Outre les chasseurs alpins d'Annecy, il cherchait des cibles parmi des personnalités en France.
INFO FIGARO - Le mystère Adlène Hicheur commence à s'éclaircir. Ce physicien franco-algérien de 32 ans, employé sur le site du Cern à Genève et arrêté le 12 octobre dernier à Vienne (Isère),envisageait de s'en prendre au 27e bataillon de chasseurs alpins d'Annecy. Outre cet objectif, une source de haut niveau confie au Figaro qu'«il devait faire valider par l'échelon algérien d'autres projets», comme «l'élimination de personnes physiques à haute responsabilité , des hommes politiques ou autres. Tout cela devait être vu et discuté avec ses interlocuteurs.» Le chercheur était en lien depuis des mois, via Internet, avec un correspondant identifié comme un membre d'al-Qaida pour le Maghreb islamique (Aqmi).
Concernant le 27e BCA, Hicheur l'aurait désigné pour «punir l'armée, et plus généralement la France, de son implication en Afghanistan», assure un magistrat. Dans un courriel à ses contacts, le terroriste présumé aurait même fourni des indications sur la caserne afin de préparer l'action.
Au quartier Tom-Morel, siège du 27e BCA, le silence est de rigueur. Mais un militaire constate que ce bataillon était une «cible à double titre». D'abord, fait-il valoir, «parce que le 27 a envoyé trois compagnies en Afghanistan». Ensuite, poursuit-il, «parce qu'il célèbre l'anniversaire de Sidi-Brahim, en souvenir d'un combat héroïque des chasseurs alpins en Algérie contre l'émir Abd el-Kader». Un fait d'armes qui, selon cet officier, «n'aura pas échappé aux islamistes, férus de symboles».
Au pôle antiterroriste parisien, un spécialiste voit dans cette affaire la confirmation que «le terroriste isolé devient une menace de plus en plus sérieuse». Quelques contacts pris sur Internet peuvent ainsi faire basculer la vie d'individus jusqu'alors inconnus des services de police. «C'est pour nous le pire des scénarios», estime un cadre de la Direction générale de la police nationale. Ce commissaire constate notamment l'influence croissante de certains sites et forums islamistes sur des personnalités à l'esprit plus ou moins dérangé. Des électrons libres en somme, qui peuvent frapper à tout moment, après s'être imprégnés de la prose de prêcheurs qui les téléguident. L'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat) a multiplié les alertes en ce sens au cours de ses dernières réunions. La police a déjà identifié plus de vingt sites «particulièrement nocifs». Elle s'étonne même de l'augmentation des consultations dont ils font l'objet depuis l'Hexagone. Beaucoup de ces sites sont nés après la fermeture de minbar.com, qui fut le point de ralliement de nombreux moudjahidins à travers l'Europe.
Le 5 novembre dernier, la fusillade de Fort Hood, aux États-Unis, où treize personnes ont trouvé la mort, n'a fait que confirmer les craintes des experts de la Place Beauvau. Car le psychiatre militaire de 39 ans, Nidal Malik Hasan, à l'origine de cette action, n'avait éveillé les soupçons de personne. Et pourtant, selon les enquêteurs, ce lone terrorist avait consulté plusieurs sites se réclamant de la mouvance islamiste radicale. Il avait aussi échangé des courriels avec des personnes appartenant à cette nébuleuse.
«Ces nouveaux profils sont d'autant plus difficiles à détecter qu'ils peuvent correspondre à des individus parfaitement insérés», assure un professionnel du renseignement à Paris. Leur amateurisme sur le plan criminel reste malgré tout leur faille, car ils laissent des traces. «De ce point de vue, Internet est devenu un facteur déterminant pour l'enquête», explique un policier spécialisé. La police a d'ailleurs intensifié sa veille pour détecter les «signes prédictifs d'un passage à l'acte», explique-t-on dans l'entourage du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux.
Cette traque est conduite en coulisse par les hommes de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) du préfet Bernard Squarcini. À partir de mots-clés, grâce à des logiciels spécialement conçus. En infiltrant également les forums de discussion, pour appâter les éventuels candidats à la guerre sainte.
http://www.lefigaro.fr/actuali...-cern-.php
ISLAM PARTOUT, PAIX NULLE PART !
