Vladimir Poutine est de retour au Kremlin et cela se voit. Proche des postes clés, objectifs économiques ambitieux, le Président russe n’a pas perdu une minute depuis son élection. Au risque de susciter de nombreuses réserves, y compris au sein de la sphère économique.
Le 7 mai, dès son retour au poste de président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine a signé un décret établissant des objectifs ambitieux sur la politique économique du pays : 25 millions d'emplois à haute productivité à créer d'ici 2020, des investissements devant atteindre au moins 25 % du PIB d'ici 2015, et la productivité du travail accrue de 150 %. Le Président souhaite aussi faire remonter la Russie de la 120e à la 20e position dans l'indice du climat des affaires de la Banque mondiale et également porter l'espérance de vie de 70 à 74 ans d'ici 2018.
Un programme extrêmement ambitieux qui montre que Vladimir Poutine est bien de retour aux affaires rebattant les cartes de l’équilibre régional. Déjà en Ukraine le premier ministre ukrainien, Mykola Azarov, accuse Moscou de manipuler l’UE dans l’affaire Ioulia Timochenko via certains de ses États membres, l'Allemagne en particulier, afin de contraindre l'Ukraine à accepter son projet d’Union eurasienne en rompant ses liens avec Bruxelles.
En Géorgie, c’est Bidzina Ivanishvili, un oligarque franco-géorgien challenger du président Mikhail Saakachvili qui se lance en politique, fort de ses liens avec la Russie et promettant de faire de l’entente russo-géorgienne sa priorité. On le voit, Vladimir Poutine fait toujours peur à ses voisins.
Cette peur est-elle justifiée ? Les pays voisins devront-ils se soumettre à Moscou ? Oui, si Vladimir Poutine arrive à remplir les objectifs économiques qu’il a fixés à la Russie qui redeviendra dans ce cas une vraie puissance économique plus attractive que l’Europe ou les États-Unis et n’aura même pas besoin de contraindre Ukraine, Géorgie, mais également Biélorussie, voire Kazakhstan à revenir dans son giron, ces pays reviendront d’eux-mêmes.
Il semblerait pourtant que les ambitions affichées par Vladimir Poutine soient bien trop optimistes pour penser que la Russie attirera à elle les Républiques voisines. D’après Natalia Akindinova, directrice de l'Institut de Développement de l'école supérieure d'économie de Moscou, "certains de ces objectifs, qui dans les conditions russes ne peuvent être atteints que dans les 10-15 prochaines années, doivent être réalisés en six ans, contre les lois de la nature et du développement économique".
De même, concernant l'indice du climat des affaires, "il n'y a pas d'exemple dans l'histoire de ce classement de pays important ayant fait un tel bond", explique-t-elle. Les ambitions de Vladimir Poutine seraient donc irréalistes. Enfin, selon l’agence russe des Statistiques Rosstat l'objectif en termes d'espérance de vie ne pourra être atteint qu'en 2023, en étant optimiste.
Une autre donnée mérite d’être prise en compte, le fait qu'une crise majeure en zone euro affecterait sévèrement les exportateurs russes et limiterait les recettes en pétrodollars.
Il semblerait donc que la Russie n’ait actuellement pas les moyens de ses fortes ambitions affichées par son "nouveau" Président. La troisième ère Poutine ne devrait donc pas entraver le rapprochement de pays comme l’Ukraine ou la Géorgie avec l’Union européenne et les États-Unis. "Nos institutions sont sous-développées et notre système judiciaire doit pratiquement être recréé", a déclaré le vice-premier ministre russe Igor Chouvalov. La Russie doit commencer par là avant d’espérer retrouver sa grandeur.
Un programme extrêmement ambitieux qui montre que Vladimir Poutine est bien de retour aux affaires rebattant les cartes de l’équilibre régional. Déjà en Ukraine le premier ministre ukrainien, Mykola Azarov, accuse Moscou de manipuler l’UE dans l’affaire Ioulia Timochenko via certains de ses États membres, l'Allemagne en particulier, afin de contraindre l'Ukraine à accepter son projet d’Union eurasienne en rompant ses liens avec Bruxelles.
En Géorgie, c’est Bidzina Ivanishvili, un oligarque franco-géorgien challenger du président Mikhail Saakachvili qui se lance en politique, fort de ses liens avec la Russie et promettant de faire de l’entente russo-géorgienne sa priorité. On le voit, Vladimir Poutine fait toujours peur à ses voisins.
Cette peur est-elle justifiée ? Les pays voisins devront-ils se soumettre à Moscou ? Oui, si Vladimir Poutine arrive à remplir les objectifs économiques qu’il a fixés à la Russie qui redeviendra dans ce cas une vraie puissance économique plus attractive que l’Europe ou les États-Unis et n’aura même pas besoin de contraindre Ukraine, Géorgie, mais également Biélorussie, voire Kazakhstan à revenir dans son giron, ces pays reviendront d’eux-mêmes.
Il semblerait pourtant que les ambitions affichées par Vladimir Poutine soient bien trop optimistes pour penser que la Russie attirera à elle les Républiques voisines. D’après Natalia Akindinova, directrice de l'Institut de Développement de l'école supérieure d'économie de Moscou, "certains de ces objectifs, qui dans les conditions russes ne peuvent être atteints que dans les 10-15 prochaines années, doivent être réalisés en six ans, contre les lois de la nature et du développement économique".
De même, concernant l'indice du climat des affaires, "il n'y a pas d'exemple dans l'histoire de ce classement de pays important ayant fait un tel bond", explique-t-elle. Les ambitions de Vladimir Poutine seraient donc irréalistes. Enfin, selon l’agence russe des Statistiques Rosstat l'objectif en termes d'espérance de vie ne pourra être atteint qu'en 2023, en étant optimiste.
Une autre donnée mérite d’être prise en compte, le fait qu'une crise majeure en zone euro affecterait sévèrement les exportateurs russes et limiterait les recettes en pétrodollars.
Il semblerait donc que la Russie n’ait actuellement pas les moyens de ses fortes ambitions affichées par son "nouveau" Président. La troisième ère Poutine ne devrait donc pas entraver le rapprochement de pays comme l’Ukraine ou la Géorgie avec l’Union européenne et les États-Unis. "Nos institutions sont sous-développées et notre système judiciaire doit pratiquement être recréé", a déclaré le vice-premier ministre russe Igor Chouvalov. La Russie doit commencer par là avant d’espérer retrouver sa grandeur.
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