mardi 11 juin 2013

Premiers affrontements entre les rebelles syriens et les soldats irakiens. Bagdad finance la guerre d’Assad

iraqi army syria 9.6.13
Des troupes irakiennes fournissant leurs services clé-en-main (et rubis sur l'ongle) à Bachar Al Assad.


Les forces rebelles syriennes ont attaqué deux positions de l’armée irakienne au point le plus au sud de leur frontière commune, dimanche 9 juin. Elles ne sont pas parvenues à battre les troupes irakiennes, bien qu’un certain nombre d’officiers et de soldats irakiens aient été tués. Des incidents liés à des échanges de tirs ont éclaté au cours de la journée, près du carrefour d’Al Waleed, au croisement de l’Irak et de la Syrie, mais les forces irakiennes ont vite réagi.

C’était leur premier engagement avec les rebelles syriens, au cours de cette guerre civile qui dure depuis 28 mois- mais il est peu probable que ce soit le dernier.

Les rebelles sunnites syriens étaient soucieux de réaliser une percée à travers les lignes irakiennes qui bloquent leur accès à des livraisons d’armes et de combattants, envoyés par les milices sunnites de la région occidentale de l’Anbar irakien. L’échec du premier assaut des rebelles a fait avorter leur tentative visant à desserrer l’étau des troupes fidèles à l’armée syrienne autour de ce carrefour frontalier stratégique.

Les sources du renseignement militaire de Debkafile révèlent qu’alors qu'au cours des derniers jours, tous les yeux sont tournés, sur l’implication militaire hyperactive du Hezbollah, dans la guerre d’Assad, les médias ont sous-estimé l’importance du rôle de l’Irak et l’ont traité sous le jour d’actions militaires dispersées et sporadiques, alors qu’en fait, le Premier Ministre irakien, Nuri Al-Maliki a largement outrepassé Hassan Nasrallah, dans la générosité de son assistance et de son appui constant à Assad.
Nous avons appris qu’il avait avancé des crédits irakiens illimités pour son trésor de guerre, en plaçant à son entière disposition les revenus du pétrole de l’Irak, s’élevant à plusieurs milliards de $. Il est plus que fort probable que les importateurs américains, britanniques, français n'ont pas encore réalisé qu’ils contribuent, à doses massives, à l’effort de guerre d’Assad contre les rebelles, grâce à leurs achats d'or noir.

Une source du renseignement occidental a confié à Debkafile qu’al Maliki est même en train de payer la note des importations du gouvernement syrien, comme le saupoudrage de systèmes d’armes russes achetés sur les marchés internationaux, pour l’armée syrienne et le Hezbollah. Bagdad couvre, également, la consommation syrienne de pétrole, d’essence, de carburant et tous produits distillés, nécessaire au fonctionnement logistique de l’armée syrienne.

Comme nous l’avons mentionné dans le dernier n° hebdomadaire de Debka, le Premier Ministre irakien a détaché 20 000 hommes de troupes avec pour mission de verrouiller la frontière syrienne contre l’entrée de renforts rebelles et d’assistance ayant le Golfe Persique et les milices sunnites irakiennes pour origine. Les attaques des rebelles syriens, dimanche, se sont confrontées aux premières lignes irakiennes installées là, mais ont échoué à creuser le moindre écart significatif.
Assad est, par conséquent, abondamment fourni en fonds inépuisables et en soldats, grâce à l’Irak, en hommes combattants par le Hezbollah, réapprovisionné en nouvelles armes par la Russie et l’Iran, et possède suffisamment d’avions, de tanks et d’artillerie, en les puisant directement dans ses propres entrepôts.
Avec de coquets apports financiers, une aide significative en renseignements et en moyens militaires, de la part de ses quatre alliés, Bachar Al Assad est mieux équipé que jamais auparavant, pour mettre en déroute une opposition de plus en plus divisée, et à court d’aide extérieure, d’armes et de soutien en tous genres.


DEBKAfile Reportage Spécial

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