vendredi 4 mai 2012

Où va la France?

Le débat entre les deux candidats aura montré un François Hollande rusant, pour ce qui concerne la question de l’élargissement du corps électoral à des personnes n’acceptant pas, pour beaucoup, ce qui fonde la République. Après les « Londonistan » où se sont installés le règne de la charia, … les Hollandistan.
Par Alain Rubin
A la suite de l’ébranlement révolutionnaire des grandes grèves d’occupation du printemps de 1936, Léon Trotski posait déjà cette question : où va la France ? On sait ce qui se passera ?
En 2012, ce ne sont pas de grandes actions de la classe ouvrière agissant pour son propre compte, pour obtenir des améliorations durables de sa situation individuelle et collective, qui reposent la question posée par l’homme de la victoire d’octobre 1917. Ce sont les élections du dimanche 6 mai, la campagne électorale et ses suites.

Ces élections sont un révélateur impitoyable : la France est en crise,
Elle est en crise existentielle

C’est une crise bien plus profonde et bien plus grave que la crise de la cinquième république. C’est la crise de la nation. C’est la crise de l’équilibre humain produit par sept siècles de construction d’une nation au travers de révolutions et de guerres civiles, sur les bases d’un développement constant des forces productives, du rendement du travail humain dans l’agriculture, d’un allongement de la durée de vie des populations, de découvertes et de transformations du milieu naturel pour faire du pays un vaste jardin, et d’une transformation des relations sociales fondées sur le servage en rapports sociaux de production capitalistes produisant leurs propres limitations par la construction du mouvement ouvrier devenu légal et constitutionnel.

La France est déchirée
Deux blocs se font face. Ici et là, on commence à en venir aux mains. Dimanche sur une route nationale, ce sont les passagers d’un autocar du FN qui ont été pris à partie, injuriés et frappés, par leurs homologues hollandistes de la nuance mélenchiste, pendant que les uns et les autres s’étaient arrêtés pour la pause pipi.
Dimanche, le chef suprême des agresseurs n’a eu de cesse de crier à la grave menace fasciste.
Pour une fois je serai d’accord avec lui. Sauf que moi, je dirai, dans cette affaire de « fascisme », qu’en France du printemps 2012 le fascisme n’est pas là où l’on dit. Le fasciste, ici, c’est comme le voleur qui crie au volé… si vous voyez ce que je veux dire ?

L’agression des « fascistes » par les antifascistes » en suit d’autres et, je le crains,
En précèdera d’autres.

Avec Mélenchon et son école de violence politique, dont l’UEJF vient de faire les frais à Toulouse, avec d’amicaux slogans d’étudiantes voilées mélenchiste scandant : « à mort Israël ! Dehors les Juifs ! à mort les Juifs !
Ce n’est pas encore la chasse au faciès et au « gros nez juif », c’est seulement la classique chasse à l’opinion prohibée. Mais c’est déjà, -à dose encore artisanale-, comme sous Mussolini-le-grand, le précurseur de « Méluche ».

En 2012, le nervi, le casseur de gueule, il est noble, il est « antiraciste », il est anti-xénophobe »,
Il est « antinationaliste »…
L’ordre, selon cet antifascisme, c’est celui décrété par un démagogue qui n’a pas eu de scrupule, pour les besoins d’une campagne « électorale », de se porter témoin de moralité du stalinisme, qualifié par lui de « communisme ».

Pour Mussolini-le-petit, les « communistes n’auraient pas de sang sur les mains »
Sans aucun état d’âme, « Méluche » jurera devant le tribunal de l’histoire, rouvert à l’occasion des élections présidentielles. Il témoignera à sa manière toute contorsionnée : que Léon Sédov, le fils et plus proche collaborateur de Léon Trotsky, n’a pas été assassiné à Paris par les « communistes » instrumentalisant des émigrés tsaristes. « Les communistes ?! Ils n’ont tué personne. Ils n’ont pas de sang sur les mains ».
Il témoignera, que Pietro Tresso et des tirailleurs indochinois trotskistes ou proches du groupe « la lutte » n’ont pas été assassinés par ses amis « communistes », dans le maquis de Haute Loire. Innocents, sans-sang sur les mains les « communistes », qu’il dit le caudillo du « front de gauche ».
Ta Tu Tau et l’équipe des trotskistes vietnamiens du groupe « la lutte », ils se sont certainement suicidés, ou ils ont eu un regrettable accident de pouce-pouce. Les fusillés du Guépéou au Vietnam ne furent aucunement victimes du stalinisme « globalement positif ». Je ne répéterai pas ici ce que j’avais déjà écrit à l’occasion de cette tartarinade morale de l’homme qui se verrait bien devenir en 2017 le sous-Bonaparte se revendiquant une « 6ème république ».

