Le Président russe Vladimir Poutine affirme que les armes chimiques destinées aux miliciens de l'ALS (Armée libre syrienne) sont fabriquées en Irak : « Moscou dispose d’informations selon lesquelles il existe en Irak, une usine de fabrication d'armes chimiques destinées à l'opposition syrienne. Nous disposons d'informations au sujet de l'arrestation de dissidents syriens en Turquie qui avaient en leur possession des armes chimiques. Nous avons consulté des rapports concernant l'existence d'une usine de fabrication de produits chimiques [en Irak, ndlr] destinées à l'opposition syrienne, ces rapports doivent être pris au sérieux. »
S’exprimant en marge du G8, le chef du Kremlin a souligné, une fois de plus, que « l'effusion de sang ne peut s'arrêter que par des moyens politiques », avant d’ajouter que « toute décision d'armer l'opposition syrienne, basée sur des accusations non étayées contre Damas d'utiliser des armes chimiques, provoquera une escalade de la crise. Lors du sommet, la Russie a appelé ses partenaires à continuer à travailler pour une conférence Genève II ».
Il n’est effectivement pas possible, selon Poutine, de conclure « à l'utilisation d'armes chimiques en Syrie sans avoir enquêté sur tous les rapports de ce sujet. Nous n'avons pas de données sur l'utilisation par le gouvernement syrien de ce type d'armes. Nous sommes d'accord sur un point, nous déplorons l'utilisation d'armes de destruction massive, notamment les armes chimiques, quelle que soit la source de cette menace ».
La déclaration du président russe corrobore les propos d’une source proche d'un ex-partisan du parti Baas irakien dissout, qui révèle dans un rapport publié le 7 mai 2013, que les armes chimiques utilisées par les rebelles contre des innocents dans la région de Khan al-Assal, situé dans la province d'Alep, au nord-ouest de la Syrie, ont été fournies par les ex-partisans du régime de Saddam Hussein et qui agissent aujourd’hui, sous la houlette du vice-président de l'ancien parti Baas Ezzat al-Douri.
Ces affirmations irakienne et russe confirment, une fois de plus, l’acharnement du camp occidental à chercher le prétexte à une intervention militaire en Syrie pour renverser Bachar al-Assad. Elles montrent aussi l’hypocrisie occidentale qui appelle officiellement à une solution politique et qui, en coulisses, nous prépare au même scénario qu’en Irak. L’Occident avait soutenu que Saddam Hussein disposait d’armes de destruction massives alors qu’il n’en était rien !
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