Apparemment, il faut se tourner vers les médias russes pour trouver des analyses qui ne soient pas « islamiquement correctes ». Ainsi, Mikhaïl Marguelov, représentant spécial du président russe pour l’Afrique, estime ce vendredi, que l’arrivée au pouvoir en Tunisie des « islamistes modérés », a entraîné ce pays au bord de la guerre civile. « Les événements postrévolutionnaires, d’abord en Egypte et maintenant en Tunisie, contredisent la thèse de l’islamisation pacifique inévitable des pays arabes indépendamment des mots d’ordre des révolutions dans ces pays », déclare Marguelov. Et de rappeler que l’arrivée au pouvoir des soi-disant islamistes modérés avait mis l’Egypte et la Tunisie au bord de la guerre civile.
« A signaler qu’en Tunisie, où un leader de l’opposition laïque Chokri Belaïd, de la coalition du Front populaire, a été assassiné, les islamistes avaient établi un régime beaucoup plus libéral qu’en Egypte. Pourtant, l’assassinat d’un leader de l’opposition laïque a provoqué une puissante vague de manifestations antigouvernementales, les Tunisiens estimant que les idéaux de la révolution de jasmin avaient été dénaturés », poursuivit le représentant spécial.
Selon ce dernier, le « printemps arabe », avec l’arrivée au pouvoir en Tunisie et en Egypte d’Ennahda et des Frères musulmans, a contribué à un regain d’activité des extrémistes, tant à l’intérieur des pays évoqués qu’au sud de leurs frontières. Cela n’a fait qu’encourager les faucons dans les rangs des « islamistes modérés » au pouvoir. L’extrémisme armé (ndmg – du régime islamique tunisien), provoqué en grande partie par le « printemps arabe », pourrait empêcher la victoire des forces sécularistes dans ce pays, relève Marguelov.
D’après de nombreux analystes, tout porte à croire que la période d’instabilité se poursuivra dans la majorité des pays confrontés au « printemps arabe », alors que la confrontation entre les islamistes et les sécularistes risque à tout moment de dégénérer en guerre civile en Tunisie, qui est pourtant un pays aux fondements très laïques.
L’on pourrait ici ajouter qu’en Syrie, l’opposition est essentiellement composée de miliciens et de mercenaires djihadistes, christianophobes et judéophobes.
En fait, c’est sur l’Iran que la position russe diffère de la nôtre.
A ce stade et pour l’instant.
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