Par Pierre Khalaf
Après avoir prédit que le Liban se dirigeait vers la désolation et menacé de s’en prendre à l’Armée libanaise, le cheikh intégriste Ahmad al-Assir est passé des paroles aux actes dimanche. Ses miliciens, armés, entrainés et financés par le Qatar, et par le Courant du futur de Saad Hariri, ont attaqué l’Armée libanaise, tuant deux officiers et un soldat, à Abra, à l’Est de Saïda. Cette agression s’inscrit dans le cadre d’une série d’attaques contre l’armée menées par des groupes extrémistes libanais et syriens soutenus par les pays du Golfe. Déjà entre jeudi et samedi, plusieurs positions des troupes régulières libanaises avaient été la cible de tirs et d’attaques dans diverses régions du pays. Ces derniers mois, plusieurs officiers et soldats avaient été tués par des extrémistes dans la localité d’Ersal et à Tripoli. Le but de ces agressions est de neutraliser l’armée afin de la pousser à se retirer pour transformer ces régions en sanctuaires pour les extrémistes syriens et leurs alliés libanais.
Ces groupes n’auraient pas pu prospérer et continuer à sévir s’il ne bénéficiaient pas de la couverture du Courant du futur, qui les soutient matériellement dans l’intention de les utiliser dans le plan d’encerclement de la résistance libanaise, et le laxisme des hauts responsables officiels, qui hésitaient à agir fermement contre ces phénomènes malsains menaçant l’unité nationale avec leurs discours confessionnels.
Cette fois-ci, l’armé a décidé de mettre ces hauts dirigeants ainsi que l’ensemble de la classe politique devant leurs responsabilités. Dans un communiqué au ton ferme, l’institution militaire a noté qu’elle a essayé de mettre le Liban à l’abri des événements syriens et à négliger les appels politiques à la répression du groupe appartenant au cheikh Ahmad el Assir à Saida afin d’éviter la discorde. « Mais ce qui s’est passé à Saida aujourd’hui dépasse toutes les prévisions. L’armée a été visée avec un sang froid et d’une façon préméditée dans le but d’enflammer la situation à Saida à l’instar de ce qui s’est passé en 1975 ». L’institution militaire a rejeté le double langage de la classe politique a et mis les hommes politiques de Saïda devant le choix suivant : « soit vous êtes avec l’armée, soit vous êtes avec les groupes armées et, par conséquent, avec le chaos et la discorde ». « Un groupe loyal au cheikh Ahmed el-Assir a attaqué, sans raison, un barrage de l’Armée à Abra », affirme le texte. « Deux officiers et un soldat ont été tués, et plusieurs autres ont été blessés, tandis que plusieurs véhicules militaires ont été endommagés », poursuit le communiqué militaire.
Dans une vidéo envoyée sur les téléphones portables de ses partisans, al-Assir a appelé « ses partisans à travers le Liban à venir » prêter main-forte à ses hommes et « défendre notre religion et nos femmes ». Il a lancé un appel à la sédition, demandant « aux nobles sunnites à quitter l’Armée libanaise qui nous agresse ».
Comme à son habitude, le chef du bloc du Courant du futur, l’ancien Premier ministre Fouad Siniora, a tenu un discours ambigu. Il a tenté de glisser le nom du Hezbollah dans les incidents de dimanche, alors que le parti de la Résistance n’a rien à voir ni de près ni de loin dans ces événements. Affirmant qu’il était opposé à toute attaque contre l’armée, il a appelé à un cessez-le-feu. C’est-à-dire qu’il place l’armée et les miliciens sur un pied d’égalité. Nulle part il ne demande que soit livré les assassins des trois militaires.
Mais l’armée semble déterminée. Elle a acheminé en renfort les troupes spéciales et a lancé une vaste offensive contre le périmètre de sécurité de la Mosquée Bilal Ben Rabah, à Abra, transformé en place-forte par les miliciens d’al-Assir. Après de violents combats, les militaires ont encerclé la région et pourchassé les miliciens qui ont tenté de couper les routes de la ville grâce aux tirs de snipers postés sur les toits.
