L’anti racisme est ainsi devenu le nouveau vecteur du message révolutionnaire. Sous prétexte que tous les hommes sont égaux en droit, nos faiseurs d’opinion ont réussi à rendre tabou toutes les questions relatives à l’immigration. Prononcer ce mot, c’est encourir le risque d’être traité d’extrémiste. A fortiori, si on dit : l’immigration non contrôlée est une menace pour l’identité française; la concentration des immigrés représente un fléau social à cause du fort taux d’illettrisme, de chômage et de délinquance qu’elle entraîne dans les banlieues (Je parle, moi, de cela d’autant plus librement que j’ai consacré une partie notable de mon temps à aider, en prison, des noirs et des maghrébins). A cet égard, nos adversaires sont champions dans l’art de nous donner mauvaise conscience et nos hommes politiques tombent souvent dans le panneau. On l’a vu récemment à l’occasion de la campagne contre l’homophobie.
Le thème de la libération sexuelle continue aussi à déstabiliser la société. Gardiennes naturelles des Valeurs, les femmes sont principalement visées à travers des mots d’ordre comme la femme est maîtresse de son corps; l’avortement est un acquis social; la femme au foyer n’est qu’un légume et autres slogans féministes et libertaires souvent repris par les magazines féminins. Les jeunes sont la 2e cible de cette offensive, notamment à travers les campagnes dites « d’éducation sexuelle ». Ce qu’on leur diffuse surtout, c’est une vision sanitaire, presque vétérinaire de l’amour humain d’où tout sentiment et toute poésie sont exclus. Sous prétexte de santé publique, nos adversaires ont obtenu la diffusion de documents qui banalisent, non seulement les rapports sexuels précoces mais aussi les déviances sexuelles. Le lobby gay exerce à cet égard une grande influence. Très actives dans les milieux de l’art, des médias et de la politique, ses associations ont obtenu d’être accréditées pour mener les campagnes d’information sexuelle à l’école et de prévention du SIDA. Déjà à l’origine du PACS, elles sont en pointe pour exiger le mariage pour tous (à noter que des homosexuels honnêtes et discrets tiennent à se démarquer des militants minoritaires qui paradent dans les rues).
Cas particulier de la campagne actuelle autour de la loi Taubira
Cette loi recouvre bel et bien une véritable opération de guerre civile destinée à changer la société. En témoignent les déclarations et actions suivantes : consignes du Ministre de l’Education Nationale aux recteurs : « s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités, notamment par le biais d’une éducation au respect de la diversité des orientations sexuelles ». La même Ministre recommande aux jeunes d’aller chercher un complément d’information sexuelle sur des sites à nos yeux infréquentables. En d’autres temps, cette attitude aurait été réprimée comme une incitation à la débauche. Une déclaration à la Chambre : « Vous vous cramponnez aux racines judéo-chrétiennes de notre civilisation, elles sont périmées. Vous représentez le passé. Nous voulons balayer tout cela. Nous sommes l’avenir ». Une déclaration au Sénat en commission des lois : « La loi ne s’appuie pas sur un ordre naturel. Elle s’appuie sur un rapport de forces ». Voilà qui nous rappelle Robespierre. Lors de la préparation de la Loi en commission à la Chambre, les auditions d’associations ont été soigneusement programmées pour que les délégations favorables puissent s’exprimer à loisir alors que les opposants en soient réduits à ne faire que de la figuration. Le représentant de l’Eglise catholique a été particulièrement mal traité.
La désinformation à l’œuvre à propos de la loi
Rappel. L’origine du mot est soviétique et le procédé aussi: c’est tout un programme ! La désinformation médiatique a été manifeste pendant cette période. Elle a contribué à troubler les jugements des Français et à fausser leurs esprits. Exemples : – occultation partielle de la vérité et orientation de la description des faits pour les besoins de la cause. Les présentateurs ne parlaient pas ou peu des manifestations organisées par les mouvements qui n’avaient pas leur sympathie. Quand ils en parlaient, ils les commentaient de façon partiale, ne serait-ce qu’en réduisant le nombre des participants annoncés. – Leurs photos-choc et leurs coups de zoom ont renforcé leurs commentaires (exhibition de militantes aux seins nus pendant la manif du 13/1, puis, plus tard, dans la cathédrale de Paris). – Ils ont diffusé, ce jour-là, bien d’autres types d’informations (intervention au Mali et sports) pour détourner l’attention de ce qui était, pour nous l’essentiel. – Nous n’avons cependant pas relevé pendant cette période d’information carrément fausse mais vraisemblable. Cela prend souvent car la majorité des gens gobent n’importe quoi.
