MOSCOU - La Russie ne voit pas d’un bon œil les nouvelles sanctions envers l’Iran, approuvées récemment par le Sénat américain, et destinées à pousser Téhéran à suspendre son programme controversé d'enrichissement d'uranium. Ces mesures préoccupent Moscou, qui hausse le ton envers Washington.
Les relations entre la Russie et les États-Unis pourraient rapidement se détériorer, selon la diplomatie russe. « Si les sociétés russes opérant en Iran étaient touchées par les nouvelles sanctions américaines, les conséquences seraient lourdes pour les relations bilatérales », prévient Alexandre Loukachévitch, le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
« Nous partons du principe que nos entreprises qui ne violent pas les restrictions imposées par le Conseil de sécurité de l'ONU ne seront pas touchées par des lois américaines anti-iraniennes », précise-t-il, tout en rappelant que les États-Unis avaient levé les précédentes restrictions frappant les sociétés russes opérant en Iran, en 2010.
Le texte, adopté récemment par le Sénat à Washington, autorise le président américain à sanctionner tout pays ou entreprise qui commercerait avec Téhéran pour développer les ressources en uranium ou en pétrole du pays, deux secteurs dans lesquels l’Iran et la Russie entretiennent d’étroites relations.
Moscou, qui prône le dialogue avec l'Iran, reste persuadée que les sanctions unilatérales n'auront pour seul effet que de compromettre les efforts collectifs et qu'elles n’ont rien à voir avec le désir de lutter contre la prolifération nucléaire. Et, comme pour enfoncer le clou, l’agence russe de l’énergie atomique Rosatom se dit prête à aider l’Iran à construire un nouveau réacteur nucléaire à la centrale de Bouchehr, récemment mise en service.
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