Ces groupes n’auraient pas pu prospérer et continuer à sévir s’il ne bénéficiaient pas de la couverture du Courant du futur, qui les soutient matériellement dans l’intention de les utiliser dans le plan d’encerclement de la résistance libanaise, et le laxisme des hauts responsables officiels, qui hésitaient à agir fermement contre ces phénomènes malsains menaçant l’unité nationale avec leurs discours confessionnels.
Cette fois-ci, l’armé a décidé de mettre ces hauts dirigeants ainsi que l’ensemble de la classe politique devant leurs responsabilités. Dans un communiqué au ton ferme, l’institution militaire a noté qu’elle a essayé de mettre le Liban à l’abri des événements syriens et à négliger les appels politiques à la répression du groupe appartenant au cheikh Ahmad el Assir à Saida afin d’éviter la discorde. « Mais ce qui s’est passé à Saida aujourd’hui dépasse toutes les prévisions. L’armée a été visée avec un sang froid et d’une façon préméditée dans le but d’enflammer la situation à Saida à l’instar de ce qui s’est passé en 1975 ». L’institution militaire a rejeté le double langage de la classe politique a et mis les hommes politiques de Saïda devant le choix suivant : « soit vous êtes avec l’armée, soit vous êtes avec les groupes armées et, par conséquent, avec le chaos et la discorde ». « Un groupe loyal au cheikh Ahmed el-Assir a attaqué, sans raison, un barrage de l’Armée à Abra », affirme le texte. « Deux officiers et un soldat ont été tués, et plusieurs autres ont été blessés, tandis que plusieurs véhicules militaires ont été endommagés », poursuit le communiqué militaire.
Dans une vidéo envoyée sur les téléphones portables de ses partisans, al-Assir a appelé « ses partisans à travers le Liban à venir » prêter main-forte à ses hommes et « défendre notre religion et nos femmes ». Il a lancé un appel à la sédition, demandant « aux nobles sunnites à quitter l’Armée libanaise qui nous agresse ».
Comme à son habitude, le chef du bloc du Courant du futur, l’ancien Premier ministre Fouad Siniora, a tenu un discours ambigu. Il a tenté de glisser le nom du Hezbollah dans les incidents de dimanche, alors que le parti de la Résistance n’a rien à voir ni de près ni de loin dans ces événements. Affirmant qu’il était opposé à toute attaque contre l’armée, il a appelé à un cessez-le-feu. C’est-à-dire qu’il place l’armée et les miliciens sur un pied d’égalité. Nulle part il ne demande que soit livré les assassins des trois militaires.
Mais l’armée semble déterminée. Elle a acheminé en renfort les troupes spéciales et a lancé une vaste offensive contre le périmètre de sécurité de la Mosquée Bilal Ben Rabah, à Abra, transformé en place-forte par les miliciens d’al-Assir. Après de violents combats, les militaires ont encerclé la région et pourchassé les miliciens qui ont tenté de couper les routes de la ville grâce aux tirs de snipers postés sur les toits.
La résistance de la Syrie, un casse-tête sans solution pour l’Occident
Par Ghaleb Kandil
La guerre universelle menée par Barack Obama contre la Syrie est entrée dans une nouvelle phase après une remobilisation des moyens sous l’égide de l’Arabie saoudite et de la France. La répartition des rôles a eu lieu à la réunion de Doha.
L’effritement et le pourrissement des façades de l’agression contre la Syrie, appelées « opposition », ont de tout temps constitué un casse-tête endémique pour la coalition internationale hostile à la Syrie. Des ministres des Affaires étrangères et des chefs de services de renseignement occidentaux et arabes l’ont reconnu ouvertement. De réunions en réunions, entre Istanbul, Doha et Paris, des chefs « opposants » ont été désignés et des nouveaux noms ont été inventés, pour préparer à chaque fois une nouvelle étape de l’agression. L’Occident n’a pas compris que les rapports de forces ont changé car l’humeur populaire n’est plus le même. La pseudo-opposition ne jouit plus d’aucun appui au sein de la population qui soutient, à plus de 70 %, le président-résistant Bachar al-Assad, de l’aveu même des agences du renseignement occidentales.
