Damas terrorisé
Assailli sur deux fronts, Bashar al Assad a précipité sa Division d’élite de la Garde Républicaine vers Damas, jeudi 10 mai, alors que deux voitures piégées, bourrées d’explosifs, dans le quartier al Qaza de Damas, a démoli le Centre de Commandement de la division de reconnaissance des services de sécurité militaire syriens, tuant au moins 55 personnes et en blessant 372 autres.
De l’autre côté, au Sud-Est, 12 000 soldats des forces des opérations spéciales de 17 nations, y compris des Etats-Unis et d’autres pays membres de l’OTAN, l’Arabie Saoudite, le Qatar, se positionnaient du côté jordanien de la frontière avec la Syrie, pour des manœuvres dont le nom de code est « Lion Impatient ».
Des sources militaires de Debkafile ont aussi dévoilé que les attentats à la bombe à Damas sont les plus graves que son régime ait subi contre une cible militaire, depuis le début des quatorze mois de soulèvement syrien. Pour la première fois, Assad a mis en mouvement son unité la plus fidèle, la Brigade de la Garde Républicaine, dans le centre de Damas.
La pression occidentale et arabe se renforce à un degré intolérable pour que le Président syrien soit démis et ainsi sauver son peuple d’une chute vers le point ultime d’agonie, dans le cadre d’une guerre civile totale. Cela provient de deux directions :
1. Les unités des forces spéciales des Etats-Unis, de France, de Grande-Bretagne, du Canada et d’autres pays-membres de l’OTAN se sont rassemblées aux côtés d’unités spéciales saoudiennes, jordaniennes et qataries, pour un exercice militaire de grande envergure d’une durée de dix jours, en Jordanie, qui commencera le 15 mai.
L’exercice a été mis sur pied par le Commandement Central des Opérations Spéciales américaines. Il s’agit du message de l’Administration Obama en direction des dirigeants islamistes d’Iran, de Bashar al Assad et de leurs soutiens moscovites, aussi bien que de sa réponse aux plaintes provenant des gouvernements arabes et d’autres pays occidentaux, que l’Amérique ne fait rien pour stopper les horreurs perpétrées en Syrie.
Puisque tous ces 12000 hommes de troupes massés en Jordanie sont des commandos, ils demeurent prêts à tout moment, pour franchir la frontière et entrer en Syrie, si cela s’avérait nécessaire.
2. Les villes syriennes, particulièrement la capitale, sont prises pour cibles, lors de violents attentats à la bombe, conçus pour faire s’écrouler le régime Assad. Les Emirats du Golfe Persique, conduits par l’Arabie Saoudite et le Qatar sont derrière ces attaques. Les sources du renseignement de Debkafile révèlent qu’ils ont été rejoints, pour la première fois, au cours des derniers jours, par la Turquie, qui y contribue en leur transmettant des données du renseignement. La pression militaire sur le Régime Assad est ainsi renforcée par une campagne de terreur contre ses principaux appuis.
Il n’est admis de faire aucune relation entre la présence de cette force multinationale sur la frontière jordano-syrienne et la vague d’explosions à la bombe. Cependant, si jamais les renseignements saoudiens et qataris ont effectivement mis la main à la pâte, dans les attentats à la bombe de Damas, leurs forces spéciales présentes en Jordanie seront dans ce tableau d’ensemble.
DEBKAfile Reportage exclusif
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