mercredi 23 mai 2012

Obama approuve secrètement l'envoi de missiles anti-char aux rebelles syriens

Lundi 21 mai, le Secrétaire de l’ONU, Ban Ki-Moon a declare être « extrêmement troublé par le risque de guerre civile totale (en Syrie), et qu’il était préoccupé par l’explosion de violence enregistrée au Liban ».
 
Il s’exprimait alors que des dizaines de Syriens étaient en train de mourir au cours des affrontements – la plupart dans les provinces d’Alep et d’Idlib et dans la ville de Homs- alors que deux personnes étaient tuées à Beyrouth, dans les débordements du bain de sang syrien. Dimanche, au sommet de l’OTAN à Chicago, le Secrétaire Anders Fogh Rasmussen a affirmé fermement que l’Alliance n’avait « aucune intention » de prendre part à une action militaire contre le Régime du Président Bachar al Assad. Mais il n’a rien dit des pays membres de l’OTAN qui, à titre individuel, traduisent leurs préoccupations à propos de l’escalade de la violence en Syrie en action militaire. Par-dessus tout, il n’a pas expliqué pourquoi des tanks T-72 lourdement équipés avaient commencé, au cours des derniers jours, à exploser en flammes, le long des routes ouvertes.
 
Les sources militaires de Debkafile en dévoilent la cause : les rebelles syriens ont reçu leurs premières armes antitanks de « troisième génération », les 9K115-2 Metis-M et Kornet E. Ils sont fournis par les agences de renseignement saoudienne et qatarie, à la suite d’un message secret du Président Barack Obama leur conseillant d’élever les enjeux militaires, dans l’effort pour expulser Assad du pouvoir.
 
Samedi 19 mai, le Président Obama a déclaré, au cours d’un discours au Sommet du G8 à Camp David, que « Bachar doit quitter le pouvoir ». Le Premier ministre russe Dmitiry Medvedev, dont le gouvernement s’oppose fermement à la tentative de destituer Assad et qui l’aide à réprimer l’insurrection, l’écoutait.

Medvedev et le dirigeant chinois Hu Jintao ont gardé le silence après qu’Obama se soit exprimé. Tous deux devaient disposer de mises à jour du renseignement relayés jusqu’à Camp David, sur le dernier tournant des évènements en Syrie.

La fourniture de puissants missiles antitanks aux rebelles syriens est destiné à réaliser deux objectifs :  
 
1. Entraver les mouvements des tanks de l’armée syrienne entre les points chauds. Au cours des 14 mois de soulèvement, il n’y avait rien pour stopper les tanks syriens sillonnant le pays comme meilleur moyen de sauvegarde de la répression officcielle contre la dissidence. Mais, au cours des dernières semaines, les camions transportant les T-72 se font exploser avant d’atteindre leur destination.

2.  La seule vision des tanks en flammes est destiné à miner le moral de l’armée et à percer l’armure de confiance en soi des cercles de la sécurité qui entourent le Président.
 
 
L’usage de missiles antitanks aux mains des rebelles par le biais des canaux saoudien et Qatari ne sont qu’une facette du plan américain déployé dans la crise syrienne, selon ce que rapportent nos sources. Les renseignements turcs ont donné le feu vert pour armer les rebelles de Syrie avec des bombes explosives improvisées (EEI ou IED) modifiées pour s’adapter au théâtre syrien et ils entraînent les dissidents à leur usage dans les installations militaires turques. Cela équivaut à la première intervention turque directement en Syrie.
 
Comment Assad et ses appuis à Téhéran et Moscou vont-ils manœuvrer face aux munitions haut-de-gamme entre les mains des rebelles? Selon nos sources, le dirigeants syrien et ses compagnons de route ne sont pas ébranlés dans leur conviction que même avec des armes lourdes en jeu, ils vont éradiquer la révolte, parce que la majorité de la population est encore derrière le régime et parce que les Rebelles vont trouver difficile de faire fonctionner les systèmes avancés, particulièrement en plein jour.
 
 
Mais ses conseillers militaires et du renseignement russe et iranien sont de moins en moins optimistes, à mesure qu’ils observent l’extension étape par étape de l’intervention militaire étrangère. Ils alertent le tyran syrien du fait que les missiles entre les mains des rebelles représentent l’évolution la plus dangereuse à laquelle son régime est confronté. Ils estiment que, après avoir échoué à enclencher une rébellion complètement unifiée à l’intérieur des principales villes syriennes, l’Occident et les états arabes se tournent vers l’équipement des forces anti-Assad, pour poursuivre des méthodes soutenues de guérilla entre chacune des grandes villes – sur les routes principales et dans les zones rurales et montagneuses.
 
 
Les tacticiens russes et iraniens sont d’accord sur le fait que l’armée syrienne, comme la plupart des armées régulières, n’est pas entraînée ni structurée pour combattre des forces de guérilla. L’adapter aux nouveaux périls consisterait en un processus de longue durée.
 
DEBKAfile Reportage exclusif  22 mai 2012, 12:01 PM (GMT+02:00)

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