Cette fois-ci, comme les fois précédentes, les impérialistes et leurs agents crient « Nous avons trouvé », à la manière de Newton lorsque la pomme lui est tombée sur la tête. Le savant parlait, bien évidemment, de la Gravité, alors qu’eux parlent de Salim Idriss. Cet officier déserteur est présenté comme l’homme qui va faire des miracles susceptibles de concrétiser les illusions d’Obama et de François Hollande, qui consistent à « rééquilibrer la situation sur le terrain en procédant à une déconnection entre l’Armée syrienne libre » (ASL) et le Front al-Nosra.
Il suffit de voir que ce plan a été confié au fondateur d’Al-Qaïda et du terrorisme takfiriste, Bandar Ben Sultan, pour découvrir à quel point le discours occidental est plein de mensonges.
Espèces de génies, comment pourrez-vous changer les réalités sur le terrain ? Les quantités d’armes supplémentaires pourront-elles transformer les brigands de grands chemin en combattants pour la liberté ? et les égorgeurs et autres coupeurs de têtes en groupes tolérants et éclairés, qui protègeront les églises, les couvents, les hommes de religion chrétiens et musulmans, placés sur les listes des personnes à abattre par les fatwas saoudiennes et qataries émises par les cheikhs takfiristes ? Votre Salim Idriss osera-t-il prendre une quelconque mesure contre ces groupes de mercenaires sanguinaires ?
Salim Idriss n’est qu’un mercenaire supplémentaire à la solde des services de renseignement occidentaux, saoudiens et qataris, et non pas un leader populaire capables de faire des miracles qui feraient disparaitre ces groupes takfiristes. Il ne fera qu’accentuer les dissensions entre les armées d’arrivistes, comme Michel Kilo —qui a parlé d’une révolution dans la révolution— et les véritables chefs du Front al-Nosra, Riad Chakfa et Farouk Tayfour, les leaders de la branche militaire sanguinaire des Frères musulmans, dans les années 80, et que tous les Syriens connaissent... et détestent.
Bandar a pris le commandement du nouveau plan d’agression, qui s’est traduit par une recrudescence des attaques-suicides ces dernières semaines. Il mise sur une poussée de ses groupes de mercenaires à travers la Jordanie dans la province de Daraa, pour modifier les équilibres sur le terrain, dans une tentative désespérée de reporter la bataille de la libération d’Alep. Mais l’enthousiasme des Syriens à revenir dans le giron de leur État, la détermination de l’armée arabe syrienne et la loyauté des alliés de la Syrie, feront échec à ce plan.
Des sacrifices supplémentaires devront être consentis, mais l’issue de la guerre ne fait aucun doute : la victoire de la Syrie et la défaite de ses ennemis.
L’effritement et le pourrissement des façades de l’agression contre la Syrie, appelées « opposition », ont de tout temps constitué un casse-tête endémique pour la coalition internationale hostile à la Syrie. Des ministres des Affaires étrangères et des chefs de services de renseignement occidentaux et arabes l’ont reconnu ouvertement. De réunions en réunions, entre Istanbul, Doha et Paris, des chefs « opposants » ont été désignés et des nouveaux noms ont été inventés, pour préparer à chaque fois une nouvelle étape de l’agression. L’Occident n’a pas compris que les rapports de forces ont changé car l’humeur populaire n’est plus le même. La pseudo-opposition ne jouit plus d’aucun appui au sein de la population qui soutient, à plus de 70 %, le président-résistant Bachar al-Assad, de l’aveu même des agences du renseignement occidentales.
Cette fois-ci, comme les fois précédentes, les impérialistes et leurs agents crient « Nous avons trouvé », à la manière de Newton lorsque la pomme lui est tombée sur la tête. Le savant parlait, bien évidemment, de la Gravité, alors qu’eux parlent de Salim Idriss. Cet officier déserteur est présenté comme l’homme qui va faire des miracles susceptibles de concrétiser les illusions d’Obama et de François Hollande, qui consistent à « rééquilibrer la situation sur le terrain en procédant à une déconnection entre l’Armée syrienne libre » (ASL) et le Front al-Nosra.
Il suffit de voir que ce plan a été confié au fondateur d’Al-Qaïda et du terrorisme takfiriste, Bandar Ben Sultan, pour découvrir à quel point le discours occidental est plein de mensonges.
