Le fait que la Suède, avec sa réputation comme modèle de justice sociale et porte ouverte à la générosité, soit confrontée à la violence et aux troubles de communautés d’immigrants en colère, est un rappel éloquent des défis de l’intégration, même dans les sociétés les plus riches et accueillantes.
La violence à ce jour est bien moindre que celle vécue à Londres en 2011 et à Paris en 2005. Mais dans un pays plus connu pour fabriquer des voitures que les incendier, les rues barricadées sont certainement une mauvaise chose.
Ce n'est pas du racisme, c'est juste que le multiculturalisme ne tient pas compte de la manière dont les êtres humains fonctionnent.
Les migrants arrivés comme demandeurs d’asile représentent 15 % de la population de 9,6 millions de la Suède. Les gouvernements libéraux successifs ont déroulé le tapis rouge, offrant tous les avantages d'un Etat providence qui fonctionne bien et les opportunités disponibles dans l'une des économies les plus riches d'Europe. L'intégration de certaines communautés, en particulier en provenance d'Afrique du Nord et de la Somalie, s'est avérée de plus en plus difficile. Le chef du Parti démocrate national, Marc Abramsson, brosse un tableau sombre : « Nous nous sommes efforcés plus que tout autre pays européen de les intégrer, nous avons dépensé des milliards pour un système de protection sociale conçu pour aider les immigrants sans emploi et leur garantir une bonne qualité de vie. Malgré cela, nous avons des zones où des groupes ethniques ne s’identifient pas à la société suédoise. Ils voient la police et même les-pompiers comme des représentants de l’État et ils les attaquent. Nous avons tout essayé pour améliorer les choses, mais cela n’a pas fonctionné. Ce n'est pas du racisme, c'est juste que le multiculturalisme ne tient pas compte de la manière dont les êtres humains fonctionnent ».
La Suède est loin d'être seule. En raison du malaise économique de l’Europe, le taux de chômage s’élève à 35% parmi certaines communautés de migrants et l’OCDE a indiqué que les inégalités s’accroissent plus rapidement en Suède que dans tout autre pays développé. Au cœur du problème de cette agitation, on retrouve le défi des migrants désabusés et, comme nous le savons en Australie par notre propre expérience, le refus fréquent de ces communautés de s’intégrer pleinement dans leur pays d'adoption.
Le même schisme a été souligné après le massacre islamiste horrible dans les rues de Londres la semaine dernière, même si les responsables sont nés en Grande-Bretagne. Comme partout ailleurs, les communautés immigrant en Suède doivent apprendre la leçon de base : pour vivre heureux et prospérer dans un pays d'accueil, il n'y a pas d'autre alternative que de souscrire aux valeurs fondamentales et aux mœurs de ce pays. Les immigrants ne doivent pas chercher à vivre séparément sous un ensemble de règles différentes.
Source : Swedish riots expose schism, The Australian, 28 mai 2013. Traduction par Poste de veille
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire