A Damas, Kofi Annan se dit "horrifié" par le massacre de Houla

Deux jours après les tueries perpétrées à Houla, où une centaine de personnes dont une cinquantaine d'enfants ont péri, le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan a de nouveau condamné le massacre lors de sa visite en Syrie pour des entretiens avec le président Bachar Al-Assad et des représentants de l'opposition.

Cette visite intervient également au lendemain d'une condamnation du régime par le Conseil de sécurité de l'ONU. Dans une déclaration adoptée à l'unanimité à l'issue d'une réunion d'urgence à New York, les 15 pays membres ont dénoncé "une série de bombardements par les tanks et l'artillerie gouvernementale contre un quartier résidentiel" de Houla. La Chine et la Russie, jusqu'alors réfractaires à toute condamnation internationale, se sont donc ralliées à la déclaration de l'ONU. Dans le même temps, les opposants syriens accroissent la pression sur la communauté internationale.

"PERSONNELLEMENT CHOQUÉ"
"Je suis personnellement choqué et horrifié par les événements tragiques d'il y a deux jours, a déclaré à la presse M. Annan à son arrivée à Damas. C'était un acte répugnant, aux conséquences profondes."
Il s'agit de la deuxième visite de M. Annan en Syrie depuis sa désignation comme émissaire, il y a trois mois. Nommé le 23 février, il avait effectué une première visite le 10 mars, à l'issue de laquelle il a obtenu des autorités et des opposants un engagement à respecter un plan de paix en six points, prévoyant notamment un cessez-le-feu entré en vigueur le 12 avril. Ce plan, violé  quotidiennement, a donc de nouveau sérieusement été mis à mal.