Espèces de génies, comment pourrez-vous changer les réalités sur le terrain ? Les quantités d’armes supplémentaires pourront-elles transformer les brigands de grands chemin en combattants pour la liberté ? et les égorgeurs et autres coupeurs de têtes en groupes tolérants et éclairés, qui protègeront les églises, les couvents, les hommes de religion chrétiens et musulmans, placés sur les listes des personnes à abattre par les fatwas saoudiennes et qataries émises par les cheikhs takfiristes ? Votre Salim Idriss osera-t-il prendre une quelconque mesure contre ces groupes de mercenaires sanguinaires ?
Salim Idriss n’est qu’un mercenaire supplémentaire à la solde des services de renseignement occidentaux, saoudiens et qataris, et non pas un leader populaire capables de faire des miracles qui feraient disparaitre ces groupes takfiristes. Il ne fera qu’accentuer les dissensions entre les armées d’arrivistes, comme Michel Kilo —qui a parlé d’une révolution dans la révolution— et les véritables chefs du Front al-Nosra, Riad Chakfa et Farouk Tayfour, les leaders de la branche militaire sanguinaire des Frères musulmans, dans les années 80, et que tous les Syriens connaissent... et détestent.
Bandar a pris le commandement du nouveau plan d’agression, qui s’est traduit par une recrudescence des attaques-suicides ces dernières semaines. Il mise sur une poussée de ses groupes de mercenaires à travers la Jordanie dans la province de Daraa, pour modifier les équilibres sur le terrain, dans une tentative désespérée de reporter la bataille de la libération d’Alep. Mais l’enthousiasme des Syriens à revenir dans le giron de leur État, la détermination de l’armée arabe syrienne et la loyauté des alliés de la Syrie, feront échec à ce plan.
Des sacrifices supplémentaires devront être consentis, mais l’issue de la guerre ne fait aucun doute : la victoire de la Syrie et la défaite de ses ennemis.
Déclarations et prises de positions
Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie
« Ce n’est pas le peuple syrien, mais des commandos bien entraînés et armés, y compris de l’étranger, par des organisations terroristes, qui combattent contre Assad. Le noyau de l’opposition armée est reconnu par la communauté internationale. J’attire votre attention sur le fait qu’elle reçoit depuis longtemps des armes provenant de l’étranger. Nul besoin d’évoquer aujourd’hui les origines de ces armes. Je tiens seulement à souligner que sans ces livraisons, ce qui se produit actuellement en Syrie aurait été impossible. Les organisations européennes et mondiales, notamment les Nations unies, ont adopté des résolutions interdisant de livrer des armes aux formations non gouvernementales, en premier lieu à celles qui opèrent dans les zones des conflits. C’est en cela que consiste la divergence entre nous et, par exemple, les États-Unis. La Russie fournit des armes au gouvernement légitime de la République syrienne dans le cadre du droit international en vigueur et conformément à des contrats publics et transparents. On sait qu’au moins 600 ressortissants russes et européens combattent à présent aux côtés des rebelles. Pouvons-nous livrer des armements en Syrie à des formations illégales, dont nous ignorons même la composition ? Les États-Unis qualifient d’organisation terroriste et affiliée à Al-Qaïda le Front al-Nosra, groupe clé de l’opposition syrienne. Comment peut-on livrer des armes à ces opposants ? Où ces armes se retrouveront-elles finalement ? Quel rôle vont-elles jouer ? »
« Ce n’est pas le peuple syrien, mais des commandos bien entraînés et armés, y compris de l’étranger, par des organisations terroristes, qui combattent contre Assad. Le noyau de l’opposition armée est reconnu par la communauté internationale. J’attire votre attention sur le fait qu’elle reçoit depuis longtemps des armes provenant de l’étranger. Nul besoin d’évoquer aujourd’hui les origines de ces armes. Je tiens seulement à souligner que sans ces livraisons, ce qui se produit actuellement en Syrie aurait été impossible. Les organisations européennes et mondiales, notamment les Nations unies, ont adopté des résolutions interdisant