mercredi 3 juillet 2013

La lettre de Snowden

Ce mardi, le site WikiLeaks a annoncé que l’ex-consultant du renseignement américain, Edward Snowden, avait demandé l’asile à 21 pays, dont la France et l’Allemagne. Un peu plus tard dans la journée, on apprenait via la voix d’un porte-parole du Kremlin qu’il avait renoncé à sa demande d’asile à la Russie. Plusieurs pays comme l’Inde, l’Espagne et la Pologne ont déjà refusé d’y donner suite.
Dans une déclaration postée lundi sur le site internet de WikiLeaks, la première depuis son départ de Hong Kong il y a huit jours, Edward Snowden a accusé le président américain Barack Obama de « faire pression sur les dirigeants » des pays auprès desquels il cherche protection.
« Jeudi, le président Obama a déclaré à la face du monde qu’il ne permettrait aucune +manigance ou marchandage+ diplomatique à mon sujet », a déclaré Snowden. « Cependant, on apprend maintenant qu’après avoir promis de ne pas agir de cette manière, le président a donné l’ordre à son vice-président de faire pression sur les dirigeants des pays auprès de qui j’ai demandé une protection pour rejeter mes demandes d’asile politique », a-t-il ajouté.
Dans son communiqué diffusé depuis la zone de transit de l’aéroport de Moscou-Cheremetievo où il est bloqué depuis le 23 juin, Snowden affirme qu’Obama est coupable de « tromperie » et de vouloir lui appliquer la « sanction illégale » de l’exil. « Ce sont là de vieux et mauvais instruments d’agression politique », a-t-il dit. « Leur but est de faire peur, non à moi, mais à ceux qui voudraient me suivre », estime Snowden.

« On fait de moi un apatride »


L’administration Obama a rejeté la Déclaration universelle américaine des droits de l’Homme et a choisi « la stratégie d’utiliser la citoyenneté comme une arme », a-t-il ajouté. « Bien que je n’aie pas été condamné, elle a révoqué unilatéralement mon passeport, faisant de moi un apatride », selon lui. « Sans aucun mandat judiciaire, l’administration américaine cherche maintenant à m’empêcher d’exercer un droit fondamental. Un droit qui appartient à quiconque. Le droit de demander asile », s’indigne-t-il.
L’ancien consultant de la NSA a révélé qu’il avait quitté Hong Kong « après avoir compris que ma liberté et ma sécurité étaient menacées ». « En fin de compte, l’administration Obama n’a pas peur de lanceurs d’alerte comme moi », a-t-il expliqué. « Nous sommes apatrides, emprisonnés, impuissants ». « Non, l’administration Obama a peur de vous. Elle a peur d’un public informé, en colère, réclamant le gouvernement conforme à la constitution qu’elle lui avait promis – et qui devrait être constitutionnel », déclare encore Snowden. Il conclut son message en disant : « Je ne renonce pas à mes convictions et je suis impressionné par les efforts fournis par tant de gens ».
Par ailleurs, dans une lettre adressée au président Rafael Correa, Edward Snowden remercie l’Equateur pour son soutien, en estimant que ce pays était « un exemple pour le monde », dans cette lettre obtenue par la Press Association britannique.
Le mécontentement provoqué par les révélations concernant l’espionnage systématique pratiqué par les Etats-Unis à l’encontre des pays européens a poussé Barack Obama à promettre des « éclaircissements ». Le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders a « invité » lundi l’ambassadeur américain Howard Gutman à venir donner des explications sur de possibles activités d’espionnage des Européens par les Etats-Unis, notamment à Bruxelles.

L'Equateur lache prise et subit les pressions, il y a doute sur les possibilités d'acceuil de Snowden, reste le Vénézuela, mais Maduro est-il suffisament fort pour résister aux pressions. Les pays Européens et notament la France, pays des droits de l'homme brillent formidablement lorsqu'il s'agit de faire de grandes déclarations et d'édicter de beaux principes, mais lorsqu'il s'agit de les mettres en oeuvres ou de les faires respecter, il n'y a plus personne. Mais je conseillerait à Snowden de faire une demande à la Belgique et tout particulièrement adressée à notre championne nationale de l'humanisme, Mme Jowelle Milquet. Voila un beau cas, pour elle, un cas international qui lui permettrait d'inscrire son nom en lettre d'or dans le grand livre mondial de l'humanisme plutot que de rester dans les almanach locaux. Voyons voir combien de voix cela rapporterait-il ? Bizarre qu'elle n'aie pas deja fait cette proposition

 

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