Sous-marin iranien à Port Sudan
Une base logistique destinée à acheminer des tanks, des systèmes lance-missiles, de l’artillerie autopropulsée et d’autres armements lourds, destinés à la Syrie et au Hezbollah, est secrètement en construction, dans une section de Port-Soudan, qu’Omar al Béchir a loué à Téhéran, selon des rapports exclusifs des sources militaires de Debkafile.
Des ingénieurs du Corps des Gardiens de la Révolution, en vêtements civils, supervisent les centaines de travailleurs soudanais qui s’activent à bride abattue, pour construire la seconde base iranienne en Mer Rouge, après Assab, dans le Sud de l’Erythrée.
Servant de protection contre toute frappe israélienne, la nouvelle installation iranienne jouxte directement les installations d’exportation de pétrole de Port-Soudan, par lesquelles le Sud-Soudan, l’allié d’Israël, exporte son pétrole, l’unique source de revenus de la nouvelle République, qui couvre aussi ses achats d‘armes israéliennes.
Afin de donner un aspect extérieur civil à ce port militaire et laisser penser que les navires de guerre iraniens n’accostent plus dans ce port, Téhéran a substitué des cargos commerciaux et des tankers pétroliers, de façon à livrer des armes à ses alliés syriens et iraniens, via Port Soudan.
D’autre part, les sources des renseignements occidentaux, qui surveillent ces travaux, sont certains que la nouvelle installation iranienne est un port militaire dans tous les sens du terme. Elle est très similaire à la base navale russe construite dans le port syrien de Tartous, excepté qu’elle est deux fois plus vaste et en capacité d’accueillir les plus gros navires de guerre de l’Iran, autant que des sous-marins. Téhéran tire parti des liens très forts, sur le plan militaire et en matière de renseignements, qu’il a développé avec le dictateur soudanais al Béchir, pour écouler ses armes par cette route de contrebande à ses alliés assiégés et étroitement surveillés.
Cette section iranienne du port est séparée par une barrière de sécurité, dotée de miradors et acquerra bientôt des systèmes de défense anti-aérienne. Elle est gardée par des sentinelles des Gardiens de la Révolution, vêtus en civil et par des soldats soudanais.
Cette nouvelle installation permettra à l’Iran de transférer des cargaisons plus massives et des armes plus lourdes que le couloir aérien utilisé jusqu’à présent, pour acheminer de l’équipement militaire à l’armée syrienne et au Hezbollah. Le matériel léger et de taille moyenne continuera d’être livré par air, mais la route maritime pour l’artillerie lourde permettra de réduire les trajets de moitié, grâce aux vastes entrepôts que les Iraniens construisent dans le port soudanais de la Mer Rouge.
Cela permettra de convoyer par mer des pièces d’armement vers leur destination, depuis la Mer Rouge, par le Canal de Suez et la Méditerranée, pour répondre aux besoins urgents qui surviennent, dans le cadre de la guerre civile en Syrie ou de conflits potentiels avec Israël.
Ni les Etats-Unis, l’Egypte ni Israël n’ont, jusqu’à présent, interféré pour barrer la route des cargos d’armes iraniens naviguant sur le Canal de Suez, en chemin vers la Syrie et le Hezbollah libanais.
Les forces aériennes israéliennes ont, par le passé, détruit quatre convois d’armes ou des cibles dans la zone de Port Soudan.
DEBKAfile Reportage Exclusif
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