Les autorités égyptiennes ont décrété dimanche soir un couvre-feu dans le centre du Caire après les violences qui ont opposé manifestants chrétiens et forces de l’ordre
Couvre-feu de 02H00 du matin à 07H00 (00h00 à 05H00 GMT) dans le secteur de Maspero et jusqu’à la place Abbassiya », a indiqué la chaîne de télévision publique dans un bandeau. Les heurts avaient commencé à Maspero, devant le siège de la télévision publique, dans le centre-ville. La place Abbassiya, plus à l’est, se trouve à proximité de la principale cathédrale copte du Caire. Les Coptes (6 à 10 % de la population égyptienne) protestaient contre l’incendie d’une église dans le gouvernorat d’Assouan, en Haute Egypte. Ces affrontements ont fait 23 morts et 174 blessés, selon un bilan du ministère de la Santé cité en fin de soirée par la télévision.
L’un des manifestants décédés vus par un journaliste de l’AFP avait le visage écrasé au point d’être méconnaissable. Le chaos régnait dans l’hôpital copte où les familles hurlaient leur colère. « Un véhicule de l’armée a roulé sur cinq manifestants », a dit à l’AFP le père Daoud, un prêtre copte. « Voici son cerveau », a-t-il ajouté en parlant du manifestant au visage défoncé, en montrant de la matière blanche dans un sac en plastique. Des blessures par balles étaient visibles sur certaines des dépouilles. Le Premier ministre Essam Charaf a appelé chrétiens et musulmans de son pays à ne pas céder aux « appels à la sédition ». « Ce qui se passe, ce ne sont pas des affrontements entre musulmans et chrétiens, ce sont des tentatives de provoquer le chaos et la sédition, ce qui n’est pas convenable pour les enfants de la patrie qui étaient et resteront une seule main contre les forces du vandalisme (…) et de l’extrémisme », a-t-il dit sur sa page officielle sur Facebook. « Je m’adresse à tous les enfants de la patrie qui veillent à son avenir, pour qu’ils ne cèdent pas aux appels à la sédition car c’est un feu qui brûle tout le monde et ne fait pas de différence entre nous », a-t-il ajouté.
M. Charaf s’est entretenu avec des dirigeants de la police, de l’armée et de l’Eglise copte pour tenter de contenir la situation au plus vite, a indiqué l’agence officielle Mena.
Ceux qui connaissent les pays arabes se sont tous méfiés de ces révolutions dites "démocratiques". Ils savent que l'islam pose ses jalons et profite des mouvement de foule pour s'imposer politiquement. L'islam est non seulement un programme religieux, mais également un système politique avec ses propres lois et sa justice religieuse qui priment sur le droit démocratique issu des urnes. Le système politique islamique qui est hégémonique, xénophobe et sectaire refuse la démocratie et peut donc être qualifié de fascisant. Les non-musulmans n'ont plus leur place en "terre d'islam" où la purification religieuse continue . Le Liban, où la population chrétienne est passée de plus de 50% à 30% environ en 25 ans est un exemple saisissant du prosélytisme islamique qui s'étend maintenant largement à l'extérieur de leurs territoires historiques où ils sont resté confinés jusque dans les années 70.
Verrons-nous des émeutes chrétiennes pour défendre ce 10% de la population égyptienne ?
Je ne peux fermer les yeux sur des réalités troublantes. La Turquie, pour ne citer qu'un seul argument historique vérifiable, comptait environ 22% de chrétiens au début du 20ème siècle. Elle en compte aujourd'hui tout juste 0,32%. Est-il encore permis de se poser des questions, en Europe, sans se sentir mal à l'aise et, surtout, sans être montré du doigt ?
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