de livrer des armes aux formations non gouvernementales, en premier lieu à celles qui opèrent dans les zones des conflits. C’est en cela que consiste la divergence entre nous et, par exemple, les États-Unis. La Russie fournit des armes au gouvernement légitime de la République syrienne dans le cadre du droit international en vigueur et conformément à des contrats publics et transparents. On sait qu’au moins 600 ressortissants russes et européens combattent à présent aux côtés des rebelles. Pouvons-nous livrer des armements en Syrie à des formations illégales, dont nous ignorons même la composition ? Les États-Unis qualifient d’organisation terroriste et affiliée à Al-Qaïda le Front al-Nosra, groupe clé de l’opposition syrienne. Comment peut-on livrer des armes à ces opposants ? Où ces armes se retrouveront-elles finalement ? Quel rôle vont-elles jouer ? »
Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères
« Le groupe Jabhat al-Nosra est la structure la plus efficace de l’opposition armée. La plupart des armements livrés à l’heure actuelle et à l’avenir en Syrie seront distribués par l’intermédiaire de cette structure. Ce groupuscule est le mieux coordonné et discipliné et nos collègues s’en rendent compte. »
« Le groupe Jabhat al-Nosra est la structure la plus efficace de l’opposition armée. La plupart des armements livrés à l’heure actuelle et à l’avenir en Syrie seront distribués par l’intermédiaire de cette structure. Ce groupuscule est le mieux coordonné et discipliné et nos collègues s’en rendent compte. »
Michel Sleiman, président de la République libanaise
« Le Hezbollah est une résistance et cette résistance a une fête nationale, et elle est présente dans la déclaration ministérielle à travers l’expression ‘armée, peuple et résistance’. Comment le Hezbollah se comporte-t-il donc de manière unilatérale tout en laissant de côté l’armée et le peuple ? S’il prend part à la bataille d’Alep et qu’il essuie de nouvelles pertes humaines, la tension sera de retour. Il faut que cela s’arrête à Qoussair et qu’il revienne au Liban. J’ai mis en garde le Hezbollah à ce propos en toute bienveillance. Je ne l’ai ni trahi ni pris au dépourvu. Dès le début, je lui ai fait savoir que je ne pouvais accepter un tel comportement, ni qu’il se rende au Golan. Je lui ai dit que cela le mettrait à découvert, ainsi que le Liban, devant l’ennemi israélien. J’ai déjà affirmé que je protègerai la résistance à laquelle je tiens comme à la prunelle de mes yeux, mais je veux la protéger d’elle-même aussi. Lorsque je constate que le Hezbollah a commis une erreur de comportement, je lui en parle ouvertement et ne le comble pas d’éloges. Lorsque le président Barack Obama m’a contacté dernièrement et qu’il a exprimé son inquiétude au sujet de l’intervention du Hezbollah en Syrie, je lui ai immédiatement répliqué que nous étions inquiets, nous aussi, à cause de l’intervention de toutes les parties libanaises en Syrie, et que nous nous étions accordés à l’unanimité sur la déclaration de Baabda pour empêcher toute intervention mais qu’hélas les différentes parties ne l’ont pas respectée. »
« Le Hezbollah est une résistance et cette résistance a une fête nationale, et elle est présente dans la déclaration ministérielle à travers l’expression ‘armée, peuple et résistance’. Comment le Hezbollah se comporte-t-il donc de manière unilatérale tout en laissant de côté l’armée et le peuple ? S’il prend part à la bataille d’Alep et qu’il essuie de nouvelles pertes humaines, la tension sera de retour. Il faut que cela s’arrête à Qoussair et qu’il revienne au Liban. J’ai mis en garde le Hezbollah à ce propos en toute bienveillance. Je ne l’ai ni trahi ni pris au dépourvu. Dès le début, je lui ai fait savoir que je ne pouvais accepter un tel comportement, ni qu’il se rende au Golan. Je lui ai dit que cela le mettrait à découvert, ainsi que le Liban, devant l’ennemi israélien. J’ai déjà affirmé que je protègerai la résistance à laquelle je tiens comme à la prunelle de mes yeux, mais je veux la protéger d’elle-même aussi. Lorsque je constate que le Hezbollah a commis une erreur de comportement, je lui en parle ouvertement et ne le comble pas d’éloges. Lorsque le président Barack Obama m’a contacté dernièrement et qu’il a exprimé son inquiétude au sujet de l’intervention du Hezbollah en Syrie, je lui ai immédiatement répliqué que nous étions inquiets, nous aussi, à cause de l’intervention de toutes les parties libanaises en Syrie, et que nous nous étions accordés à l’unanimité sur la déclaration de Baabda pour empêcher toute intervention mais qu’hélas les différentes parties ne l’ont pas respectée. »
