N’y a-t-il qu’en Suisse que les dirigeants politiques ont la tête sur les épaules ?
Ueli Maurer : « Sur le long terme, l’immigration est quantitativement et culturellement inacceptable »…
Le président de la Confédération suisse Ueli Maurer a écouté le peuple suisse – une chose virtuellement inexistante en Europe, et a déclaré que la population «craint une surpopulation étrangère et une immigration toujours plus importante», dans une interview pour Schweiz am Sonntag.
Cela ressort de plusieurs votes populaires, notamment le dernier, du 22 septembre, qui a fait interdiction, à une écrasante majorité, au port de la burqa au Tessin et dont nous avons parlé.
«Le malaise est là et se traduit dans des initiatives funestes». La peur de la surpopulation étrangère existe même dans les milieux verts.
«Nous ne devons pas fermer les yeux devant le fait qu’à terme nous ne pourrons pas supporter tant quantitativement que culturellement une immigration telle que nous l’avons vécue ces dernières années», explique Ueli Maurer.
Des mots très critiques, inhabituels dans la bouche d’un président, qui voit rien moins que la souveraineté de la Suisse en danger.
« Comme nous l’avons vu durant la seconde guerre mondiale, l’adaptation ne correspond pas à la Suisse », ajoute Maurer, ajoutant que la population « craint l’infiltration étrangère, face à de plus en plus d’immigration. » Ces peurs sont mêmes palpables chez les Verts, comme le montre l’initiative ECOPOP.
D’ici le printemps 2014, il y aura trois votes sur l’immigration : l’initiative de l’UDC « contre l’immigration massive », l’extension de la libre circulation des Croates, et l’initiative des Vert.
Pour conserver son indépendance, la Suisse doit être prête à prendre le risque de subir d’éventuels désavantages. «Si la Suisse court toujours après les autres, nous risquons de perdre nos propres repères», conclut Maurer, ajoutant que le choix d’une ligne autonome a fait ses preuves.
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
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