En revanche, personne n’a parlé des profanations d’églises catholiques à Toulon et ailleurs. Et, à l’occasion des déclarations officielles et des discours à la Chambre, on a utilisé largement le mensonge (y compris via les statistiques et les sondages), la calomnie et la dérision, armes complémentaires de la désinformation (sans parler des procédés classiques de manipulation comme l’allusion, le soupçon, l’amalgame, la provocation). Plus grave, sur le plan sémantique, on a tordu et trahi la définition classique du mariage. Il en résulte que la Loi a été votée à la Chambre en 1e lecture. Cela avait été annoncé par Martine Aubry dans son livre « Pour changer de civilisation » : Comme je l’ai toujours fait, et à ma façon, j’entends contribuer au renouvellement des idées de la gauche. Voilà pourquoi l’initiative du Laboratoire des idées, appelant à une contribution créative plus de cinquante chercheurs et intellectuels, s’inscrit dans notre mission commune, urgente et indispensable : rendre visible le monde qui vient, aider à le comprendre pour pouvoir le transformer. Justice, respect, vérité. Nos idées ont un futur. La prochaine gauche s’avance, une gauche forte de ses valeurs et forte d’un projet pour changer de civilisation.
Terrorisme intellectuel et politiquement correct
En complément des actions précédentes, le terrorisme intellectuel a essayé d’empêcher nos porte-paroles et les parlementaires acquis à notre cause d’exprimer librement nos opinions en les faisant passer pour réactionnaires, retardataires et homophobes. Dans ce cas, même les plus courageux surveillent leurs propos. C’est ainsi que la langue de bois passe dans nos mœurs, alors que c’est une invention du stalinisme, champion du mensonge toutes catégories (pour ne reprendre qu’un exemple déjà ancien de cette intimidation, personne ne se risque plus à révéler l’identité des jeunes maghrébins et noirs quand ils brûlent les autos, agressent les policiers et pillent les magasins. On ne les désigne que sous le nom de jeunes). On est loin de la parole de Jean Paul II : « La vérité vous rendra libre ». Face à cette menace dorénavant annoncée, il faut absolument savoir et vouloir nous défendre. Nous avons commencé à le faire. Sachons persévérer.
COMMENT NOUS DEFENDRE DANS LA GUERRE CIVILE DES IDEES ?
1/ Prenons conscience du DANGER et DENONCONS-LE. Nous sommes avertis de ce qu’on nous prépare : « Le meilleur des mondes » d’Huxley. A nous de comprendre les déclarations officielles et d’en mesurer l’enjeu. Attention en même temps à ne pas être obnubilés par la subversion au point d’en voir partout. Soyons vigilants mais gardons la tête froide et le sens de l’humour. Evitons aussi de présenter notre défense comme une croisade. Tout ce qui est excessif ne compte pas. Notre force à nous, ce doit être l’appel au bon sens. En revanche, persuadons-nous que la loi du pendule régit l’univers et que les excès finissent par entraîner le rejet des idées fausses et des comportements aberrants. Ce qui a été vrai du nazisme, le sera un jour du mariage pour tous, de la théorie du genre et de l’industrie des mères porteuses. Chrétiens, sachons que le renouveau du spirituel accompagnera et éclairera le retour des valeurs traditionnelles car, plus que jamais, les gens ont besoin de donner un sens à leur vie.
2/ Ayant pris conscience du danger, essayons de renforcer nos DEFENSES IMMUNITAIRES, celles de notre cerveau. Pour cela, aiguisons notre ESPRIT CRITIQUE, vérifions ce que l’on nous raconte, trions et comparons les points de vue. Cultivons notre INDEPENDANCE d’ESPRIT, la vertu cardinale face à la pensée unique. Saisissons toute occasion de dire aux jeunes : tout n’est pas vrai dans ce qu’on vous montre à la télé. Tout n’est pas bien même quand « tout le monde le fait.