INFO FIGARO - Le mystère Adlène Hicheur commence à s'éclaircir. Ce physicien franco-algérien de 32 ans, employé sur le site du Cern à Genève et arrêté le 12 octobre dernier à Vienne (Isère),envisageait de s'en prendre au 27e bataillon de chasseurs alpins d'Annecy. Outre cet objectif, une source de haut niveau confie au Figaro qu'«il devait faire valider par l'échelon algérien d'autres projets», comme «l'élimination de personnes physiques à haute responsabilité , des hommes politiques ou autres. Tout cela devait être vu et discuté avec ses interlocuteurs.» Le chercheur était en lien depuis des mois, via Internet, avec un correspondant identifié comme un membre d'al-Qaida pour le Maghreb islamique (Aqmi).
Concernant le 27e BCA, Hicheur l'aurait désigné pour «punir l'armée, et plus généralement la France, de son implication en Afghanistan», assure un magistrat. Dans un courriel à ses contacts, le terroriste présumé aurait même fourni des indications sur la caserne afin de préparer l'action.
Au quartier Tom-Morel, siège du 27e BCA, le silence est de rigueur. Mais un militaire constate que ce bataillon était une «cible à double titre». D'abord, fait-il valoir, «parce que le 27 a envoyé trois compagnies en Afghanistan». Ensuite, poursuit-il, «parce qu'il célèbre l'anniversaire de Sidi-Brahim, en souvenir d'un combat héroïque des chasseurs alpins en Algérie contre l'émir Abd el-Kader». Un fait d'armes qui, selon cet officier, «n'aura pas échappé aux islamistes, férus de symboles».
Au pôle antiterroriste parisien, un spécialiste voit dans cette affaire la confirmation que «le terroriste isolé devient une menace de plus en plus sérieuse». Quelques contacts pris sur Internet peuvent ainsi faire basculer la vie d'individus jusqu'alors inconnus des services de police. «C'est pour nous le pire des scénarios», estime un cadre de la Direction générale de la police nationale. Ce commissaire constate notamment l'influence croissante de certains sites et forums islamistes sur des personnalités à l'esprit plus ou moins dérangé. Des électrons libres en somme, qui peuvent frapper à tout moment, après s'être imprégnés de la prose de prêcheurs qui les téléguident. L'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat) a multiplié les alertes en ce sens au cours de ses dernières réunions. La police a déjà identifié plus de vingt sites «particulièrement nocifs». Elle s'étonne même de l'augmentation des consultations dont ils font l'objet depuis l'Hexagone. Beaucoup de ces sites sont nés après la fermeture de minbar.com, qui fut le point de ralliement de nombreux moudjahidins à travers l'Europe.
Le 5 novembre dernier, la fusillade de Fort Hood, aux États-Unis, où treize personnes ont trouvé la mort, n'a fait que confirmer les craintes des experts de la Place Beauvau. Car le psychiatre militaire de 39 ans, Nidal Malik Hasan, à l'origine de cette action, n'avait éveillé les soupçons de personne. Et pourtant, selon les enquêteurs, ce lone terrorist avait consulté plusieurs sites se réclamant de la mouvance islamiste radicale. Il avait aussi échangé des courriels avec des personnes appartenant à cette nébuleuse.
«Ces nouveaux profils sont d'autant plus difficiles à détecter qu'ils peuvent correspondre à des individus parfaitement insérés», assure un professionnel du renseignement à Paris. Leur amateurisme sur le plan criminel reste malgré tout leur faille, car ils laissent des traces. «De ce point de vue, Internet est devenu un facteur déterminant pour l'enquête», explique un policier spécialisé. La police a d'ailleurs intensifié sa veille pour détecter les «signes prédictifs d'un passage à l'acte», explique-t-on dans l'entourage du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux.
Cette traque est conduite en coulisse par les hommes de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) du préfet Bernard Squarcini. À partir de mots-clés, grâce à des logiciels spécialement conçus. En infiltrant également les forums de discussion, pour appâter les éventuels candidats à la guerre sainte.
http://www.lefigaro.fr/actuali...-cern-.php
ISLAM PARTOUT, PAIX NULLE PART !
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