Un document (1), parvenu au Times Londonien le 6 octobre dernier, un leak (j'aurais dû écrire "une fuite", mais j'ai intentionnellement utilisé le mot leak par référence à Wikileaks) rédigé par un ancien responsable du Département juridique de l’Organisation à l’Energie Atomique Iranien, révèle : « il y a une grande chance que le réacteur de Bushehr soit responsable de la prochaine catastrophe nucléaire, après Tchernobyl et Fukushima. »
« Ce sera un désastre tragique pour la race humaine », ajoute le dissident, qui soutient que le réacteur de Bushehr, qui a été mis en service le mois dernier après trente cinq ans de constructions, a été construit par des « ingénieurs de second rang », qui ont utilisé des procédés allemands et russes d’époques différentes, certains obsolètes.
De plus, ajoute t-il, la centrale se situe dans une région hautement sismique, elle ne pourra pas résister à un tremblement de terre, et « aucun programme sérieux n’a été mis au point en cas d’accident ».
Ce document est un nouvel élément d’un dossier qui devient de plus en plus lourd, et que les gouvernements et médias n’ont plus le droit de dissimuler ou de minimiser.
Déjà en janvier dernier, The Telegraph avait publié un article (2), après avoir reçu la copie d’un rapport établi par un scientifique Russe, travaillant à la centrale, et qui expliquait que « après s’être livré à des premiers tests élémentaires, il n’était pas possible de garantir que la mise en service du réacteur sera sans danger ».
Le rapport, qui n’a semble t-il pas plus ému la communauté internationale que ça, accuse l’équipe iranienne, qui subit une forte pression du pouvoir politique pour tenir ses délais, de « ne pas se sentir responsable de leurs actes, ni moralement, ni professionnellement. »
Il accuse le régime iranien d’« avoir un mépris total pour la vie humaine », et prévient ses responsables que les Russes pourraient être pointés du doigt et avoir à répondre « d’un nouveau Tchernobyl », s’ils donnent le feu vert pour la mise en marche de la centrale.
En mars dernier, Bloomberg (3) rapportait que plusieurs scientifiques ont tiré la sonnette d’alarme, en signalant que la centrale pose de sérieux problèmes de sécurité, du fait de sa construction hybride, commencée dans les années 70, et terminée avec une technologie russe.
De plus, les experts atomiques dénonçaient l’absence totale de savoir faire iranien, leur refus d’adhérer aux programmes internationaux de contrôles de la sécurité des centrales, et l’absence d’information quant à la fiabilité des premiers composants, maintenant très anciens, qui ont servi à la construction de la centrale.
A cela s’ajoute le fait qu’en 2002, la zone où se situe la centrale, sujette à des secousses sismiques, a été frappée d’un tremblement de terre de magnitude 4.6.
Ignorer le risque n’est pas envisageable, mais les extrêmes gauches européennes, dissimulées sous les couleurs écologistes, soutiennent l’Iran et son nucléaire, ce qui explique son coupable silence. En France, elles préfèrent s’attaquer aux illusoires dangers des centrales françaises, et feindre d'ignorer le risque iranien.
Un silence d’autant plus suspect que des islamistes, notamment dans le Nord de la France, ont largement infiltré les mouvements verts. Des Slimane Tir, Ali Rahni ou d’autres, venus en renfort politique de la gauche, au travers de ces mouvements écologistes, ne semblent pas avoir grand appétit pour les causes naturelles, et n'oseraient pas critiquer les mollahs.
Le danger atomique iranien pourrait bien venir de là où on ne l'attend pas, c'est à dire de son exploitation civile.
Vous ne pourrez pas dire : "on ne savait pas".
C'est peut être une bonne idée, que de poser des questions à vos députés, même si, ne nous faisons pas d'illusion, la passivité du quai d'Orsay, assomé par la couardise de sa politique arabe, ne débouchera pas sur des sanctions économiques enfin efficaces.
Reproduction vivement encouragée, avec la mention suivante et le lien ci dessous :
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Drzz.fr
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