3/ Nous sommes en guerre civile. Or, à la guerre, malheur à l’homme seul. Continuons donc à chercher des gens qui partagent une partie de nos points de vue et avec lesquels nous puissions échanger des informations et monter des actions coordonnées.
4/ Cela dit, le plus important, c’est d’avoir du COURAGE. Cette vertu est particulièrement nécessaire aux jeunes, plus que jamais tentés de penser, de parler et de faire comme les autres. Notre courage, en ce moment, c’est celui d’OSER dire « NON » comme nous commençons à le faire. C’est toujours celui d’OSER AFFIRMER NOS CONVICTIONS et de nous comporter comme nous le pensons, même si on nous fait passer pour retardataires attardés. « Ils » disent vouloir transformer notre société et changer notre civilisation. Nous sommes menacés dans ce que nous avons de plus précieux et, cette fois, nos adversaires sont des gens de chez nous. Cette guerre civile met en danger notre vision de l’homme, de la famille et de la vie, en même temps que l’avenir de nos enfants et celui de la France.Le Général Jean Delaunay écrit, dans une analyse, détaillée et engagée, de la France d’aujourd’hui (extraits adaptés ; voir le lien vers la source en bas de page) : De la St Barthélémy à la Vendée et à la Commune, les guerres civiles ont laissé en France un horrible souvenir tant les haines s’y sont déchaînées entraînant massacres et destructions. Celle qui se déroule sous nos yeux n’est apparemment pas sanglante mais elle fait et fera beaucoup de mal, d’autant plus qu’elle divise un peuple déjà affaibli moralement et vulnérable. Cette nouvelle guerre civile est une guerre d’idées. Elle vise nos cœurs et nos cerveaux, sa composante majeure est psychologique. Les médias y jouent un rôle essentiel. Nos adversaires utilisent à leur manière certains des procédés mis au point par les experts ès conquête des foules. De Lénine à Mao, Ho Chi Minh et Castro, ceux-là ont su chacun, à partir d’une minorité réduite mais active, imposer leur vision du monde à leur peuple fragilisé. Ils y ont réussi, en utilisant à la fois l’intimidation et la propagande du type matraquage permanent.
Moins connu mais plus subtil, du fond de sa prison, Gramsci voulait au contraire changer la société en modifiant peu à peu et insensiblement les repères culturels des gens. Ce que nous subissons, derrière la fumée de la référence affectée à la démocratie et aux droits de l’homme, c’est la combinaison des deux stratégies. Sous l’effet de l’accélération du progrès technique (de la pilule à Internet) et du matérialisme consécutif, des habitudes nouvelles avaient été prises, les mœurs avaient changé – depuis 1968 notamment – et des concepts nouveaux avaient vu le jour pour justifier cette évolution. Mais depuis un an, notre pays est entré dans une ère nouvelle. Parvenu au pouvoir, le « camp du progrès » (autoproclamé) dispose des moyens d’agir à tous les échelons et il exploite à fond l’orientation idéologique des médias et le soutien de beaucoup d’intellectuels. Du coup, il s’arroge le droit non seulement d’accréditer les changements de mentalité précédents (déplorables, selon nous) mais encore de les dépasser en affichant officiellement sa volonté de changer la société, de transformer la civilisation.
Il l’a clairement exprimé lors de la préparation de la loi dite « le mariage pour tous », et mis en œuvre à cette occasion des procédés qui s’inspirent de ceux des régimes totalitaires. C’est très inquiétant pour la démocratie et, à nos yeux, inacceptable. En face, l’opposition, complexée, voire honteuse, incertaine quant à ses valeurs, et divisée de surcroît, mène un combat défensif qui minimise la réalité et l’enjeu de cette nouvelle guerre civile. Entre les deux, le marais est d’habitude partagé entre la méconnaissance des problèmes, l’indifférence à leur égard, l’attentisme, l’indignation et l’impression d’être désarmé pour agir. Fait nouveau cependant, les silencieux d’hier ont pris conscience du véritable viol qu’ils étaient en train de subir et ont commencé à réagir : les centaines de milliers de manifestants et de pétitionnaires démontrent qu’une réaction de santé est en marche. Pour mener ce combat difficile, il faut connaître les moyens et la tactique de l’adversaire. C’est cet examen que je vais maintenant esquisser.