Nabil Kaouk, vice-président du Conseil exécutif du Hezbollah
« Où sont les massacres dont on a accusé le Hezbollah ? Non seulement il n’y en a pas, mais les blessés de l’opposition syrienne et du Front al-Nosra ont été transportés au Liban dans nos voitures et c’est nous qui les avons remis à la Croix-Rouge. Le Hezbollah ne regrette pas d’avoir agi ainsi, car c’est sa morale et la voix qu’il s’est choisie, celle de la Résistance dans la dignité. Nous demandons à l’Occident si l’appui à l’opposition en Syrie est destiné à appuyer le peuple et ses revendications démocratiques, pourquoi alors dans ce cas, ce même Occident n’appuie pas l’opposition à Bahreïn et en Turquie ? Il ne s’agit pas en fait d’un soutien à la démocratie, mais de créer un axe pour combattre celui de la Résistance. Mais ils ont été surpris non seulement par la solidité du régime syrien et de son armée, mais aussi par l’appui populaire dont il jouit. C’est pourquoi aujourd’hui, le principal souci des États-Unis et de leurs alliés, c’est d’empêcher le président Assad de présenter sa candidature pour un nouveau mandat en 2014. Le Courant du Futur utilise l’arme de la dissension confessionnelle pour cacher ses échecs en Syrie et au Liban. Il veut à tout prix provoquer des incidents au Liban et tenter d’y reproduire le conflit qui se déroule en Syrie. Le Liban ne se laissera pas entraîner dans la discorde car nous ne trahirons pas notre peuple et notre Résistance. Le conflit en Syrie ne sera pas transposé au Liban et nous ne permettrons pas au Liban de revenir dans le giron états-unien ou israélien. »
« Où sont les massacres dont on a accusé le Hezbollah ? Non seulement il n’y en a pas, mais les blessés de l’opposition syrienne et du Front al-Nosra ont été transportés au Liban dans nos voitures et c’est nous qui les avons remis à la Croix-Rouge. Le Hezbollah ne regrette pas d’avoir agi ainsi, car c’est sa morale et la voix qu’il s’est choisie, celle de la Résistance dans la dignité. Nous demandons à l’Occident si l’appui à l’opposition en Syrie est destiné à appuyer le peuple et ses revendications démocratiques, pourquoi alors dans ce cas, ce même Occident n’appuie pas l’opposition à Bahreïn et en Turquie ? Il ne s’agit pas en fait d’un soutien à la démocratie, mais de créer un axe pour combattre celui de la Résistance. Mais ils ont été surpris non seulement par la solidité du régime syrien et de son armée, mais aussi par l’appui populaire dont il jouit. C’est pourquoi aujourd’hui, le principal souci des États-Unis et de leurs alliés, c’est d’empêcher le président Assad de présenter sa candidature pour un nouveau mandat en 2014. Le Courant du Futur utilise l’arme de la dissension confessionnelle pour cacher ses échecs en Syrie et au Liban. Il veut à tout prix provoquer des incidents au Liban et tenter d’y reproduire le conflit qui se déroule en Syrie. Le Liban ne se laissera pas entraîner dans la discorde car nous ne trahirons pas notre peuple et notre Résistance. Le conflit en Syrie ne sera pas transposé au Liban et nous ne permettrons pas au Liban de revenir dans le giron états-unien ou israélien. »
Tammam Salam, Premier ministre désigné du Liban
« La nature du gouvernement doit prendre en considération l’intérêt de la nation. La forme du gouvernement n’est pas la priorité. La chose la plus importante est sa performance. Il faut former un Cabinet de 24 ministres repartis équitablement entre les coalitions du 8 et du 14-Mars et les centristes. »
