Avant de parler de cette fantastique opportunité qu’est le Thorium, il serait utile de donner un bref aperçu du nucléaire belge existant :
La Belgique compte aujourd’hui sept tranches nucléaires opérationnelles. Elles produisent 55 % des besoins en énergie électrique de notre pays (le reste est produit majoritairement par des centrales à gaz ou au pétrole – l’éolien et le solaire ne compte que pour des % négligeables et intermittents !).
Ces tranches sont réparties sur 2 sites principaux : Tihange et Doel. La première tranche nucléaire (Doel-1) a été mise en service en février 1975 et la dernière (Tihange-3) en septembre 1985. Ces centrales de deuxième génération sont de type REP (Réacteur à Eau Pressurisée). Sans entrer dans les détails techniques, ces réacteurs travaillent à des températures et pressions élevées (150 bar). Le fluide caloporteur est l’eau sous-pression. Le combustible nucléaire est de l’Uranium enrichi en isotope 235, qui par sa lente désintégration atomique est fortement calorifère. La réaction se module par un ralentissement / accélération de la réaction suivant un processus parfaitement contrôlé.
Il faut savoir que le cœur d’une centrale nucléaire produit de la chaleur pour engendrer de la vapeur qui fait tourner des turbines et qui par conséquent grâce à un alternateur induit du courant électrique.
Nos atouts maîtres sont aussi nos ingénieurs et techniciens belges dans le domaine du nucléaire qui sont parmi les meilleurs au monde. De nombreux pays font appel à leur savoir-faire tout au long de l’année. Les missions qui leurs sont confiées relèvent notamment de la sécurité nucléaire, mais également des expertises de maintenance, de vérifications, d’acceptations de nouvelles installations, de mises en service… etc. C’est une expertise CAPITALE pour notre pays ! C’est une fantastique valeur ajoutée à l’exportation.
Nos dirigeants sous l’influence d’Ecolos dogmatiques et incompétents, ont décidé d’arrêter le nucléaire tôt ou tard (les dates fluctuent… mais progressivement entre 2015 et 2025) : c’est une TRAHISON pour les nouvelles générations, car il est IMPOSSIBLE de remplacer par de l’éolien ou les panneaux solaires la puissance de nos tranches nucléaires. Les autres solutions sont de construire des multitudes de centrales carbonées; Il reste l’ultime salut, en espérant que les hommes au pouvoir soient balayés par les élections de 2014 (et surtout que les intégristes verts soient jetés aux oubliettes définitivement).
LA SOLUTION : LES CENTRALES AU THORIUM
Il faudrait pour cela s’y mettre en urgence, car les infrastructures (plus légères) et la construction / mise en service des premières centrales au Thorium nécessiteront une quinzaine d’années. Pour l’information du lecteur, de nombreux pays y travaillent, pour ne citer que les principaux : les USA, le Japon, l’Inde, la Chine, l’UK, la Norvège.
Mais quels sont donc les extraordinaires avantages du Thorium, sans devoir donner de longues explications techniques ? Les centrales au Thorium sont dites de quatrième génération, et si les principes généraux restent les mêmes (de la vapeur fait tourner des turbines….), les détails de fonctionnement sont complètement différents!
Le Thorium est beaucoup plus abondant sur notre planète que l’Uranium et des gisements de minerais (Th) existent sur tous les continents. En admettant que la plupart des pays se dotent de centrales au Thorium, nous aurions pour des siècles d’approvisionnement devant nous.
Ce métal est donc bon marché. A titre d’exemple : une tonne de Thorium suffira pour alimenter un réacteur à sel fondu de Thorium de 1.000 MW pendant un an. Compte tenu que le coût de cette tonne est d’environ 250.000 Euros, nous donnerait une électricité à un coût de 0,00003 € / KWh (par rapport au combustible), c’est-à-dire beaucoup moins cher que le charbon, sans production de CO2 !
Le Thorium sera utilisé sous forme de sels fondus, donc liquide et bien plus facile à manipuler dans les processus (et donc des techniques moins chères également). La radioactivité de ce métal est faible (rayonnement alpha arrêté par la peau) et ne nécessite pas des moyens de protections très sophistiquées !
Nous n’allons pas donner ici une liste exhaustive des avantages, mais ils concernent à la fois la sécurité et les coûts des centrales tout en gardant à l’esprit la pérennité de l’alimentation en Thorium . Sachant que le cœur du réacteur contiendrait des sels fondus de ce métal, celui-ci :
- Fonctionnera à faible pression, donc plus besoin d’énormes cuves lourdes, ni de double enceinte de confinement, donc pas de risque d’explosion, pas de risques d’accidents de type Tchernobyl ou même Fukushima;
- Alimentation du combustible sans arrêt du réacteur. Dans les centrales REP, il fallait arrêter le réacteur pour réapprovisionner ce qui constituait des phases délicates. Dans ce cas ci, le réacteur fonctionne en alimentation continue et régulée et donc son rendement est bien meilleur ;
- Ce genre de réacteur ne produit que très peu de déchets hautement radioactifs (actinides), mais avantage considérable, ceux-ci sont traités localement par des procédés chimiques et peuvent être réutilisés dans le réacteur. Donc pas de transport de produits radioactifs, ni de centre de retraitements délocalisés ;
- Le réacteur s’autorégule par gravité, en effet dans le cœur qui s’échauffe, le liquide se dilate et se déverse dans un trop-plein. Ce processus évite toute possibilité d’emballement et permet de réguler le processus d’une manière souple.
- Ce type de centrale ne peut pas produire d’éléments permettant l’élaboration de bombe nucléaire.
Alors, allons-nous nous passer de cette formidable opportunité à la fois pour notre indépendance énergétique, mais aussi pour mettre à jour et garder un inappréciable know-how chez nous ?
C’est la seule alternative écologique aujourd’hui qui permettrait en plus à nos industries d’être compétitives et pour nos concitoyens d’avoir une électricité bon marché pour des siècles !
Un état sans énergie produite chez lui à coût bas, est un état condamné à la régression définitive. C’est maintenant qu’il faut décider pas dans 5 ans, il sera alors trop tard !!
Comme les partis actuels sont arcboutés sur leurs dogmes moyenâgeux, il faut absolument ne plus voter pour eux en 2014 !
JACQUES D’EVILLE
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