Le 4 mars dernier j’écrivais : dès 2011, le Professeur de finances à l’Université Paris X-Nanterre et Directeur de l’Institut de haute finance à l’Institut français de gestion, Philippe Dessertine, a plusieurs fois mis en garde, notamment dans l’émission C dans l’air d’Ives Calvi sur France5, contre le risque de montée des extrémismes et de guerre civile en Europe. Philippe Dessertine a fait cette mise en garde en raison de la crise économique et de la crise de l’euro.
J’ai déjà eu l’occasion d’écrire sur ce blog que je partage les inquiétudes de Philippe Dessertine. J’ai également eu l’occasion d’écrire que la partie ouest de l’Europe n’a pas connu la guerre depuis 1945 et qu’à cet égard, l’Union Européenne a eu jusqu’à présent, au moins ce mérite-là, celui de maintenir la paix.
Au demeurant, mes inquiétudes viennent non pas tant du Front national, bien qu’il compte en son sein quelques vieux routards néo-fascistes, que de la gauche et de l’extrême-gauche, de Montebourg à Mélenchon, fricotant avec un antichristianisme, un antiaméricanisme et un antisionisme qui à mon sens ne sont rien d’autre qu’une forme postmoderne de fascisme rouge aussi dangereux que belliqueux.
Fait éclairant, je suis tout récemment tombé sur un article de Christopher Dembik qui n’exclut pas un coup d’Etat en Espagne et le basculement de toute la zone euro dans un cycle infernal. Christopher Dembik n’est pas un extrémiste ou un va-t-en-guerre. Christopher Dembik publie ses analyses dans des médias qui sont tout sauf cela.
Nota bene de Michel Garroté : pour ce qui me concerne, je reste sensible à ces dangers, car je suis certes citoyen suisse né en Suisse, mais issu d’une famille antifranquiste côté paternel et antinazie côté maternel, familles réfugiées en Suisse, ce qui explique que je sois né à Genève et non pas à Berlin ou à Madrid. Je suis de tradition antifasciste par filiation et cela me permets de rester absolument serein lorsque de médiocres journaleux me taxent impunément d’extrémiste.
Mais revenons à Dembik. Christopher Dembik écrit : On a tort de croire que la paix et la démocratie sont définitivement installées dans la zone euro. C’est une croyance qui fait fi des nombreux défis de l’Union. Il suffit par exemple de s’arrêter sur la situation de l’Espagne pour se rendre compte qu’un changement de paradigme est possible à tout moment. Le taux de chômage dans le pays est autour de 26%, avec un taux de chômage des jeunes qui est à près de 60% selon les derniers chiffres.
Christopher Dembik : L’actuel gouvernement est aux prises avec un scandale massif de corruption qui semble toucher tous les niveaux de décision au sein du Partido Popular et, enfin, le 23 janvier dernier, l’Assemblée de Catalogne a déclaré solennellement que la région est une entité légale et politique souveraine. En d’autres termes, la Catalogne est prête à faire sécession. Bref, l’Espagne est au bord du précipice. Le pays est entré dans une ère de difficultés croissantes et l’évolution actuelle de la situation n’augure rien de bon.
Christopher Dembik : Jusqu’à présent, la figure du roi Juan Carlos servait d’unité à la Nation mais ce n’est désormais plus le cas puisque même la monarchie constitutionnelle est de plus en plus critiquée en tant que système de gouvernement. L’armée qui est garante de l’unité de la Nation et du respect de la Constitution pourrait tout à fait intervenir en cas de total discrédit des gouvernants et de risque réel d’implosion de l’unité espagnole.
Christopher Dembik : Ce n’est évidemment pas le scénario le plus probable mais, dans tous les cas, on aurait tort de croire que l’Espagne est sur le chemin de la stabilisation. Le pays peut à tout moment s’enflammer, et, faire avec lui, basculer toute la zone euro dans un cycle infernal, conclut Dembik.
Michel Garroté - www.dreuz.info
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