« La nature du gouvernement doit prendre en considération l’intérêt de la nation. La forme du gouvernement n’est pas la priorité. La chose la plus importante est sa performance. Il faut former un Cabinet de 24 ministres repartis équitablement entre les coalitions du 8 et du 14-Mars et les centristes. »
Michel Aoun, leader du Courant patriotique libre
« La gesticulation médiatique est déplorable autant que le fait de prendre pour cible le Hezbollah et la Syrie, comme s’il n’y avait pas d’autres problèmes dans le pays qu’il faut traiter. (Le mémorandum du 14-Mars) a oublié toute la période précédente qui nous a poussés à en arriver là. L’équation est simple. Des responsables officiels auraient dû défendre le Liban, mais ils ne l’ont pas fait. Ils ont créé un vide qui nous a menés à cette situation. Pourquoi le dossier de Nahr el-Bared a été fermé et pourquoi le général François Hajj a été assassiné. Certaines parties ne veulent ni des élections ni autre chose pour que nous puissions construire des institutions. Nul ne parle du mouvement des éléments armés entre Zabadani et les projets de Qaa, dans une sorte de zone tampon. Ils (ceux qui attaquent le Hezbollah) préfèrent parler de souveraineté, mais celle-ci est indivisible. La participation du Hezbollah à la bataille de Qoussair est une goutte d’eau dans un océan. Là où sayyed Nasrallah estimera qu’il est menacé, il interviendra. »
« La gesticulation médiatique est déplorable autant que le fait de prendre pour cible le Hezbollah et la Syrie, comme s’il n’y avait pas d’autres problèmes dans le pays qu’il faut traiter. (Le mémorandum du 14-Mars) a oublié toute la période précédente qui nous a poussés à en arriver là. L’équation est simple. Des responsables officiels auraient dû défendre le Liban, mais ils ne l’ont pas fait. Ils ont créé un vide qui nous a menés à cette situation. Pourquoi le dossier de Nahr el-Bared a été fermé et pourquoi le général François Hajj a été assassiné. Certaines parties ne veulent ni des élections ni autre chose pour que nous puissions construire des institutions. Nul ne parle du mouvement des éléments armés entre Zabadani et les projets de Qaa, dans une sorte de zone tampon. Ils (ceux qui attaquent le Hezbollah) préfèrent parler de souveraineté, mais celle-ci est indivisible. La participation du Hezbollah à la bataille de Qoussair est une goutte d’eau dans un océan. Là où sayyed Nasrallah estimera qu’il est menacé, il interviendra. »
Ali Abdel Karim Ali, ambassadeur de Syrie au Liban
« Le Hezbollah, qui se bat actuellement en territoire syrien, n’a cessé depuis deux ans d’appeler au dialogue en Syrie, voulant ainsi protéger les Libanais et ne pas intervenir en Syrie afin qu’ils ne soient pas partie prenante dans l’effusion de sang. Si le Hezbollah s’implique aujourd’hui en Syrie, c’est parce qu’il tient à la dignité de la Résistance et de toute la région. Il se bat pour se protéger, comme il se bat pour Jérusalem, pour la mosquée al-Aqsa et pour l’église du Saint-Sépulcre. La Syrie tient à la relation fraternelle qu’elle entretient avec le Liban. Nous tenons à poursuivre la coordination avec l’Armée libanaise pour faire face au complot qui a mobilisé les terroristes du monde entier, l’argent politique et une horrible propagande qui avaient pour but de porter atteinte au rôle joué par la Syrie et aux relations qu’elle entretient avec la Résistance et la Palestine. La Syrie a lutté et lutte toujours pour la cause arabe et la cause palestinienne. Malgré les complots ourdis contre elle, elle poursuivra le combat. C’est la Syrie qui est agressée. Il suffit de voir la situation à la frontière libano-syrienne et les miliciens qui ont trouvé refuge auprès de certains Libanais en faisant fi des souverainetés et libanaise et syrienne. Ces hors-la-loi appartiennent à toutes les nationalités, arabes et internationales, et ils sont de mèche avec certaines parties libanaises qui les protègent. La Syrie a appelé, conformément aux Constitutions libanaise et syrienne ainsi qu’aux conventions signées entre les deux pays, à ce que le passage de ces individus vers le territoire syrien soit interdit. La Syrie a mis fraternellement en garde le Liban et elle garde envers Beyrouth ce ton fraternel. »
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