Vous avez comme moi dû l’entendre qualifier de « demi folle » la candidate du FN
« Demi folle »…le style c’est l’homme. Il faut remonter au stalinisme de la période brejnévienne pour trouver dans quel marigot d’ampleur génocidaire l’ex trotskiste devenu mitterrandolâtre puise son inspiration poétique.
Quand le chef du front de gauche préféra la bonne grosse soupière de Giens mitterrandiste à la petite gamelle en fer blanc de l’OCI, c’était l époque où il fallait défendre les militants du Samizdat russe. Les hommes et les femmes voulant exercer les droits démocratiques élémentaires étaient eux aussi qualifiés de « demi-fous », voire de fous complets ou de déments par les amis ou les frères des nouveaux amis de Mélenchon.
Les hommes et les femmes du Samizdat ne trouvaient pas que le « socialisme réel » de la bureaucratie c’était cela, alors : c’est qu’ils devaient forcément… être fous. Plutôt que de les déférer devant des tribunaux, les réprimant pour une opinion interdite, -aux moyens de la camisole de force et de petites pilules bleues- on les soignait des ravages de la nouvelle pathologie découverte par la science psychiatrique stalinienne : «la maladie de l’opposition politique ».
Mélenchon n’est pas encore assis dans le fauteuil de Brejnev, mais il nous en promet de bonnes. Il nous dit déjà, dans quel registre il faut traiter ceux qui ne lui conviennent pas : ce sont des demi-fous. Alors, à l’asile, au cabanon, à la geôle psychiatrique !!

Aucun média ne s’est déclaré choqué.


Visiblement, comme le favori des sondages,
Ils ne sont pas choqués par les propos brejnéviens du citoyen Mélenchon
Pour revenir à la France, elle est divisée, comme jamais.

Depuis l’affaire Dreyfus, jamais on ne l’aura vu se partager en deux parties de forces pratiquement égales, pour se prendre au collet.
Une partie refuse : que 677 années d’édification économique et territoriale laborieuse, et de combats de construction de la nation au travers des mouvements variés pour les droits produisant, l’édit de Nantes, les encyclopédistes, Diderot, l’athéisme philosophique, Voltaire traquant le faux judiciaire dans l’affaire Calas, l’émancipation paysanne, le jacobinisme, le babouvisme, les socialismes utopiques, les communes –depuis celle dirigée par Etienne Marcel au 14ème siècle, jusqu’à la Commune de 1871 en passant par celle des sectionnaires de 1792 sans lesquels la République n’aurait peut-être pas conquise en septembre de la même année-, la destruction des privilèges des castes nobiliaires et religieuses, le mouvement ouvrier, la liberté de conscience avec le droit de croire mais aussi celui de ne pas croire et de soumettre tous les dogmes à la libre critique publique…
Une autre accepte : qu’au nom de « l’antiracisme », qu’au nom de la « non-xénophobie », qu’au nom de « l’ouverture sur l’autre », celui-ci vous impose progressivement ses propres dogmes, qu’il vous interdise de les examiner librement et de les critiquer si vous estimez le devoir ; qu’il vous impose son régime alimentaire-dans l’avion, à la cantine scolaire, au restaurant d’entreprise- qu’il vous montre son peu de considération, -par des « rap » injurieux pour les « céfran » et par des lynchages mortels de « blancs »-, qu’il vous taxe en violant ou contournant la loi ne permettant pas la polygamie, en obtenant des offices de HLM la décohabition des épouses et des enfants nés de différents lits, moyennant un statut de parent isolé pour chaque épouse et les prestations afférentes… La liste de ces petits accommodements, pour « s’ouvrir à l’autre, en le respectant », n’est pas complète. Elle est malheureusement beaucoup plus longue que ces quelques exemples.

On parle beaucoup de la France « terre d’asile » et d’accueil
La France serait menacée ne plus être terre d’asile et d’accueil…Mais jusqu’alors, les individus, ou les groupes de personnes, accueillis en France, se conformaient à ses lois. En 2012, on réclame des français qu’ils s’ouvrent, qu’ils ouvrent leur pays et acceptent que leurs droits chèrement conquis sur l’obscurantisme et l’absolutisme soient rognés et disparaissent de fait pour ne pas heurter, pour ne pas « offenser » les croyances religieuses de ceux venant demander ici un mieux vivre qu’ils ne trouveront pas chez eux.
Maintenant, ce devrait être : qu’au nom de la tradition d’accueil, l’accueillant devrait cesser d’être lui-même. Il devrait reconnaître qu’il n’est rien, que sa tradition, que sa culture, ne valaient rien et que l’accueilli est tout, qu’il possède même une vérité absolue qu’il faudra accepter ou disparaître !


Le débat entre les deux candidats aura montré un François Hollande rusant, pour ce qui concerne la question de l’élargissement du corps électoral à des personnes n’acceptant pas, pour beaucoup, ce qui fonde la République. Après les « Londonistan » où se sont installés la prohibition des us et coutumes britanniques et le règne de la charia…les Hollandistan.
Alain Rubin

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