Rappel : Le 14 février 2003, le ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin déclarait au Conseil de sécurité des Nations Unies que « participer à la guerre en Irak sans avoir la preuve absolue de la présence d’armes de destruction massive et sans l’accord des Nations Unies n’était pas envisageable pour la France ». 10 ans plus tard, la France est le seul pays d’Europe à soutenir une frappe contre la Syrie… alors que la Russie a plusieurs fois indiqué que personne n’a présenté aucune preuve du fait que des armes chimiques ont été utilisées par le gouvernement syrien.
Rappel : on lit un peu partout, ici et là, que « les rebelles syriens ont fait eux-mêmes exploser, par mauvaises manipulations, des bombes chimiques que leur avait fourni l’arabie saoudite », ou encore que « les rebelles syriens assument la responsabilité des attaques chimiques ».
Soyons sérieux un instant : les rebelles – et personne ne sait à ce stade s’ils ont ou pas déclenché cette attaque chimique ci, même s’il est maintenant établie qu’ils ont déclenché l’attaque chimique du mois de mai dernier – avoueraient avoir déclenché des attaques chimiques, anéantissant ainsi leurs chances de voir les Etats Unis attaquer Assad ? Il faut, avec le monde arabe, ses médias et ses mensonges, à coté desquels les manipulateurs médiatiques occidentaux sont des débutants, toujours raison garder. A l’inverse, d’ailleurs, il est pertinent de se demander pourquoi Assad aurait été assez imprudent pour attirer l’attention des diplomates avec une attaque chimique, alors que le monde lui a démontré depuis deux ans qu’il peut tranquillement tuer sa population.
Par contre, voici quelques images que les médias traditionnels seront gênés de vous montrer :
Kerry dinant en couple avec Assad, en 2009, dans un restaurant de Damas, juste avant le déclenchement de la guerre civile aux 100 000 morts dont le monde entier se lave les mains – jusqu’à ce que la ligue arabe soudainement demande aux occidentaux de « prendre leurs responsabilités » et d’attaquer Assad. La ligue arabe, dont la détestation de l’Occident égale le nombre de puits de pétrole, n’envisage pas un seul instant de « prendre ses responsabilités » dans le conflit sunnite/ chiite qui ensanglante la Syrie, mais elle exige de l’Occident – qui n’y comprend rien – qu’il fasse la sale besogne. John Kerry, secrétaire d’Etat de la première puissance mondiale qui a traité cette semaine al Assad de voyou, souhaite que vous ne diffusiez pas cette photo.
Obama, lui, ne souhaite pas que ces photos là circulent :
Pour une meilleure compréhension du sens réel du conflit syrien (sunnites contre chiites auxquelles se rattachent les alaouites) qui vole la vedette aux discussions de paix entre les arabes palestiniens et Israël, au coup d’état égyptien, à la crise en Jordanie, et à ce qui se trame en Tunisie où seuls les spécialistes, les experts les vrais comme Pascal Boniface, voient encore un printemps arabe merveilleux, voici une carte politique de la Syrie (merci Sylvia Bourdon) :
Et une carte de la répartition des forces en présence (merci Annika) :
Et voici l’image que François Hollande ne veut pas que vous fassiez circuler (merci Francis) :
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
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